Sonelgaz et Hyundai Engineering examinent l'état d'avancement des projets communs    Athlétisme/Championnats arabes U20: neuf nouvelles médailles pour l'Algérie    APN: les représentants de la communauté nationale saluent la décision du président de la République de faciliter le déplacement des Algériens établis à l'étranger    Saïhi souligne l'engagement des pouvoirs publics à promouvoir les prestations médicales dans le Sud    Président de la République: la préservation de la souveraineté nationale repose sur une armée forte et une économie développée    51 ans après la création du Front Polisario... plusieurs réalisations sur le chemin de la lutte pour la libération    Le Premier ministre reçoit l'ambassadeur de la République d'Italie à Alger    Touggourt: portes ouvertes sur l'Ecole des sous-officiers des transmissions    Ligue 1 Mobilis: MCA-USMA fixé au vendredi 17 mai au stade 5-juillet (LFP)    Para-powerlifting (Coupe du Monde-2024): médaille d'argent pour l'Algérien Hocine Bettir à Pattaya en Thaïlande    Signature d'une convention-cadre entre Sonelgaz et le CSJ    Visite guidée au profit des médias à l'ENPEI "chahid Badji Mokhtar"    Guelma: une délégation de l'APN visite plusieurs structures culturelles et touristiques et sites archéologiques    Soraya Mouloudji inaugure le 9e Festival national de la création féminine à Alger    Attaf reçoit le ministre des Affaires étrangères du Sultanat d'Oman    Colloque sur le rôle de la Radio algérienne au service de la mémoire nationale    Commission algéro-turque: signature d'un procès-verbal de discussions pour le renforcement de la coopération bilatérale    Journée nationale de la Mémoire: la préservation de la mémoire nationale est un devoir sacré    Ouverture du Salon du commerce électronique et de l'économie numérique    La Finale JSK – ESS à Rouiba    Retour du MCA après une longue absence    Eliminatoires de la Coupe du monde des U17 féminines Maroc -Algérie La FAF dit non… si le même maillot est arboré    Au nom du sionisme et de l'Amérique, le monde tu domineras !    La question de l'emploi, intimement liée à la réalisation du développement économique    Réunion du Conseil de sécurité à la demande de l'Algérie    Un mort et 1 blessé dans un accident de la route à Aïn Tédelès    520.000 candidats répartis sur 1.842 centres d'examen    Deux véhicules volés récupérés par les gendarmes    L'évacuation par l'entité sioniste des habitants de Rafah est «inhumaine et inconcevable»    «La protection est garante de la croissance et la prospérité de l'innovation»    Le Conseil des ministres décide des augmentations allant de 10 à 15 %    Des origines à nos jours    Portes ouvertes sur le laboratoire de conservation et de restauration du patrimoine    La fierté d'une nation !    Le droit de massacrer, de Sétif à Gaza    Belkacem Sahli réitère son intention de prendre part aux présidentielles du 7 septembre    A Monsieur le président de la République    La protesta estudiantine occidentale face aux lobbies sionistes.    ALORS, MESSIEURS LES DIRIGEANTS OCCIDENTAUX : NE POUVEZ-VOUS TOUJOURS PAS VOIR LES SIGNES ANNONCIATEURS DUN GENOCIDE A GAZA ?    Megaprojet de ferme d'Adrar : « elmal ou Etfer3ine »    Témoignage. Printemps Amazigh. Avril 80    Le Président Tebboune va-t-il briguer un second mandat ?    L'imagination au pouvoir.    Prise de Position : Solidarité avec l'entraîneur Belmadi malgré l'échec    Ils revendiquent la régularisation de la Pension complémentaire de retraite: Sit-in des mutualistes de la Sonatrach devant le siège Aval    Coupe d'afrique des nations - Equipe Nationale : L'Angola en ligne de mire    Suite à la rumeur faisant état de 5 décès pour manque d'oxygène: L'EHU dément et installe une cellule de crise    Pôle urbain Ahmed Zabana: Ouverture prochaine d'une classe pour enfants trisomiques    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



La rue kabyle savoure
QUELQUES JOURS APRÈS LA VICTOIRE DES VERTS
Publié dans L'Expression le 22 - 11 - 2009

Elle continue d'ignorer superbement les médias égyptiens.
