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Boumerdès rend hommage à Mimouni
IL Y A QUINZE ANS, DISPARASSAIT L'ECRIVAIN
Publié dans L'Expression le 13 - 02 - 2010

Un colloque lui sera dédié les 15 et 16 février prochains sous le thème «Emploi du patrimoine populaire dans l'écriture romanesque algérienne».
L'auteur du roman Le fleuve détourné, Rachid Mimouni, continue de «hanter» avec son oeuvre l'esprit des Algériens. Pour toute une génération, Rachid Mimouni, fut l'exemple d'un vrai intellectuel. Il a combattu jusqu'à la dernière minute l'islamisme aveugle et la corruption qui minaient et continuent de miner son pays. En effet, même en sachant pertinemment que sa tête avait été mise à prix par l'ex-FIS, il s'est obstiné à rester en Algérie, convaincu qu'il avait pour devoir d'aider sa société.
Pour lui, un intellectuel était, comme le disait si bien Edward Saïd, quelqu'un qui «refuse, quel qu'en soit le prix, les formules faciles, les idées toutes faites, les confirmations complaisantes... Non pas seulement qui, passivement, les refuse, mais qui, activement, s'engage à le dire en public...». «J'ai pris position, j'ai mes idées, je les défends et j'étais prêt à en assumer les conséquences», dira-t-il plus tard dans un entretien accordé à un journaliste du Nouvel Observateur.
C'est dans cette interview justement qu'il évoquera les raisons qui l'ont poussé finalement à s'exiler au Maroc, le 27 décembre 1993: «... J'étais, depuis longtemps, menacé par les intégristes. Ce n'était pas nouveau...Mais j'avoue que je n'aurais jamais cru qu'ils s'en prendraient à ma famille. J'ai une fille de 13 ans. Le jour où ils l'ont directement menacée de mort... cela m'est devenu insupportable.»
Cet «Algérien jusqu'à la moelle de l'os», comme il aimait à le répéter, ne faisait pas partie de ces écrivains adulés des cercles officiels, bien au contraire. Son oeuvre? Elle n'est ni lue, ni citée, ni enseignée dans nos établissements scolaires. Pourtant, qui d'entre nous, ne connaît pas ce natif de Boudouaou? Qui d'entre nous n'a pas lu Tombéza, L'honneur de la tribu, adapté à l'écran en 1993, ou encore Le fleuve détourné, un chef-d'oeuvre de la littérature algérienne?
Décédé le 12 février 1995 d'une hépatite aiguë, ce résistant nous légua une oeuvre littéraire remarquable: La ceinture de l'ogresse, De la barbarie en général et de l'intégrisme en particulier, La malédiction, qui sera dédié à son ami, Tahar Djaout, assassiné par des obscurantistes, resteront vivants à travers les consciences et les générations. Un patrimoine qui ne sera, de ce fait, jamais relégué aux oubliettes de l'histoire.
«Un écrivain est celui qui invente dans la langue, une nouvelle langue», disait Barthes et nous pourrions affirmer aujourd'hui que ce fut le cas pour Mimouni. Avec cette langue, il va nous dessiner le portrait de l'Algérie postindépendante en proie à la bureaucratie et à l'intégrisme et celui d'une société toujours en quête de violence. Frappée par la censure en Algérie, la majorité de ses livres seront publiés en France. Il est mort, il y a maintenant 15 ans.
Et après l'hommage qui lui a été rendu en France par les organisateurs de la 16e édition du Maghreb des livres, il y a quelques jours, c'est la direction culturelle de la wilaya de Boumerdès qui lui consacre un colloque national pour commémorer sa mémoire. Ce colloque se tiendra les 15 et 16 février prochains sous le thème «Emploi du patrimoine populaire dans l'écriture romanesque algérienne».
Zhour Ounissi, Abdelhamid Bourayou, Djillali Khalas, Abdel Rachid Nour... ainsi que d'autres écrivains, auteurs et universitaires seront présents pour animer les conférences prévus.
A cette occasion, une exposition de photos sur la vie de ce grand écrivain ainsi que d'autres activités ont été également programmées par la direction de la culture de la même wilaya.


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