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170.000 Algériens non-voyants
LEUR NOMBRE POURRAIT DOUBLER DANS 20 ANS
Publié dans L'Expression le 21 - 06 - 2009

Un enfant perd la vue chaque minute dans les pays en développement.
Près de 170.000 aveugles ont été recensés durant l'année 2008 selon des chiffres communiqués par le ministère de la Solidarité nationale. Cependant, le plus alarmant est que ce chiffre pourrait atteindre les 212.000 à l'horizon 2025 selon la même source. D'autre part, un rapport de l'OMS montre que les déficiences visuelles augmentent de façon exponentielle chaque année, sachant que toutes les cinq secondes une personne devient aveugle dans le monde et qu'un enfant perd la vue chaque minute. Les cas les plus répandus se trouvent dans les pays en voie de développement. Face à l'ampleur du phénomène, un programme de lutte contre la cécité, inscrit sous le thème «Le droit à la vue», a été lancé à l'initiative de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), avec la collaboration de plus de vingt ONG. Le département de Saïd Barkat prend part à cette initiative. L'objectif de cette démarche est d'éliminer les principales causes de cécité à l'horizon 2020. C'est autour de ce sujet qu'un séminaire-atelier pour l'élaboration du programme national de lutte contre la cécité évitable, a été organisé hier à l'hôtel El Marsa de Sidi Fredj. Un panel d'experts de l'OMS, ainsi que des professionnels de la santé étaient présents à cette rencontre: médecins ophtalmologistes, médecins épidémiologiques et représentants d'autres institutions concernées par la lutte et où ils ont débattu sur les défis présents et futurs afin d'apporter des solutions à travers ce plan. D'après le professeur Tarfani, la situation actuelle de l'Algérie selon les donnés d'une enquête nationale sur les maladies oculaires cécitantes, les résultats préliminaires ont révélé une prédominance de la cataracte, une affection de l'oeil aboutissant à l'opacité partielle ou totale du cristallin. Le nombre de personnes atteintes par cette maladie oscille entre 1.200.000 à 1.300.000, notamment les personnes âgées de plus de 50 ans.
Vient ensuite la maladie du glaucome représentée par des troubles de l'oeil dans lequel les cellules du nerf optique sont détruites: le chiffre dépasse les 380.000 cas touchés par cette pathologie. Les personnes atteintes de la dégénérescence maculaire liée à l'âge (Dmla) sont estimées entre 160.000 et 200.000 cas. Quant à la rétinopathie diabétique, le chiffre s'élève à plus de 190.000. Rappelons que ces données sont le résultat d'une enquête effectuée sur un échantillon composé de 20.200 personnes agées de quarante ans et plus. Le choix de cette tranche d'âge selon le professeur est que la majorité des maladies touchent plus cette catégorie de personnes. Il faut savoir que pour de nombreux médecins, ophtalmologies présents à ce séminaire, jusqu'a 75% des cas de cécité peuvent être prévenus et traités. Ainsi, les principaux points du plan d'action vision 2020 visent à créer des centres de soins oculaires adéquats, dont le but est d'offrir des prestations ophtalmologiques notamment pour les personnes résidant dans des endroits isolés. En outre, développer la capacité nationale en matière d'infrastructures et de technologie de pointe est inscrit parmi les points focaux du programme national de lutte contre la cécité évitable. Ajoutez à cela l'élaboration d'un système de suivi et d'évaluation pour chaque malade et dont la priorité est d'améliorer les prestations de soins en ophtalmologie. Notons que parmi les facteurs de risque de déficience visuelle on trouve celui lié à l'âge où près de 82% des non-voyants sont âgés de 50 ans et plus. Les coûts de prise en charge sont assez conséquents: une intervention chirurgicale de la cataracte est estimée entre 40.000 à 50.000DA.


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