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Emotion sans frontières...
KARIMA ET SES MUSICIENS À IBN ZEYDOUN
Publié dans L'Expression le 17 - 05 - 2010

La Suède représentée par cette belle Algérienne, donnait à voir un beau mariage entre l'Orient et l'Occident.
Elle a du charme, de la classe, de la grâce, de la voix et du talent. Elle, c'est la chanteuse, danseuse et comédienne Karima Nayt qui s'est produite, samedi soir, avec ses trois musiciens suédois dans le cadre du «Mois culturel européen» à la salle Ibn Zeydoun. Premier concert donné dans le cadre de cette formation, le résultat a, d'emblée, séduit le public algérois. Fabuleuse rencontre entre la chanteuse algérienne et les trois Suédois, Fredrik Gille à la percussion, Olle Linder à la guitare et Mikael Augustsson au bondonéon (instrument argentin) et l'accordéon.
Karima Nayt, brune aux cheveux longs bouclés, port altier et tout de noir vêtue, charmera tout de go l'assistance par l'étendue de sa voix qui semble venir de très loin. Le mariage subtil entre des textes arabes et français déclinés presque sur un ton soufi, car profondément mélancolique, avec une «musique du monde», donne un beau mélange des genres. «Je suis très contente d'amener ces musiciens dans ma terre natale», fera-t-elle remarquer en substance. Presque en a cappella, Karima Nayt entame son concert par Allah ma sali ala nabina.
Sorte de complainte annonciatrice d'une guerre imminente où des corps vont s'affronter. Le goût de la tragédie résonne dans le timbre vocal de Karima Nayt. La musique se veut un peu plus rythmée, rehaussée par le son de l'accordéon et les mouvements tout en finesse de la chanteuse dont on sent, terré profondément en elle l'envie de la danseuse qui veut exploser. Mais c'est tout en retenue et délicatesse que se déroulera ce concert acoustique. Karima chante Laissez les mamas says (dire), puis Mali en français / arabe sur un air de bal musette, tango et un peu de salsa, bref des sonorités sud-américaines chères à Mikael Augustsson. «Elle dégage beaucoup de charisme et de grâce», entendons-nous parmi le public. Dans Goulena ya dayem la musique se veut plus en rythmes bleues, avec un soupçon de berouali qui ne sera pas pour déplaire au public.
Bien au contraire. Un petit déhanché berbère vite fait, bien fait et le public est carrément en pâmoison devant la chanteuse. Moment d'élévation spirituelle avec Salam (paix). Dans ce morceau, un fils invoque le pardon et l'amour de sa mère dans une terrible et émouvante supplication à la gitane. Karima l'interprètera assise. Ce qui va suivre demeure dans la même veine «sombre».
Dans Dari (ma maison), un petit garçon parle de sa maison spoliée en Palestine. Une ballade interprétée sur un air quelque peu country. Dans Bladi (Mon pays), on sent la nostalgie du pays et le goût de la mer salée avalée par les harraga. Karima Nayt poursuit son concert avec un titre dédié à son oncle Dadou sur un tempo indien avant de répondre en musique à une fillette I did'n know. Solennel est Likoul Saber Nidal (pour chaque patient un combat). Puis de rendre hommage à toutes les mamans avec Benti (ma fille). Karima Nayt n'est pas dupe, sent une certaine apesanteur, pis, une lourdeur d'atmosphère dans la salle. Elle s'excuse même du manque de rythme dans son répertoire. «Il n'y a pas de derbouka!», avoue-t-elle en plaisantant.
En effet, avec ce joli sourire resplendissant, il est dommage qu'elle ne fasse pas profiter le public de quelque morceaux joyeux. Car la frustration s'y est installée depuis un moment au sein du public. Mais Karima en rajoute une couche avec Twahechetek benti. (Tu me manques ma fille) Dans Si j'étais une star américaine. On croirait écouter une chanteuse d'après-guerre encensant avec sa belle voix suave et ondulée, des soldats américains! La valse accompagne bien cette bluette amoureuse. Quand les notes se veulent plus gaies et lestes, le public ne se fait pas prier pour applaudir et lancer des youyous.
Karima Nayt finit son tour de chant par un morceau, quelque peu patriotique, louant la liberté et la gloire à nos martyrs. A la question de savoir pourquoi cette tristesse dans ces chansons, Karima Nayt nous confiera à bâtons rompus que cela n'est que «le reflet du monde arabe qui vit dans l'obscurité» et qu'elle ne pouvait passer à côté dans ses chansons. Pour info, Karima Nayt a vécu ces dix dernières années au Caire où elle été danseuse solo dans la troupe de danse moderne à l'Opéra du Caire et où elle a chanté avec le musicien et compositeur Fathy Salama. Elle a reçu de nombreuses récompenses dont celle du Grand Prix de la meilleure actrice au 16e Festival international du théâtre expérimental au Caire.
Karima Nayt s'est également produite à Alger dans le cadre des rencontres d'Ibn Rochd, organisées par Chrysalide et les éditions Barzakh en 2006. Avec sa formation arabe fusion-électro, elle a laissé une bonne impression sur le public. Après quatre ans, la chanteuse entreprend un nouveau projet encore en phase d'expérimentation. Le public algérois en a eu la primeur.


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