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Arafat de nouveau isolé
PROCHE-ORIENT
Publié dans L'Expression le 21 - 09 - 2002

Accaparé par l'affaire irakienne, le monde avait, quelque peu, perdu de vue le dossier palestinien.
Cet interlude n'a pas été perdu par tout le monde, car Israël avait mis à profit la concentration de l'opinion mondiale sur l'Irak pour mener, ces dernières semaines, des opérations meurtrières contre la population palestinienne. Opérations passées quasiment inaperçues. Mais il aura suffi qu'un kamikaze palestinien se fasse «exploser» mercredi au nord de Tel-Aviv pour que de nouveau des voix s'élèvent pour condamner sans rémission cette action de la résistance palestinienne.
Depuis deux ans, Ariel Sharon, chef du gouvernement israélien, a entrepris une véritable campagne d'épuration contre les Palestiniens dans l'indifférence, voire la démission de la communauté internationale, celle-ci craignant d'être accusée d'antisémitisme. Il a été ainsi laissé à l'armée israélienne toute latitude d'éliminer tout ce qui résiste à l'occupation israélienne dans les territoires palestiniens. Résister à l'occupation est un droit reconnu et avalisé par les Nations unies, partout dans le monde.
Sauf à l'évidence dans les territoires palestiniens. Le fond du problème est là: la propension de la communauté internationale à fermer les yeux sur les crimes que commet Israël envers le peuple palestinien. Même lorsque ces crimes atteignent la barbarie de ceux commis à Jénine, mais n'ont pas eu l'heur de persuader la communauté internationale à intervenir, enfin directement, dans un conflit laissé aux seuls bon vouloir et appréciation des Israéliens.
Après l'attentat de mercredi, les principaux dirigeants du monde se sont empressés de condamner l'action du kamikaze palestinien, mais sont demeurés curieusement silencieux quand le gouvernement israélien a traité un chef d'Etat, Yasser Arafat, en véritable proscrit, un voyou, sans intervenir pour y mettre un terme. Hier encore, l'armée israélienne avait totalement détruit la Moqataâ, QG de l'Autorité palestinienne à Ramallah, la transformant en champ de ruines, alors que le président Arafat se trouvait de nouveau complètement isolé, dans le seul bâtiment qui tient encore debout.
Etrangement, les «décideurs» mondiaux, si prompts à réagir, face aux actions palestiniennes, sont restés discrets devant les dépassements du gouvernement et de l'armée israéliens. Autant par la destruction du QG de la direction palestinienne, que par l'assassinat de deux policiers palestiniens, l'un dans l'entourage du président palestinien, l'autre à Gaza, où l'armée israélienne s'est déployée en force, hier matin, avec chars, blindés, et hélicoptères de combat. Par ailleurs, un couvre-feu, dont la durée reste indéterminée, a été instauré dans cinq villes palestiniennes de Cisjordanie, réoccupées en juin dernier.
Dans les territoires palestiniens occupés, la loi du plus fort fait droit, et les Palestiniens qui n'ont ni chars, ni blindés, ni hélicoptères de combat et encore moins de F15 ou F16, à opposer à la seule armée professionnelle du Proche-Orient, ne peuvent même plus faire le sacrifice de la seule arme dont ils disposent encore, leur propre corps, utilisé comme bombe. C'est odieux !, s'exclame comme il vient de la faire Javier Solana, responsable de la diplomatie de l'Union européenne.
Bien sûr que c'est odieux, mais ce qui est plus méprisable, si cela se trouve, c'est encore ce deux poids deux mesures systématiquement appelé à la rescousse dès lors qu'il s'agit d'Israël. L'Etat hébreu a tous les droits d'user de ses armements sophistiqués contre un peuple désarmé, ce dernier n'a pas celui de se défendre avec le peu de moyens qu'il a en sa possession. Les chars et les blindés, les missiles des hélicoptères ou des F15 et F16 qui détruisent les maisons, les bâtiments publics et officiels palestiniens c'est «humain», cela entre dans l'ordre des choses, se transformer en «bombe humaine» pour dire son droit de vivre d'exister, voilà qui est barbare.
Certes, tout cela est relatif, mais cela indique surtout la démission collective de la communauté internationale dans la prise en charge du dossier palestinien laissé à la seule appréciation de l'occupant israélien. Pourtant, il n'est pas trop tard, il suffit que les Nations unies procèdent de la même fermeté qu'elles ont employée envers l'Irak. Un pays contre lequel les Etats-Unis sont prêts à déclencher l'apocalypse.
L'Irak dispose-t-il d'armes de destruction massive? Rien, jusqu'ici, n'est venu corroborer les accusations américaines. En revanche, tous les experts confirment la détention par Israël d'armes atomiques. Armes nucléaires auxquelles 70% d'Israéliens, selon un sondage paru hier dans la presse israélienne, «n'excluent pas d'avoir recours», au cas où l'Etat hébreu «se trouverait en grave danger».
Le fait que les Israéliens parlent de riposte nucléaire est en soi une confirmation, indirecte certes, mais confirmation quand même, de la possession par l'Etat hébreu d'armes prohibées. Que fait donc l'ONU pour en vérifier et en contrôler la réalité? Sert-elle uniquement pour approuver ce que disent les Etats-Unis?


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