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Un baril à 60 dollars et pour longtemps
PRIX DU PETROLE
Publié dans L'Expression le 28 - 01 - 2010

C'est ce qu'a déclaré mardi le président de l'Institut français du pétrole, au cours d'une conférence de presse.
«Le pétrole a trouvé un plancher à 60 dollars par baril, qui est le seuil minimal pour assurer la rentabilité des projets pétroliers les plus coûteux...Désormais, on peut considérer que le baril ne tombera pas durablement et significativement sous le seuil de 60 dollars», a pronostiqué Olivier Appert au cours de son intervention qui avait pour thème générique Panorama 2010 du marché pétrolier. Doit-on considérer ces prévisions comme plutôt bonnes pour l'économie algérienne? Oui, si les prix du brut évoluent au-dessus de ce niveau de référence. Les pays membres de l'Opep, ne l'oublions pas, militent pour un prix compris dans une fourchette entre 75 et 80 dollars. Un baril à 60 dollars n'arrangerait pas les affaires de l'économie nationale. Sa dépendance par rapport à ses exportations en hydrocarbures demeurent, on ne le rappellera jamais assez, très étroite. 98% des recettes en devises sont assurées par, exclusivement, la vente de l'or noir et à un degré moindre, par la commercialisation du gaz naturel. Un tel niveau des cours de l'or pourrait tout juste assurer un équilibre presque parfait de la balance commerciale.
Un excédent infime qui pourrait se chiffrer à moins de 5 milliards de dollars. Si l'on prend pour référence l'année 2008 durant laquelle furent engrangés près de 80 milliards de dollars grâce aux recettes exceptionnelles des exportations de pétrole, le baril avait franchi en juillet 2008 la barre des 147 dollars, un record historique, on peut, sans nous tromper, annoncer que si 2010 ne sera pas une année de disette, elle risque toutefois d'être très difficile.
Le gouvernement, qui a dû avoir recours à des décisions draconiennes pour limiter certains produits à l'importation, dans le cadre de la loi de finances complémentaire de 2009 et qui demeurent encore en vigueur malgré toute la polémique qui fut soulevée, par notamment les opérateurs étrangers, ne peut se permettre, une fois de plus, le luxe de serrer la vis. Il prendrait un gros risque. Cela pourrait être interprété comme un manque d'imagination pour trouver des solutions afin de pouvoir gérer intelligemment des situations de crise. L'austérité, la rue commence à la trouver un peu longue. Et elle le manifeste plutôt bruyamment ces jours-ci même si les responsables des secteurs concernés (la santé, l'éducation, l'industrie...) font pour le moment la sourde oreille.
Le pouvoir d'achat des travailleurs s'érode, miné par la spéculation. Les prix des produits de consommation, toutes catégories confondues se sont envolés. L'augmentation des salaires, qui est exclusivement assurée, en l'absence d'une économie créatrice de richesses, par la rente pétrolière, ne suffit plus à équilibrer le budget de la ménagère. L'économie nationale ne tourne pas rond. Tout reste à faire pour la réorganiser. La réguler. Les exportations en 2009 ont baissé de près de 45%. Les recettes se sont élevées à 43,68 milliards de dollars. Cela a eu pour conséquence de priver l'excédent de la balance commerciale de quelque 35 milliards de dollars par rapport à 2008 où il avait atteint 39,81 milliards de dollars. En 2009 il est tombé à 4,5 milliards de dollars. Lorsque la crise financière battait son plein, les prix du pétrole s'en trouvèrent sévèrement affectés. Ils ont dégringolé à 32,40 dollars en décembre 2008.
Le gouvernement a dû recourir à une batterie de mesures pour contenir une facture des exportations qui avait atteint quelque 40 milliards de dollars en 2008. Il fallait limiter la casse en cas d'effondrement des cours de l'or noir. L'économie algérienne a montré ses limites. Les hydrocarbures ont représenté 97,6% des exportations globales. Dans le cas du scénario d'un baril à 60 dollars en 2010 et même au-delà, bien des projets de développement pourraient être contrariés. On est cependant encore loin d'un tel cas de figure. Les prévisions, en provenance de l'Agence internationale de l'énergie qui défend les intérêts des pays consommateurs, sont plutôt rassurantes. La demande mondiale de pétrole devrait atteindre son niveau le plus élevé depuis 2007. Elle table sur une augmentation de 1,4 million de barils par jour en 2010, selon l'AIE.
La reprise de la croissance de l'économie mondiale tarde, malgré ses indices positifs, à se manifester. Les cours de l'or noir continuent à évoluer légèrement au-dessous de la barre des 75 dollars à cause du raffermissement de la devise américaine. L'euro a affiché moins de 1,41 dollar mardi. «Dans un scénario de raffermissement continu du dollar, on pourrait retomber dans les 70 dollars, voire 60 dollars», a prévenu Antoine Hallf de Newedge Goup. Le baril de «Light sweet Crude» a terminé la séance à 74,71 dollars. Soit 17 cents de mieux qu'en fin de semaine dernière.


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