Au moins 200 nouveaux immigrants clandestins ont élu domicile près d'un oued situé à l'extrême-ouest de la wilaya. Malgré la mobilisation des services de sécurité, la criminalité prend des proportions fulgurantes ces derniers jours à Oran. Le phénomène n'est pas près de s'estomper. Les bilans du mois dernier sont plus que révélateurs surtout que le trafic de drogue se taille la part du lion. En effet, 16 personnes impliquées dans 13 affaires ont été mises sous mandat de dépôt. Près de 170 personnes dont des multirécidivistes faisant l'objet d'enquêtes de recherches pour divers délits et effractions, ont été arrêtées après une série de patrouilles et opérations coups de poing effectuées dans les foyers de crimes de la wilaya. Leur présentation à la justice a abouti à la mise sous mandat de dépôt d'une centaine de criminels. Les services de la gendarmerie sont en alerte permanente. Dans le cadre de ses activités, ce corps a arrêté 157 personnes, impliquées dans différentes affaires liées au délit d'atteinte à autrui. La Gendarmerie nationale fait face à plusieurs cas de criminalité dans les zones urbaines tandis que la police vient de revoir totalement sa carte sécuritaire. Le but étant d'assurer le Ramadhan sans incidents. Il n'est plus un secret que de dire que la criminalité augmente durant le mois de Ramadhan. La place d'Armes, la place Hoche, la place des Victoires, la place Valero, la Place du Lycée Lotfi, le Front de Mer, l'Angle de Loubet, les rues Larbi-Ben M'hidi, Khemisti, Café Riche, la placette de Gambetta, les alentours du siège de la wilaya et pratiquement tout le centre-ville ont été quadrillés par un impressionnant dispositif de sécurité. L'immigration clandestine n'est pas en reste. Plusieurs centaines d'immigrants de plusieurs nationalités africaines, dont le Niger, Nigeria, le Mali, la Côte d'Ivoire, le Cameroun, le Gabon, le Congo, le Burkina Faso séjournent illégalement à Oran. Force est de constater des attroupements de dizaines d'hommes, femmes et enfants, regroupés dans la Tahtaha (M'dina Jedida), Aïn El Beïda à l'ouest de la ville et autres localités reculées. Fuyant la misère de leurs pays respectifs, ils ont élu domicile dans les hôtels en mal de tourisme de Tahtaha et ceux de la rue de Philippe dans le centre-ville d'Oran tandis que des dizaines d'autres, redoutant les regards et soupçons des éléments de sécurité s'installent dans les bidonvilles de Aïn El Beida. Au moins 1000 personnes sans projet fixe se sont dispersées un peu partout dans la ville d'Oran. Elles ne sortent qu'à la tombée de la nuit. Certaines d'entre elles s'adonnent à la mendicité, d'autres se livrent à des activités interdites, vente de produits suspects, agressions, escroqueries, trafic de billets et prostitution. Le chiffre des immigrants en séjour clandestin est en hausse constante depuis que le Maroc et l'Espagne ont resserré l'étau sur eux. Au moins 200 nouveaux immigrants clandestins ont élu leur «République» près d'un oued situé dans la localité frontalière de l'ouest de Maghnia.