Les deux équipes se sont rencontrées en amical avant cette phase finale de la CAN et elles se sont quittées sur le score de parité. «La pression est sur les Nigérians. Nous n'avons rien à perdre. Nous avions les quarts de finale pour objectif et nous avons atteint l'objectif. Pour nous, ce n'est que du bonus maintenant.» Cette déclaration de l'entraîneur français de l'équipe nationale zambienne, résume bien l'état d'esprit qui règne au sein des Chipolopolos (surnom de la sélection zambienne), avant de rencontrer, aujourd'hui à 20h30 à Lubango, la sélection nationale du Nigeria. Si Hervé Renard a bien changé des mentalités et le jeu des Zambiens, il comptera toujours sur cet esprit collectif qui caractérise l'équipe pour prendre à défaut cette équipe nigériane avec ses stars. D'ailleurs, les deux équipes se sont rencontrées en amical avant cette phase finale de la CAN et elles se sont quittées sur le score de parité. Seulement, aujourd'hui, il faut bien un vainqueur pour disputer les demi-finales. Hervé Renard est conscient également des points faibles de son équipe, lui qui fait remarquer: «La Zambie a toujours eu de très bons joueurs, mais la concentration et la discipline collective faisaient défaut.» Et c'est ainsi qu'après avoir assuré un bon travail tactique avec les joueurs, Renard veut passer à la seconde étape qui demande, certes du temps, mais qui sera indispensable pour cette formation qui vient de s'inviter aux quarts de finale: la discipline dans le jeu. D'ailleurs, le fait de jouer sans complexe et surtout avec un esprit libéré, cela suppose que le jeu devrait être fait par les Nigérians qui ne veulent en aucun cas connaitre le même sort que lors du match contre l'Egypte où ils ont été sévèrement battus (3-1). Si les Zambiens joueront face au Gabon, en ne se posant pas de question pour évoluer avec un football porté résolument vers l'attaque, ils poseront d'énormes problèmes aux Nigérians qui possèdent une défense fébrile. En attaque, avec la paire C.Katongo et J.Mulenga, les défenseurs nigérians doivent s'attendre à une grande souffrance face à ces joueurs insaisissables et qui possèdent d'ailleurs, une bonne vitesse d'exécution. La technique de Chamanga et l'adressse de Kabala ainsi qu'avec le milieu royal F. Katongo et Nyirenda, c'est une autre assurance pour le coach Renard. Quant au duo Sunzu-Chintu, ils doivent veiller sur leur cage en qualité de défenseurs et vrais surveillants de ces redoutables attaquants nigérians qui ne vont sûrement ménager aucun effort pour tenter de marquer. Les frères Katongo, Christopher le capitaine et Felix, qui animent les couloirs, et le milieu Chamanga, adroit dans la dernière passe, sont autant d'atouts chez Renard. Mais le bijou s'appelle Kalaba. «C'est certainement le joueur le plus doué de l'équipe», assure le coach de la Zambie. Côté nigérian, le coach du Nigéria, Shaibu Amodu, comptera, une fois de plus, sur les réactions de ses meilleurs Super Eagles actuels que sont Obafemi Martins, John Obi Mikel ou Taye Taiwo. Et si les Nigérians joueront comme face au Mozambique, en livrant leur prestation la plus convaincante dans cette CAN 2010, en s'imposant 3-0, alors ils seront bien favoris devant cette formation zambienne qui n'a plus rien à perdre. Shaibu Amodu doit toutefois composer avec, entre autres, le stoppeur Taiwo, et Ayila ainsi que Yakubu et Edu pour animer la ligne d'attaque. Les Super Eagles ont atteint pour la sixième fois d'affilée les quarts de finale d'une Coupe d'Afrique des nations et ils ne compteront sûrement pas en rester là. «Il y a 20 ans, la grande équipe de Zambie avait fini 2e», note l'entraîneur Hervé Renard, en évoquant les Chipolopolos de Kalusha Bwalya, aujourd'hui président de la Fédération zambienne. «Notre objectif est désormais d'aller en demi-finales et d'accrocher une médaille.» Les Nigérians savent ce qui les attend avec l'équipe zambienne de ce...Renard.