Quatre jours après la victoire des Verts sur les Pharaons, la rue kabyle continue de savourer des moments de joie inoubliables. Toutefois, la ferveur des premières heures a baissé laissant place à une joie plus sereine. Hier, sur les places publiques à Tizi Ouzou, les discussions ne tournaient pas uniquement autour des prestations héroïques des camarades de Karim Ziani. L'escalade de l'agression verbale et la campagne de dénigrement de la presse égyptienne écrite et audiovisuelle sont sur toutes les lèvres. Il faut en convenir: les chaînes satellitaires, les intellectuels ainsi que les artistes égyptiens ont versé dans la plus abjecte diffamation. «Ne plus vendre les films égyptiens à l'Algérie. Ne savent-ils pas que c'est ce qu'on espérait depuis l'Indépendance de l'Algérie?», s'exclama Achour, employé dans un café, aux «Bâtiments bleus». En effet, toute la population commentait les contenus malsains des chaînes égyptiennes.
Curieusement, il est à relever un fait. Au moment où toute l'Algérie se réveille sur une Egypte haineuse et qui contraste avec l'image acquise de pays frère, en Kabylie, on commence juste à en parler. On en parle, mais c'est uniquement pour rappeler que cette région n'a jamais été attirée par la production culturelle égyptienne. «Je ne croyais plus qu'un jour, les Algériens découvriraient le véritable visage de ce peuple qu'ils croyaient frère», dit Amar, la cinquantaine. En effet, depuis des décennies, alors que toute la population algérienne succombait au kitsch cinématographique égyptien, la Kabylie demeurait autiste à ce flux médiocre et à l'ensorcellement de la danse du ventre. L'élite intellectuelle kabyle luttait vaillamment contre ce qu'elle considérait comme un opium venu pour assoupir le peuple algérien. Dans les années quatre-vingt, Aït Menguellet dénonçait déjà ces «coffres remplis d'opium envoyés de ce pays qui est l'Egypte» pour éloigner ce peuple qui a donné un million et demi de martyrs pour recouvrer son indépendance et son identité. Malgré le matraquage médiatique et la pression exercée pendant ces années, la population kabyle n'a jamais cru à cette fraternité que la réalité vient de démasquer devant les regards ébahis du reste des Algériens. Matoub Lounès faisait aussi partie de cette élite qui refusait d'admettre que les Pharaons pouvaient être les frères des Algériens. Ne disait-il pas: «Mon père me racontait, qu'au lendemain de l'Indépen-dance, le vent a soufflé d'Egypte», le poète parlait bien sûr de cette supercherie égyptienne.
Hier, à Tizi Ouzou, il y régnait un sentiment confus. La joie de la qualification et celle de découvrir qu'il avait raison de n'avoir pas été attiré par la production cinématographique de ce pays «jamais frère». «Dommage qu'un auteur de l'envergure de Naguib Mahfouz n'ait rien appris à ses concitoyens», regrettait Madjid, un licencié en langue et littérature anglaises.
Alors que les milieux culturels et artistiques égyptiens ont été démasqués par une simple rencontre de football perdue face à une équipe algérienne, les gens décou-vrent que la pénétration des chaînes égyptiennes est minime en Kabylie. Ce nouvel intérêt n'est provoqué que par l'escalade d'insultes injustifiables. «Cela ne m'étonne pas du tout, et puis c'est une bénédiction de Dieu que les Algériens découvrent que ces idoles qu'ils chérissent ne leur vouent que de la haine», dit Samir, citant en exemple, Ihab Taoufik qui a qualifié les Algériens de «barbares» et de «terroristes».
De Chechnek à Chaouchi, l'histoire se répète
«Chaouchi qui montait sur les bois pour célébrer la victoire me rappelait le roi berbère Chechnak qui était monté, il y a exactement 2959 ans sur le trône des Pharaons», indiquait Hamid, étudiant à l'université de Tizi Ouzou. Ce que disait ce jeune étudiant exprimait et faisait remonter le subconscient algérien à la surface après tant d'années d'inhibition. Malgré toute cette campagne hystérique d'insultes émanant des chaînes égyptiennes, les Algériens ne semblent nullement touchés. La pseudo-supériorité égyptienne sur le monde arabe et africain est tout simplement battue en brèche par l'histoire ancienne et toute récente de l'Algérie. «Ils ne savent même pas à quoi sert un drapeau. Nous leur avons appris cela quand ils ont vu le nôtre envahir les rues au Caire», affirmait Amar qui racontait les quatre jours passés là-bas.
En tout état de cause, la victoire algérienne est éclatante. Sur le terrain, les camarades de Anthar Yahia ont anéanti les Zidan, Amr Zaki et autres Moteab. Sur les gradins, les supporters égyptiens ont appris à être humbles pour quelques heures. La victoire algérienne est effective aussi sur le plan médiatique et diplomatique. Et sur d'autres paramètres que les Egyptiens n'ont pas encore vu ni su voir.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.