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Voyage dans la jungle des transporteurs
LA SITUATION DEVIENT INTENABLE AU NIVEAU DE LA CAPITALE
Publié dans L'Expression le 28 - 09 - 2009

Ils méprisent les textes en vigueur, manquent de respect aux voyageurs et menacent de protester.
«Avancez en arrière!», crie le receveur d'un minibus qui s'apprête à quitter l'arrêt du Champ de manoeuvres vers le Vieux- Kouba. Ce cri rappelle «le bon vieux temps» pour les nostalgiques des années d'or d'«Alger la Blanche». «Avancez en arrière», reprend le receveur, un jeune d'à peine 20 ans, la tête coiffée d'une casquette portant les lettres N et Y de New York, la mégalopole américaine. Sur la portière du bus, une affiche indique la dénomination sociale, le statut juridique, le siège social et le domicile du propriétaire du véhicule. Jusque-là tout semble être conforme aux textes régissant le transport routier des voyageurs. Enfin, tout...ou presque. Sur la pancarte est mentionnée la ligne «Aïssat Idir-Aïn Naâdja». De son côté, le receveur crie: «Départ à Kouba!». Par quel miracle le minibus est-il «détourné» de Aïn Naâdja à Kouba? Seul le chauffeur, le propriétaire et le receveur en connaissent le secret. Le vieux tacot démarre. Débute, alors, un voyage qui en dit long sur la situation du transport de voyageurs à Alger.
Le receveur n'a pas de tickets
A l'intérieur, les voyageurs se sont entassés comme ils le peuvent. Le véhicule compte 22 places, en plus de celle du chauffeur. Pour les moins chanceux, ils doivent faire le trajet debout. Pour le moment, 12 personnes dont deux enfants «occupent» le couloir entre les deux rangées de sièges. Ceux qui sont assis, ont du mal à se tenir confortablement. La raison? Il s'agit, tout simplement de l'exiguité de l'espace entre les sièges. Au diable les normes rudimentaires du transport! Seul l'argent du voyageur compte! Cela dit, une discussion est engagée entre le chauffeur et un passager. Apparemment, les deux hommes se connaissent. «Oulad Houma», comme dirait l'autre.
La conversation est animée. Et pour cause, la veille a eu lieu un derby passionnant. L'empoignade a mis aux prises le CRB et l'Usma. La rencontre s'était soldée par un score de parité de 2 buts partout. «Au vue de la physionomie du match, nous méritions la victoire», martèlera le passager, supporter de l'Usma. En digne fidèle du CRB, le chauffeur rétorque: «La prestation de Bendahmane et de Saïbi (auteur de deux buts) suffisent pour contredire ton appréciation.» Les palabres suivent le rythme du vieux minibus. Ainsi, l'interdiction de parler au conducteur est foulée aux pieds. Entre- temps, le receveur passe pour encaisser.
«Combien?», demande un voyageur. «15 DA», répond le jeune caissier. Le voyageur paie. Cependant, le receveur ne lui fournit pas de ticket. Le payeur tique: «Mais, vous devez me donner un ticket!». Sèchement, le caissier repond: «Je n'en ai pas». Voici qui met sous le paillasson l'obligation de délivrer un ticket au voyageur au moment où il s'acquitte du tarif du déplacement. Arrivé à Ruisseau, le véhicule marque une halte à quelques mètres de l'arrêt autorisé. Cela provoque un embouteillage. Derrière, les automobilistes expriment leur mécontentement par un concert de klaxons stridents. Qu'à cela ne tienne, le chauffeur «prend» tout son temps.
Le receveur fait monter trois femmes et deux fillettes.
Les chauffeurs s'adonnent à des courses-poursuites
Désormais, ils sont une vingtaine à voyager debout. Au total, ils sont 43 à voyager dans des conditions où la sécurité est, tout simplement, absente. Au moment de reprendre sa route, le chauffeur est surpris par un autre minibus. Arrivé comme une flèche, ce dernier lui a tout simplement grillé la politesse. «Touché dans son amour propre», le chauffeur décide de «donner une leçon au chauffard». S'ensuit une folle course-poursuite. Cette folie a même failli provoquer une hécatombe. Cela a soulevé l'indignation des passagers. «Nous n'avons pas payé pour mourir», s'est insurgé l'un d'eux. «Tu as peur de mourir, comme si ta vie a plus de valeur que la nôtre», a lancé le chauffeur. Là, le paroxysme est atteint: En plus de mettre la vie des voyageurs en danger, le chauffeur fait preuve d'insolence, voire d'arrogance. Et pourtant, les transporteurs privés ont menacé, récemment, d'«observer une journée de protestation» pour la journée d'hier. En ce sens, l'Union nationale des transporteurs (Unat), l'Office national des transporteurs (Onat) et l'Union générale des commerçants et artisans algériens (Ugcaa) ont «exprimé» la colère des transporteurs de voyageurs. A cet effet, ces organisations ont tenu une conférence de presse, à la mi-septembre, à Alger. Lors de cette conférence, les «représentants» des transporteurs ont mis l'accent sur «la réactivation du Conseil national du transport, le gel des autorisations de transport nouvellement élaborées, la modernisation des plans de transport». Sur la liste des revendications contenues dans le document portant «préavis d'une journée de protestation», deux revendications requièrent une attention particulière. Il s'agit, d'abord, de «la révision de la tarification et sa mise en équivalence avec celle des entreprises publiques de transport». Pour une telle revendication, force est de constater que les prestations de service des transporteurs privés sont loin de celles de l'Etusa. Aussi, les transporteurs ont exprimé leur «refus de toute forme de monopole et de discrimination» dans le secteur du transport. Source de leur inquiétude: l'entreprise Tahkout.
Effectivement, des rumeurs avaient circulé sur la forte possibilité de voir cette entreprise «accaparer» le transport urbain, notamment dans les wilayas d'Alger, Boumerdès, Blida et Tipaza. Une telle possibilité a de quoi inquiéter les «petites» entreprises de transport. Surtout que «le géant» compte, déjà, plus d'un millier de bus couvrant le transport universitaire dans les wilayas évoquées. Face à cette situation, le ministère des Transports n'a pas manqué de donner des assurances aux transporteurs en colère. Ce qui a eu comme effet, immédiat, de provoquer l'annulation de la «journée de protestation.» Quant aux problèmes profonds dont souffre le secteur, cela est une autre histoire.


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