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Armstrong, this is the end
TOUR DE FRANCE
Publié dans L'Expression le 28 - 07 - 2010

Le cycliste américain a disputé cette année son dernier Tour de France.
Lance Armstrong a dit adieu au Tour de France dimanche. De son règne despotique à son crépuscule pathétique, l'Américain est parti avec ses secrets, que la justice américaine va peut-être contribuer à révéler.
C'est sous le ciel menaçant de Paris, préfigurant les nuages à venir (?), que Lance Armstrong s'est éclipsé du Tour de France dimanche, derrière les vitres teintées d'une voiture officielle. Loin de l'ambiance bon enfant de fin de Tour régnant à quelques mètres de là, Place de la Concorde. Tel Cadel Evans hurlant sa joie («I finished!») d'avoir mis fin à son calvaire à la vue de ses proches, Christophe Moreau se sacrifiant aux dernières photos-souvenirs ses deux petites filles dans les bras, Samuel Sanchez et ses magnifiques chaussures dorées promenant son fils parmi la foule, Carlos Sastre prenant soin de discuter de tout et de rien, ou encore ces coureurs de Footon-Servetto enchantés de faire des heureux en offrant leurs dossards au premier sourire...Bref, la communion simple entre spectateurs ravis et idoles accommodantes. Jusqu'au bout, le Boss aura esquivé ces plaisirs qui forment le tronc de la longévité d'un Tour toujours populaire, préférant rejoindre la traditionnelle parade en quatre roues pour éviter la foule. Tout juste une spectatrice hardie le couvrant du drapeau américain pendant son ultime revue sur les Champs-Elysées lui arrachera un sourire, lors d'un moment de partage forcé.
Et pourtant, Lance Armstrong en avait encore des supporters ce dimanche. Pas aussi bruyants que les aficionados fêtant Alberto Contador deux bus plus loin. Mais ils étaient une horde à poireauter Rue Royale devant les vitres fumées du bus RadioShack, lorsque après une heure et demie d'attente, l'Américain se décida à montrer brièvement le bout du nez. La pauvre voiture Saxo Bank postée là, entre les barrières et le car, l'échelle d'une voiture de pompier, tout était bon pour se grandir, obtenir le meilleur angle de vue, dépasser la meute de caméras, d'appareils photos tendus en l'air pour essayer de capter le dernier regard de la «bête». «C'est une légende», explique un supporter allemand de la Milram. «Un héros», nous répond Quincy, venue de Chicago. «Il a atteint le plus haut niveau. Il a accompli les plus grandes choses qu'un sportif pouvait réaliser. Il a surmonté d'énormes épreuves. Il a prouvé qu'il était le meilleur.» Beaucoup aux alentours arborent le t-shirt Livestrong, soigneusement distribué aux sponsors invités (Trek...) et/ou le bracelet de sa fondation. «C'était mon but de l'acheter mais je ne l'ai pas trouvé!», confie Quincy, sous le charme. Certains sont venus avec de la documentation pour obtenir la précieuse dédicace. Ils ne l'auront pas.
Lance Armstrong est une «big star, au-delà du sport», nous témoigne Quincy, relatant sa popularité aux Etats-Unis, quand bien même des voix frondeuses commencent à se faire entendre. «Je ne pense pas que les accusations de dopage vont écorner son image. J'espère que ce n'est pas vrai.» C'est en tout cas l'héritage qu'il laissera au cyclisme. Un businessman despote et obscur. Quelqu'un qui a popularisé une épreuve au-delà de toutes les frontières en lui consacrant toute son attention. Quelqu'un qui a professionnalisé au maximum (préparation spécifique, stratégie, placement...) son métier jusqu'à paraître robotique. Quelqu'un capable de rembarrer les gens qui ne lui plaisent pas (Simeoni, les Français, les journalistes...). Quelqu'un qui laisse trop de troubles dans une époque souillée. Quelqu'un dont l'égo surdimensionné a finalement conduit à sa déchéance. «Il a voulu prouver qu'il était toujours le meilleur. Le Tour de France, c'est une épreuve d'endurance. Pour moi, ça ne change rien. Mais je crois qu'il est temps d'arrêter», sourit Quincy. Les raisons de ce come-back resteront un mystère. Il en emporte d'autres en quittant le Tour de France. La justice américaine aidera peut-être bientôt à les révéler.


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