Djamel Menad, l'ex- international de football, vainqueur, notamment de la Coupe d'Afrique des clubs vainqueurs de coupes en 1995 avec la JSK et de la Coupe d'Afrique des nations en 1990 avec les Verts, actuellement entraîneur de la JSM Béjaïa, a bien voulu répondre aux questions de L'Expression au sujet de la participation de l'EN à la CAN 2010 et surtout du match d'aujourd'hui face à l'Angola. L'Expression: Comment voyez-vous ce match Algérie-Angola? Djamel Menad: C'est tout simplement dommage d'en arriver là: c'est-à-dire dans la situation où l'on se trouve aujourd'hui, puisqu'on n'aura qu'une seule alternative, sans calcul aucun: gagner ce match contre l'Angola devant son propre public. On ne doit en aucun cas se contenter d'un nul, car ce serait relatif au match Malawi-Mali. C'est dommage! car justement, ce premier match contre le Malawi a été très important, mais on a enregistré une défaite dont on subit les conséquences. Si on avait au moins fait match nul, avec cette victoire contre le Mali on serait premier et on ne ferait point de calcul. En tous les cas, je demeure optimiste pour ce match contre l'Angola, dans la mesure où l'équipe nationale a retrouvé son orgueil et son grand jeu. Il faut donc se comporter comme de véritables professionnels avec cette grandeur dans le jeu aussi bien défensif qu'offensif. Je précise que j'ai vu une équipe algérienne que je ne connais point face au Malawi. Notre sélection est vraiment passée à côté de son sujet face au Malawi et les raisons sont multiples. Par exemple? Beaucoup de choses et de circonstances ont fait que l'équipe algérienne a raté son premier match à savoir, entre autres, la chaleur, l'humidité, le manque d'adaptation, le manque de compétition... Tous ces éléments ont influé sur le comportement des joueurs. Par contre, lors du match contre le Mali, nous avons découvert une tout autre équipe nationale. On a vu des joueurs pleins de désir de gagner, plus volontaires pour en découdre avec ces stars de l'équipe du Mali. D'ailleurs, j'ai été très optimiste dans la mesure où le Mali est une équipe qui ouvre le jeu. Elle est, certes, composée de grands joueurs aux talents avérés, mais ce n'est point une équipe soudée. Et la preuve est là: cette victoire des Algériens est un bon stimulant pour eux sur le plan psychologique. Quel comportement attendez-vous des Verts contre l'Angola? Nos joueurs doivent exploiter les faiblesses de cette équipe angolaise sur le plan physique. On a vu que les Angolais ne tiennent qu'une mi-temps avant de flancher durant la seconde période sur le plan physique. Les joueurs se plaignent beaucoup des contractures, des élongations, des crampes et c'est un grand problème physique qu'il faudrait bien exploiter. Nos joueurs doivent donc résister en première mi-temps et changer de rythme de jeu en seconde période afin de marquer le plus de buts. Et que pensez-vous du se-cond match de ce groupe entre le Mali et le Malawi? Les deux équipes se trouvent à la même enseigne. Elles n'ont toutes les deux d'autre choix que celui de gagner ce match. C'est une rencontre qui s'annonce donc palpitante. Les deux équipes ont connu des bouleversements et il faut donc s'attendre à un match explosif. Chaque équipe a également une chance de se qualifier... Oui, mais l'équipe qui a le plus de chances de qualification, c'est l'Angola, dans la mesure où un simple match nul lui suffit pour ce faire. Par contre, ce serait difficile de se prononcer quant aux chances des autres formations surtout du côté du Mali et du Malawi. Car, pour les Algériens, seule une victoire permet de passer aux quarts de finale, sinon, ce sera place aux calculs... Etes-vous optimiste pour le match contre les Angolais? Je suis optimiste oui. On ne doit en aucun cas faire de calculs. On doit simplement jouer pour gagner ce match. Il est vrai que nous avons quelques problèmes de joueurs blessés, c'est inquiétant, mais les Angolais aussi sont dans le même cas que nous dans cette histoire de joueurs blessés. Nous sommes donc apparemment quittes là-dessus. J'espère simplement que les joueurs algériens qui vont remplacer les blessés seront à la hauteur de la mission qu'on attend d'eux...
