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Bouffe, Tarawih, galas et loto...
RAMADHAN EN KABYLIE
Publié dans L'Expression le 19 - 08 - 2010

Dans la wilaya qui compte le plus de mosquées en Algérie, Ramadhan est un mois exceptionnel pendant lequel le rythme de vie change de fond en comble.
Le temps s'arrête. Les affaires sont suspendues. Outre le changement des habitudes alimentaires, les citoyens de la wilaya de Tizi Ouzou vivent au rythme des veillées de Ramadhan. La vie professionnelle est presque au point mort. La ville des Genêts ne commence à s'animer véritablement qu'à partir de 10h30 mn. Et dès 14 heures, la ville se vide de nouveau à cause de la chaleur torride qui y règne. Le même scénario se répète tous les jours à Tizi Ouzou depuis le premier jour du mois de jeûne. C'est-à-dire que dans la ville des Genets, il n'y a que le service minimum qui est assuré. Et encore!
Ramadhan, c'est aussi le rush quotidien sur les marchés des fruits et légumes et sur les magasins d'alimentation générale. Les citoyens optent plutôt pour les marchés où ils escomptent tomber sur des prix plutôt accessibles. Ceux qui ont la chance d'être dotés d'un véhicule, se déplacent une à deux fois par semaine au marché de Drâa Ben Khedda.
Ce dernier est connu pour la qualité de ses marchandises mais aussi et surtout pour les prix imbattables qui sont proposés par les centaines de marchands qui y élisent domicile.
A titre illustratif, le kilogramme de pomme s'est vendu à 35 dinars, avant-hier. La même qualité de pomme est proposée à pas moins de 90 dinars dans les autres marchés et dans les magasins d'alimentation générale.
Cette année, des hausses ont été observées dans les prix des fruits et légumes une semaine avant le début du mois sacré. Toutefois, contrairement aux années précédentes, les prix ont fini par se stabiliser au bout de quelques jours.
Les prix des produits alimentaires constituent l'un des aspects les plus importants qui caractérisent même les discussions des citoyens tout au long des trente jours que dure le mois de Ramadhan. Les prix ne sont pas tout. Ramadhan est également synonyme aussi de vie nocturne. Tizi Ouzou, durant les onze mois de l'année, est une ville morte la nuit. Dès que Ramadhan est là, les nuits tiziouzéennes s'illuminent.
Depuis le premier jour, et une heure à peine après le ftour, la cité est prise d'assaut par les citoyennes et citoyens. Ce ne sont pas uniquement les habitants de Tizi Ouzou qu'on pourrait croiser dehors jusqu'à une heure tardive. Les habitants des différents villages et communes de la wilaya sont aussi au rendez-vous.Contrairement au reste de l'année, le transport est assuré pendant la nuit et les navettes des fourgons de transport de voyageurs ne s'arrêtent qu'à minuit passée.
Les cafés sont les premiers endroits à être convoités par les hommes. Une convivialité totale règne dans ces lieux publics. Si à Tizi Ouzou-ville, les cafés ne servent qu'à la consommation, surtout du café-presse, dans les villages, en revanche, ils s'adonnent à une toute autre activité.
Certains habitants de la wilaya trouvent qu'il n'y a rien de plus passionnant durant les soirées de Ramadhan que les parties interminables de jeux de hasard, appelé communément le loto. Chaque soir que Dieu fait, plusieurs cafés se reconvertissent en de grandes salles de jeux. Le thé y est servi gratuitement. Le gérant du café rentabilise autrement son établissement. A chaque partie, la moitié de la mise lui revient de droit systématiquement. L'autre moitié est versée au gagnant qui peut parfois la partager avec un ex æquo.
A chaque partie, le chanceux aura droit en moyenne à 180 DA, en misant entre 2,50 DA et 15 DA. Avec cette dernière somme, ses chances augmentent de six. Cette option s'appelle «Akhwangu» et elle n'est réservée qu'aux plus futés. Et ils sont nombreux.
Au même moment où se déroulent ces jeux très passionnants et qui peuvent ruiner ceux qui sont en accros, d'autres citoyens préfèrent se diriger vers la Maison de la culture de Tizi Ouzou. Cet établissement est le seul endroit qui assure chaque soir une animation artistique. Dans les chefs-lieux de daïra et dans les grandes villes comme Azazga, Aïn El Hammam, Larbaâ Nath Irathen, Draâ Ben Khedda et Tigzirt, il n'y a rien de prévu pour égayer les soirées de Ramadhan. Pour une population de près de 2 millions d'habitants, il n' y a donc que cette salle de 800 places pour tenter de semer un peu de joie dans les coeurs. Pourtant, les responsables de la culture au niveau de la wilaya ont pu avoir l'aval de grands noms de la chanson kabyle comme Nouara, Hacène Ahrès, Chérif Hamani, Fahem Moh Saïd, Akli Yahiatène, Lounès Kheloui et d'autres encore.
En tout cas, Tizi Ouzou a au moins le mérite d'abriter pendant les trente jours de Ramadhan et sans interruption trente soirées avec la participation de trois artistes par jour.
Une autre catégorie de citoyens, une fois le f'tour terminé, se dirige vers les mosquées pour les prières de Tarawih qui durent aussi jusqu'à une heure tardive de la soirée. Les prières se déroulent solennellement aussi bien au chef-lieu de wilaya que dans plusieurs villages.


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