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«La poésie, un remède à la souffrance»
FARID MAHIOUT (POÈTE)
Publié dans L'Expression le 13 - 09 - 2009

Farid Mahiout est un jeune poète résidant dans la région de Aïn El Hammam. Il vient de publier son premier livre aux Editions Publibook, en France. Le sujet qui revient le plus dans sa poésie est la mort. D'où, sans doute, le titre de son premier ouvrage Tassa ou la mort. Farid Mahiout est le genre de personne qui parle avec ses tripes. C'est l'impression que nous avons eue en réalisant cette interview avec lui.
L'Expression: Comment est née votre passion pour la poésie?
Farid Mahiout: Mes débuts remontent à la fin des années 1980. L'écriture constituait pour moi mon seul refuge dans les moments difficiles. J'étais scolarisé au lycée Ben Boulaïd de Aïn El Hammam. Je me cloîtrais dans une classe pour griffonner tout ce qui me passait par la tête comme idée ou sensation. Petit à petit, je commençais à prendre au sérieux cette passion. L'écriture me réconfortait énormément.
Votre recours à la poésie était sans doute motivé par les lectures de différents poètes.
Pas du tout. A l'époque, nous étudions en langue arabe. Nous n'avions pas l'opportunité de découvrir les poètes dans une langue autre que l'arabe. Ce n'est qu'une fois à l'université d'Alger, où j'étais inscrit pour une licence en science de l'information et de la communication, que j'ai pu découvrir le Centre culturel français. C'est dans ce dernier que je me suis frotté pour la première fois avec les écrivains et poètes français. Je me rappelle que les premiers romans que j'avais lus sont La Trilogie de Jules Vallès. J'ai appris plusieurs choses en lisant, notamment sur les techniques d'écriture. Ceci a permis de mûrir mon écriture.
Vous avez opté pour la langue française. Pourtant, à l'époque, tamazight avait le vent en poupe. Pourquoi ce choix?
C'est vrai qu'à l'époque j'ai beaucoup aimé les poèmes de Si Mhand Ou Mhand que je découvrais dans les livres. Mais je pense que je ne peux pas m'exprimer dans une langue autre que le français. Je pense plus à la langue de Molière pour une multitude de raisons. La principale, c'est que, quand j'étais enfant, j'étudiais à l'école primaire Ouaghzène. Il s'agit d'un établissement centenaire ayant été fréquenté par d'illustres Pères blancs ayant travaillé pour les fichiers de documentation berbère. Quand il a commencé son livre sur Si Mhand, Mouloud Feraoun s'est rendu dans cette école pour la première fois. Nos enseignants, à l'école Ouaghzène, nous ont fait aimer la langue française.
Comment pouvez-vous définir la poésie?
Pour moi, la poésie est une peinture. On peint ce qu'on ressent sans le voir. J'écris un poème comme un artiste peindrait un tableau. Je commence par une idée vague, puis au fur et à mesure, le thème se précise.
Quels sont vos thèmes de prédilection?
J'aborde plusieurs questions. Mais le sujet de la mort est celui qui me hante le plus. J'ai été très marqué par les événements de la tragédie nationale. Il n'y a que la poésie pour me faire supporter ces mauvais souvenirs. J'ai vécu la période de la tragédie nationale de manière particulière, surtout du temps où j'étais au Service national. J'écris aussi sur l'amour et d'autres thèmes.
La poésie est une thérapie pour vous.
Effectivement, c'est une thérapie contre tous nos maux et nos mauvais souvenirs. En même temps, c'est un moyen pour transmettre des messages. Par exemple, j'ai été négativement marqué par le kidnapping de Matoub Lounès en 1994. Durant les deux semaines qu'avait duré le rapt, j'ai écrit, j'ai essayé de le libérer à ma manière. Il était en captivité dans les maquis, je le cherchais à travers mes vers.
Comment oser publier un recueil de poésie au moment où, de plus en plus, les libraires et les éditeurs déplorent le recul de cet art?
Pour moi, le recul de la poésie est un cliché. Ce n'est pas vrai. La poésie résiste au temps. Elle existe toujours. Le problème réside ailleurs. Il s'agit de l'absence d'une politique du livre et pour l'encouragement de la lecture. Surtout dans le domaine de la francophonie. L'Algérie est le deuxième pays francophone dans le monde et, pourtant, elle n'adhère pas à la Francophonie. Les écrivains et poètes algériens auront tout à gagner si notre pays entrait dans cette organisation. La faute n'est ni aux libraires ni aux éditeurs. La responsabilité se situe à un plus haut niveau.
Vous a-t-il été difficile d'éditer votre livre?
J'ai contacté par Internet plusieurs éditeurs à l'étranger. Ces derniers m'ont demandé d'envoyer mon manuscrit en fichier PDF. Les éditions Publibook ont donné un accord favorable après que la commission de lecture ait fait son travail.
Quels sont vos projets d'écriture?
J'ai un deuxième recueil de 70 poèmes, intitulé La nuit de mes souvenirs. Mon souhait est de pouvoir éditer ce livre ici en Algérie. Je suis aussi en train d'écrire un roman.


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