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Un profond attachement aux racines
MANGALA CAMARA
Publié dans L'Expression le 07 - 07 - 2009


Mamoutou Mangala Camara, le rossignol de la musique mandingue, est un chanteur atypique au Mali, préférant flâner parmi l'ensemble des genres musicaux du répertoire riche et dense de la musique de son pays, avec des textes souvent trempés dans la satire, invitant à la réflexion sur le devenir du Mali. Contrairement aux chanteurs de sa génération, l'enfant de Kéniéba dans la province de Keyes au Mali, n'était pas prédestiné à une carrière de chanteur, lui qui se plaît à dire qu'il a fait ce choix malgré le refus d'une mère attachée à la tradition et dont la famille, qui assimile le chant à une incartade, a une lignée noble puisant ses racines d'une tribu de guerriers. Mangala qui n'érige pas de frontières entre la scène et sa vie de tous les jours, a répondu aux questions de l'APS, entouré d'amis, dans un lieu qu'il aime fréquenter, situé à proximité de la Maison de la culture de Bamako. Il ne se sent nullement vexé quand il apprend que les gens s'amusent à l'évocation de son nom. «Il doit y avoir des gens bizarres parmi la société et j'en fais partie», dit-il avec la franchise d'un artiste qui a eu une carrière aussi dense que riche, et de renchérir: «Il faut bien que la société accepte à son tour l'existence de Mangala.» N'étant pas de descendance ´´griot´´ (conteur), Mangala a forgé lui-même son destin de chanteur en s'imposant d'abord dans le milieu familial, avant de se déployer à Bamako, où la concurrence est rude, les géants de la chanson malienne, tels Ali Farka Touré et Salif Keita, ayant porté cet art dans une tour difficile d'accès. Repéré par Salif Keita, Mangala intègre l'orchestre des «Ambassadeurs» avec qui, il s'est produit à Alger, en 1987, à l'occasion de la célébration de la Fête de l'Indépendance nationale. Son exil parisien lui a permis de côtoyer d'autres célébrités, le conduisant à créer un groupe musical avec Alain Lecointe, appelé le groupe Donké (dansez en bambara). Explorer les contrées des sonorités blues de son pays. Après un premier album intitulé Paris-Bamako, Mangala revient vers ses racines pour explorer les contrées des sonorités blues de son pays dont son aîné, Ali Farka Touré, s'était imposé comme l'ambassadeur attitré dans le monde. «Le Mali est un jeune Etat où il faut tout révolutionner, y compris la musique», a relevé cet artiste dont les propos trahissent l'amour profond qu'il voue à son pays. Après 20 ans d'exil, Mangala revient à Bamako, avec cette même verve qui tourne en dérision les comportements des hommes. Son dernier album Minyé Minyé (On est ce qu'on est) sorti en novembre 2006, se veut comme une invitation à se regarder dans une glace, passant au crible la vanité humaine. Ce sont des comportements que j'observe et que je décris, a-t-il dit pour expliquer qu'il choisit ses sujets à partir du vécu des gens, contrairement au «griot» qui fait des louanges aux rois et personnages tirées de la mémoire collective du Mali. Le rossignol mandingue aborde la vie par son aspect le plus simple, comme il aime à le dire, avec cette possibilité de se tourner lui même en dérision et de pleurer sur le drame des autres.

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