«Quelle que soit l'oppression du peuple palestinien, Israël ne pourra pas voler notre histoire.» L'auteur compositeur palestinien Djamil Sayah qui animera avec la chanteuse Zakia Kara Turki samedi à Alger, une soirée qui sera dédiée aux patrimoines palestinien et andalou, a estimé que le patrimoine culturel palestinien est toujours vivant en dépit de l'occupation israélienne. «Quelle que soit l'oppression et les violations à l'égard du peuple palestinien, Israël ne pourra pas voler notre histoire ni notre patrimoine culturel, notre folklore et tout ce qui représente et caractérise notre identité qu'elle essaie de bafouer avec tous les moyens et ce, grâce à la conscience et la résistance du peuple et notamment les artistes qui jouent un rôle efficace dans la protection et le développement du patrimoine culturel palestinien», a déclaré Djamil Sayah. L'artiste qui joue également du violon, écrit et compose lui-même ses chansons, estime que le patrimoine culturel palestinien, notamment la musique, fait face à une «marginalisation» de la part des médias mondiaux qui doivent, a-t-il ajouté «sensibiliser à la cause palestinienne et au danger du lobby israélien». Djamil Sayah, né à Naplouse, a également mis en exergue le rôle des arts dans la préservation du patrimoine, ajoutant que ce rôle ne se résume pas uniquement à la chanson engagée mais englobe tous les genres artistiques, à savoir le théâtre, les arts plastiques, et le cinéma, affirmant que l'artiste doit assumer le rôle qu'il joue dans la société dans laquelle il vit, notamment à l'égard des enfants. Concernant le message qu'il veut transmettre à travers ses chansons, le chanteur Djamil Sayah a affirmé qu'il composait et écrivait «des chansons qui ne sont pas violentes» qu'il «offre au public afin de contribuer à la sensibilisation et au développement du peuple palestinien».