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Les fruits exotiques inexploités
TIZI OUZOU
Publié dans L'Expression le 25 - 08 - 2010

A l'heure de la globalisation, les peuples ne peuvent guère se nourrir de mythes et d'histoires.
La mondialisation économique est inéluctable. Toutes les richesses devront constituer une source d'argent. Il y va même de la survie des peuples et des pays. En Algérie, alors que les produits arrivent de tous les recoins du monde, l'on confine nos exportations aux seules hydrocarbures.
Certains n'hésitent plus à nous taxer de peuple partisan du moindre effort. Nous arrivons à subvenir à nos besoins grâce au pétrole et gaz, mais après?
Les autres sources de richesses sont à l'abandon à travers tout le pays. Cette réalité est hélas plus apparente en Kabylie. De nombreuses richesses sont oubliées.
Pire, leur exploitation est synonyme de sous-développement et d'archaïsme des mentalités. Jusqu'à une époque récente, vendre des figues de Barbarie était considéré comme une infamie. La caroube est cultivée mais juste pour l'alimentation de l'âne et de quelques brebis.
L'arbre avait une signification beaucoup plus mythologique et mystique qu'économique. Mais, au XXIe siècle, à l'heure de la globalisation, les peuples ne peuvent guère se nourrir de mythes et d'histoires.
Un simple tour à travers les villages de Kabylie permet de constater combien le pays est riche en figues de Barbarie. Des milliers de caroubiers ombrageux témoignent des siècles passés. Symboles des lignées et de la généalogie des tribus, l'arbre ne sert plus qu'à faire de l'ombre pour une bonne sieste pendant les longues journées d'été. Les oliviers, eux, ont failli subir l'abandon pendant les années 70 et 80.
Mais, avec l'augmentation vertigineuse du prix des huiles de table, les populations se sont soudain rappelées de l'olivier. L'huile d'olive renaît de ses cendres. C'est le rush vers les forêts.
Pendant ce temps, des pays voisins à l'image du Maroc, ont compris l'importance de ces richesses que nous avons abandonnées. Les figues de Barbarie, inexistantes ailleurs hormis l'Afrique du Nord et l'Amérique centrale, s'avèrent être des fruits exotiques exportables.
Les figues, de leur côté, sont cultivées constituant une riche source en devises. Des exploitations agricoles ont été créées dans des pays maghrébins et du nord de la Méditerranée sauf en Algérie.
Aujourd'hui, à travers le monde, l'huile de figue de Barbarie marocaine est un luxe pour ceux qui connaissent ses vertus médicinales.
Elle s'impose comme une source en devises, une pourvoyeuse de postes de travail et un facteur de développement.
Obnubilés par le «rêve pétrolier», nous avons laissé à l'abandon nos richesses. Une mentalité démobilisatrice, jointe à une suffisance arrogante, ont empêché l'exploitation de cette richesse naturelle entrant dans le cadre du développement économique hors hydrocarbures.
En Kabylie, à titre d'exemple, les récentes initiatives d'exploitation de la figue de Barbarie et de la caroube se sont trouvées confrontées à l'obstacle de la nature privée des terres. Or, une grande quantité de ces arbres est située sur des parcelles de terres hyper-morcelées.
L'exploitant industriel se trouverait vite perdu dans un labyrinthe de propriétés familiales.
Cet obstacle de nature sociologique n'est pas le seul qui paralyse cette industrie agroalimentaire pourvoyeuse de richesses. L'absence, jusqu'à une époque très récente, de mécanismes de soutien à l'exportation, a également fini par décourager toutes les initiatives.
Que dire du cactus et des dattes qui souffrent du même problème...


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