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Le cadavre de la Françafrique bouge encore
TROIS ANS APRÈS SA MORT ANNONCEE
Publié dans L'Expression le 29 - 05 - 2010

Il y a trois mois, Nicolas Sarkozy proclamait sa volonté de normaliser les relations franco-africaines et d'en finir une fois pour toutes avec «les clichés, les fantasmes et les procès d'intention».
Les clichés et les vieilles habitudes ont la vie dure. Trois ans après son élection, Nicolas Sarkozy, qui préside lundi et mardi son premier sommet Afrique-France à Nice (sud-est), peine encore à convaincre qu'il a tourné la page des relations ambiguës entre Paris et ses ex-colonies. C'est devenu une figure imposée.
A chacun de ses rendez-vous africains, le chef de l'Etat répète à qui veut l'entendre que l'ère des soutiens aux régimes dictatoriaux et corrompus, des chasses gardées commerciales et de la diplomatie parallèle de la France sur le continent noir est révolue. Il y a trois mois encore, Nicolas Sarkozy proclamait au Gabon, du fils d'Omar Bongo, sa volonté de normaliser les relations franco-africaines et d'en finir une fois pour toutes avec «les clichés, les fantasmes et les procès d'intention». Avant d'assurer au Rwanda anglophone de Paul Kagamé qu'il n'y avait plus de «pré-carré» tricolore. A l'appui de ses dires, le président rappelle qu'il a engagé la révision des accords de défense qui liaient Paris et les régimes «amis», base juridique de son rôle de «gendarme de l'Afrique». Ou qu'il a visité l'Afrique du Sud et amorcé une réconciliation avec l'Angola ou le Rwanda. Mais, depuis trois ans, Nicolas Sarkozy a aussi accumulé les gestes et les maladresses qui ont fait passer la «rupture» promise pour un vain mot. Sur le plan politique, il y eut d'abord en 2007 une première tournée africaine passant par le Gabon du «doyen» Omar Bongo et parasitée par le très controversé discours de Dakar. Puis, début 2008, le soutien officiellement «logistique» au régime tchadien menacé par les rebelles et, surtout, le limogeage du secrétaire d'Etat à la Coopération, Jean-Marie Bockel.
Un an plus tard, l'avocat Robert Bourgi a achevé de jeter le trouble. Publiquement, ce conseiller élyséen de l'ombre a raconté que M.Bockel avait été évincé sur la volonté d'Omar Bongo et laissé entendre que son fils Ali était le candidat de le France à la présidentielle gabonaise. Suite à sa sortie, l'embarrassant Me Bourgi a bien été mis au «piquet» l'espace de quelques mois. Mais sa punition a aujourd'hui été levée et il gare à nouveau sa Maserati dans la cour de l'Elysée...
«La remise à plat des accords de défense, c'est bien, il fallait le faire», tranche l'ex-ministre socialiste des Affaires étrangères, Hubert Védrine, «mais Nicolas Sarkozy n'a pas assaini notre relation avec l'Afrique». Sur le front économique, le président a proclamé sa volonté de rompre avec l'image d'une France pilleuse des richesses minières ou pétrolières de l'Afrique en y nouant des partenariats «gagnant-gagnant». Mais l'Elysée a beau souligner que «le commerce avec l'Afrique n'est pas vital pour les entreprises françaises» et le chef de l'Etat rencontrer l'opposition à chacune de ses visites, les soupçons n'ont pas été levés. Pour l'ONG Survie, la défense des intérêts économique français se fait encore «trop souvent au détriment des droits humains et de la démocratie». Pour rallier les sceptiques, Nicolas Sarkozy s'est efforcé de modifier le casting de sa première «grand-messe» franco-africaine. Nice sera le «sommet du renouveau, une espèce de lancement d'une nouvelle période», assure son secrétaire d'Etat à la Coopération Alain Joyandet.
La société civile et les entreprises privées y seront ainsi pour la première fois conviées et le dîner réservé aux seuls «amis» francophones supprimé. Une preuve de plus, selon l'Elysée, que «la France a rompu avec les vieilles habitudes et entretient désormais des liens avec tout le monde».


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