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Quand la cruauté étend ses ailes
LES HIRONDELLES DE KABOUL DE YASMINA KHADRA
Publié dans L'Expression le 23 - 09 - 2002

L'emblématique Moulessehoul présentera, mercredi, au 7e SILA, sa dernière oeuvre.
Comme tout le monde le sait, le 7e Salon international du livre se tient actuellement et ce, depuis mercredi dernier, au palais des expositions aux Pins-Maritimes et s'étalera jusqu'au 28 septembre prochain. Environ 200 maisons d'éditions ont pris part à ce salon qui se caractérise par une forte présence de maisons d'éditions françaises, à l'image de Grasset, Albin Michel, Gallimard, Le Seuil, Puf...
Si ces dernières brillent par la quantité de leurs produits proposés il reste, que ce sont plutôt nos éditeurs nationaux qui se taillent la part du lion, lorsqu'il s'agit de nouvelles parutions. ENAG Barzakh, Chihab entre autres proposent aux mordus de lecture leurs nouvelles collections entre romans et polars. Ne cessant de poursuivre les souffles de sa passion, Maïssa Bey revient avec un nouveau roman Entendez-vous dans les montagnes coédité par Barzakh et L'Aube. Un autre livre, tout aussi intéressant, Le privilège du phénix de Yasmina Khadra réédité chez Chihab après la Sned en 1989. Devenue une figure importante dans le monde de la littérature universelle, Yasmina Khadra, alias Mohamed Mousselhoul vient de publier un autre roman chez Julliard Les Hirondelles de Kaboul. Ce dernier mérite qu'on s'y attarde. C'est un des livres importants de la rentrée littéraire en France. Ecrivain prolifique, Yasmina Khadra en est à sa 10e cuvée littéraire. Longtemps caché sous un pseudonyme féminin, il n'a eu de cesse de susciter l'étonnement et forcer l'admiration. Ces livres sont remarqués par tous.
Et puis un jour, il décide de se dévoiler. Il s'avère être un commandant de l'ANP dans l'armée, 10 ans qu'il écrivait dans l'anonymat le plus total en ignorant les autres. En révélant sa véritable identité, il crée la surprise et révolutionne quelque peu les mentalités...Une question que lui pose Patrick Poivre-d'Arvor (PPDA), mardi dernier dans son émission littéraire Vol de nuit, à savoir «n'avez-vous jamais été menacé par les islamistes?»
Yasmina répond placide, «Là-bas, non, en Allemagne si» et PPDA de justifier sa question «parce que vous n'êtes pas tendre, avec eux dans vos livres...» et le romancier de répondre: «Un ami très proche de ce milieu-là, m'a dit que les islamistes me considèrent comme un combattant loyal». Homme humble et timide, Yasmina écrit pour échapper au malheur qui nous incombe. Son arme de fortune se transforme en plume pour dire toutes les atrocités de l'injustice, dénoncer l'innommable barbarie. Bref, la cruauté humaine sous sa forme la plus hideuse. Les Hirondelles de Kaboul traduit cette sauvagerie des êtres immondes. «Peut-on dire d'une certaine façon que ce que vous transposez à Kaboul aurait pu être vécu en Algérie?», lui demande-t-on, et Yasmina d'expliquer: «Les talibans, nous en avons eu en Algérie. Je les ai connus pendant 8 ans de guerre. Je connais leur mentalité. Il y a une fraction qui se réclame de l'école de «Peshawar» qui tente de s'installer dans la durée dans mon pays».
Abordant la trame du roman, Les Hirondelles de Kaboul, c'est l'histoire d'un Afghan qui s'appelle Mohsen.
Un jour, il se retrouve sur les routes de Kaboul. Il assiste à ce qui existait à l'époque, c'est-à-dire une lapidation d'une femme adultère. Un sentiment étrange l'envahit, le démon l'habite. Mohsen s'allie à la «cause» de cette troupe «d'illuminés». Mohsen perd ses repères tout lui échappe, y compris sa conscience.
«Il devient un grain de poussière dans une tempête», selon les termes de Yasmina Khadra. Mohsen ramasse une pierre qu'il envoie sur cette femme adultère. Cet acte-là, il va se le reprocher amèrement. «Il va le payer même très cher», confie le romancier sans pour autant dévoiler la fin de l'intrigue. Poétique, l'écriture qu'il adopte n'en est pas moins réaliste, très imagée qui rend compte de la misère humaine à Kaboul.
Avec ce livre, Yasmina Khadra espère convaincre un lectorat français réticent à l'achat de ses livres. «Frustré», se dit-il, de constater que beaucoup le lisent en Italie, en Allemagne et moins en France. Aussi, faut-il le noter, Les Hirondelles de Kaboul a été acheté par les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et l'Allemagne avant même sa sortie en France, autrement dit, ses droits de traduction ont été cédés avant même sa distribution en librairie.
Ce qui n'arrive pas tous les jours. «L'amour c'est un thème récurrent chez vous et, là aussi, dans ce livre, on peut dire que c'est un hymne à la vie et à l'amour», indique PPDA et Yasmina de donner cette remarquable réponse pleine de philosophie. «Je crois que l'amour c'est l'essence même de la vie. Il n'y a rien par-delà l'amour. J'ai toujours pensé que la femme était le printemps de l'homme et l'homme doit être son été et quand le malentendu est là, c'est l'automne et quand la déchirure intervient, c'est l'hiver.»
Très bel axiome qui dit aussi l'espoir qui nourrit ce roman. Pour en savoir plus sur Les Hirondelles de Kaboul, sachez que Yasmina Khadra animera mercredi prochain à la foire des Pins-Maritimes une conférence-débat pour présenter justement sa dernière oeuvre. Celle-ci en l'occurrence.
Une occasion donc à ne pas rater.


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