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Le casse-tête chinois en Algérie
COMBIEN SONT-ILS? DANS QUEL CADRE ACTIVENT-ILS? SONT-ILS EN SITUATION REGULIÈRE?
Publié dans L'Expression le 13 - 08 - 2009

Des responsables à la tête des hautes institutions de l'Etat ne peuvent et/ou ne veulent apporter de réponses à des questions qui suscitent les interrogations de l'opinion publique algérienne.
C'est un véritable mystère. Les «commerçants chinois» activent-ils dans le cadre de la loi en Algérie? A la première lecture, cette question peut paraître banale. Et pourtant...Pour preuve: les institutions de l'Etat se posent la même question, sans pouvoir trouver de réponse. Les ministères des Affaires étrangères, du Commerce, de l'Intérieur et des Collectivités locales se refilent la patate chaude. Venus activer dans des secteurs bien spécifiques, le bâtiment et les travaux publics, les Chinois se sont reconvertis dans le commerce. Comment ont-ils réussi cette transition? Ils occupent des magasins luxueux. Ils louent des boutiques pour de longues durées. Ils ont investi l'informel. Quelques uns sont titulaires de registres du commerce.
Les accords signés entre les deux Etats autorisent-ils les ressortissants chinois à résider en Algérie une fois leur mission terminée? Dans quel cadre juridique activent-ils? Au ministère des Affaires étrangères, la question reste posée. Une source du département de Mourad Medelci a affirmé à L'Expression que les Chinois sont venus en Algérie «dans un cadre très bien organisé et nous ne leur avons pas octroyé de visas dans le cadre des opérations commerciales». Selon notre source, les Chinois n'ont eu droit qu'à des visas de trois à six mois avec pour condition de regagner leur pays, une fois leurs visas arrivés à terme. Les services consulaires algériens en Chine ont imposé un système de rotation aux ouvriers chinois «importés» par les entreprises chinoises activant en Algérie. «Un système de relève a été prévu. C'est-à-dire, que les entreprises chinoises en Algérie renouvellent leur personnel tous les trois et/ou six mois», a déclaré notre source, qui a préféré s'exprimer sous l'anonymat. Ainsi, tous les ouvriers chinois qui sont venus dans ce cadre «bien organisé» ont-ils tous regagné leur pays? Au ministère des Affaires étrangères, on est sans réponse. «Franchement, on n'en sait rien. On s'étonne de voir aujourd'hui leur (les Chinois, Ndlr), nombre s'accroître de plus en plus.» Mieux encore, le même vis-à-vis s'interroge à son tour: «Comment ont-ils réussi à avoir les regroupements familiaux?» Et de s'intriguer: «Franchement, je n'en sais rien.» Et de préciser: «Notre mission s'achève une fois les étrangers sont entrés sur le sol algérien. Ensuite, ce n'est plus notre mission, mais celle du ministère de l'Intérieur.» A défaut d'avoir des informations sur les Chinois au niveau national, L'Expression a pris attache avec la wilaya d'Alger.
La loi de l'omerta
Après plusieurs tentatives vaines, le Bureau des étrangers de la wilaya nous oriente vers la cellule presse de la wilaya. Une dame, au niveau de cette institution, n'était pas en mesure de nous répondre. «Il faut nous envoyer une demande officielle au nom du chef de cabinet pour pouvoir vous donner les informations supplémentaires», a-t-elle déclaré. 24 heures après, aucune information. «Les responsables sont en réunion. Il faut patienter encore pour donner suite à votre demande», répète encore la même dame qui disparaît le lendemain de son bureau. Un autre responsable nous oriente vers la Drag (Direction de la réglementation des affaires générales). Le Drag étant en congé, l'intérimaire n'étant pas disponible, on reste dans notre ignorance. C'est la fuite en avant des responsables. «Nous ne sommes pas habilités à vous fournir des informations autorisées. Je suis désolé, mais je ne peux rien vous dire sur le sujet en question», s'est excusé un employé au bureau des étrangers de la wilaya d'Alger. Devant notre insistance, un autre employé du même service répond clairement: «Vous avez touché à un sujet sensible. Je ne pense pas que vous ayez des informations sur cette question.» Le sujet est sensible mais toutes les portes restent fermées. Les collectivités locales ne donnent aucune information. Le service de communication ne communique pas et le bureau est déserté. Une langue se délie. Contacté, M.Bouzerara Karim, chef de bureau du contrôle des pratiques commerciales à la direction du commerce de la wilaya, a bien voulu apporter quelques précisions. «Parmi les 600 commerçants chinois recensés à Alger, la grande majorité n'est pas titulaire de carte professionnelle de commerçant étranger», a-t-il affirmé. Et d'ajouter: «Une fois inscrits sur le fichier des commerçants, les Chinois ne déposent plus de dossier afin de récupérer cette carte de commerçant étranger.» Pourtant, la législation algérienne oblige tout commerçant étranger à être titulaire de cette carte, mais sans prévoir de sanction à tout contrevenant, dira M.Bouzerara. Ce dernier révèle que la loi n'oblige pas les étrangers à fournir une carte de séjour pour obtenir un registre du commerce. «La faille existe à ce niveau. Un étranger est soumis à la même réglementation qu'un Algérien», a-t-il expliqué. Le décret exécutif 03-453, du 01 décembre 2003, modifiant et complétant le décret exécutif 97-41 du 18 janvier 1997 relatif aux conditions d'inscription au registre du commerce n'oblige pas les étrangers à fournir des justificatifs concernant leur séjour en Algérie pour pouvoir obtenir un registre du commerce.
La réciprocité est-elle valable? Pour tirer au clair cette question, nous avons contacté le Centre national du registre du commerce (Cnrc). Le directeur est absent pour l'instant, nous informe sa secrétaire qui nous invite à rappeler. Mais une fois dévoilée notre identité et le but de notre mission, la même secrétaire trouve un moyen pour «se débarrasser de nous». Dans l'après-midi d'hier, nous avons tenté pour la énième fois de prendre attache avec le directeur du Cnrc. «Il est sorti et je ne pense pas qu'il soit là l'après-midi», soutient la secrétaire d'une voix monotone. Peut-on parler à son adjoint? «Il n'est pas-là, non-plus», rétorque-t-elle. Son intérimaire? «Nous n'avons pas d'intérimaire.» Plusieurs services, plusieurs responsables contactés sans la moindre réponse.
Certes, il n'est pas de notre ressort de remettre en cause la présence chinoise en Algérie qui, outre d'entrer dans le cadre de la coopération entre nos deux pays, est bénéfique autant pour l'Algérie que pour la Chine. Mais de comprendre un phénomène qui ne cesse de prendre de l'ampleur d'autant que les Chinois constituent une communauté de plus de 40.000 personnes.


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