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Faire un nouveau rêve...
L.S.D. DE DJAMEL MATI
Publié dans L'Expression le 13 - 05 - 2009

Il nous faudrait une belle dose de L.S.D. pour lire avec profit ce livre.
Djamel Mati nous a, depuis son premier livre Le bug de l'an 2000, habitué à rêver. Un rêve, jamais commun, toujours un rêve dans un rêve... Et qu'il serait bon de tout recommencer à vivre en rêvant! Il faudrait donc pour renaître au monde où nous vivons, en pleine conscience, réactiver notre solitude en souvenir de l'histoire d'un Big-bang revisité, probablement pour certains plus vrai, plus intime que celui qui - selon la plupart des astrophysiciens modernes - a marqué le commencement de l'évolution de l'Univers. Mais est-ce que l'expansion de l'Univers se poursuit?...Vaste domaine n'est-ce pas et qui échappe encore aux plus grands spécialistes de l'astronomie, bien que ces mêmes spécialistes, grâce à leurs travaux, soulignent le constant développement de ce domaine et des sciences voisines...
Oui, j'ai lu patiemment le nouveau roman L.S.D. (*) de Djamel Mati. Et justement, par la complexité du sujet et par les fortes intentions glissées dans le fond du vrai problème de l'écriture, voilà une littérature qui n'hésiterait pas à coiffer les auteurs qui tiennent mordicus à une «littérature de l'urgence» sans proposer de solutions et qui sont à l'affût des moindres faux pas, des moindres sursauts d'une société esseulée, et la nôtre pareillement, qui se brûle chaque jour un peu plus de ses échecs. Et cependant croissante, notre société tient à un ferme espoir pour une vie ici meilleure. A contrario, l'écrivain n'aurait-il plus la fonction de dire sa société tout en l'aidant à s'élever? Projet ambitieux sans doute, qu'il faut aborder, - mais qui pourrait l'aborder sinon l'écrivain algérien? Néanmoins, pour beaucoup, peut-être serait-il préférable d'importer des idées, des slogans, des airs de chansons - et même une religion -, qui ne nous ressemblent pas pour - croit-on et en se voilant la face - faire oeuvre belle et utile?...Or, nous devrions avoir hâte de nous instruire de ce à quoi rêve l'esprit qui veut se construire ou se reconstruire! Or, la littérature, au sens le plus large, nous fait penser à un art, à une vision et à une interprétation des choses, autrement dit à un rêve dont l'artiste tente de restituer l'émotion, - car tel, j'en suis sûr, est aussi le destin de l'artiste. Aussi, dans son livre imbibé de L.S.D. (de l'allemand, LysergSäurelDiäthylamid), Djamel Mati essaie-t-il de dénoncer la monstrueuse vésanie, cette sorte de schizophrénie latente dont nous sommes tous victimes. Doué d'une imagination créative étonnante, cet auteur, ingénieur en géophysique de formation, nous incite, sans nous le dire expressément, à rêver avec lui d'un monde qui pourtant est quotidiennement le nôtre. Indirectement, il coule dans un format séduisant une histoire personnelle au sens multiple pour essayer de nous ramener à des choses spéculatives que nous croyons avoir perdues du fait de notre mode de vie, de nos croyances sans savoir, de nos habitudes dénaturées et de notre enthousiasme hallucinatoire devant plutôt ce qui se fait ailleurs. Et voilà les Liens Secrets des Destinées, le L.S.D. que met Djamel Mati sous nos sens, et par la nouveauté de son écriture et la fougue de sa réflexion - qui sont, l'une et l'autre, loin d'être un outrage -, nous entrons, parfaitement curieux et lucides dans une création littéraire qui a pour intérêt la création du monde. «Du rien au tout», y aurait-il un «entre-deux»? Questionnement philosophique? Questionnement métaphysique? Questionnement géomorphologique? Quoi d'autre?...
Y aurait-il une réponse à toutes ces préoccupations humaines? «Il y eut des passés, il y eut des présents et il y eut la vie.» On imagine bien que «le temps s'écoula convenablement à sa guise.», qu'«il y eut le feu», qu'«il y eut l'eau» et qu'«il y eut l'attachement à la vie». Tout est étonnement, et drame au sens grec du terme: drâma égale action. Et puis, «Toutes les espèces qui résistèrent au cataclysme se demandèrent: - D'où venons-nous? - Qui sommes-nous? - Où allons-nous? Et aussi: - quelle mission avons-nous?» Eternelle recherche d'identité, l'identité - là où tout commence, là où la Mémoire forme l'écho de notre existence!
«À Afar et en tous lieux» l'événement devient phénomène. Les «Liens» s'accumulent, se tissent un site où vont naître des espérances de vie assez incroyables pour remuer assez l'esprit de Charles, de Charles Darwin Jr. dont la petite amie Lucy Lemon attend un enfant. Est-ce suffisant pour qu'une simple inspiration de la chanson de la célèbre Lucy in the Sky with Diamonds secoue les lois de la nature? Et pas loin de nous les Africains, vraiment pas loin, un certain Yves Coppens brandit les restes d'un australopithèque qu'il nomme Lucy, la Lucy proclamée ancêtre des humains!...Et voilà que Mati reprend le flambeau moderne et la torche de plus de vingt civilisations passées aussi pour nous faire voir dans les ténèbres et dans les lumières, la Lucy de notre humanité et ses douceurs et ses espoirs, et ses croyances et ses déceptions, et ses triomphantes lucidités et ses amères victoires. Beaucoup vont s'interroger sur la signification de cet apocalyptique roman L.S.D. de Djamel Mati. Evidemment. Je ne voudrais décourager personne à le lire. La Lucy du récit (ou du roman?) jette le trouble, dans notre monde qui n'est pas sans troubles. Où est la place de l'homme? Où est le trône de Dieu? Le savant dit que l'homme descend du singe: vrai? - Cela voudrait-il dire que l'homme singe ne peut engendrer que des singes?...Or, déjà Charles n'est plus là! Ses semblables ne sont plus là! Alors, les Liens Secrets des Destinées qui saurait les établir? On comprend à la fin de la bonne lecture de l'ouvrage de Mati - quelle transcendance! - que tout rêve, «‘‘Tout'' s'apprête à faire un nouveau Rêve» sous l'empire de «CeluiQuiFaitToutQuiPeutToutQuiSaitTout,...», et c'est là que se situent et s'harmonisent la Création, le Drame et l'Amour.
(*) L.S.D.
de Djamel MATI
Editions Alpha, Alger, 2009, 384 pages.


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