Une unité pour l'étude du profil des terroristes recherchés ou capturés est opérationnelle depuis quelques mois. La lutte antiterroriste bat son plein en Algérie. Des sources sécuritaires chargées du dossier de la lutte antiterroriste soulignent que, parallèlement à l'exploitation du renseignement devenu la clé de toutes les opérations militaires contre les groupes terroristes du Gspc et d'Al Qaîda au Maghreb, les forces de sécurité opèrent désormais avec une nouvelle méthode. Nos sources indiquent en effet, qu'une unité pour l'étude du profil des terroristes identifiés et recherchés vient d'être structurée et est opérationnelle sur le terrain. Cette approche a permis d'assimiler parfaitement le comportement de plusieurs d'entre eux. Aujourd'hui, les forces de sécurité avec presque 20 ans d'expérience, détiennent une banque de données sur le profil de sujets pouvant se transformer en criminels. Nous n'en saurons pas davantage, néanmoins, nos sources confient que cette approche très scientifique a permis aux forces de sécurité de bien encadrer l'aspect comportemental des terroristes les plus recherchés et d'en dégager les capacités de nuisance. Ce fut le cas de plusieurs terroristes abattus, à l'image de l'émir de katibet el Akram, Khaled Abou Selman, Samir Saïoud, Harek Zoheir alias Sofiane Fassila et récemment Rachid Abd Elmoumen alias Houdeifa. Pour nos sources, ce terroriste très dangereux a servi au sein du GIA sous la coupe du tristement célèbre Antar Zouabri, un sanguinaire de la pire espèce, abattu en février 2002 à Boufarik. Plus efficace et fructueuse est cette lutte pour laquelle des milliers d'hommes se sont engagés avec introduction du renseignement dans le démantèlement des réseaux terroristes, les réseaux de soutien mais surtout l'avortement des attentats que le Gspc avait préparés, espérant un écho médiatique spectaculaire. Ce n'est pas forcément les mauvaises conditions sociales, voire la misère, ou encore quelques objectifs politiques et religieux qui poussent un sujet à choisir la voie de la violence, mais surtout une révolte, une haine, un désespoir... C'est sur ces critères-là, d'ailleurs, ont précisé nos sources, que les chefs terroristes se sont basés pour enrôler des adolescents. L'initiative appliquée par les forces de sécurité a porté ses fruits et il est clair que cette organisation terroriste est en train de vivre son dernier quart d'heure en Algérie. Les derniers succès enregistrés par les services de sécurité renseignent, à plus d'un titre, sur la fin proche du Gspc ou Al Qaîda au Maghreb. Ce qu'il faut souligner c'est que la structure de cette organisation est en pleine décomposition. Des fuites d'informations, les révélations de repentis, ne font qu'assurer la disparition de Droukdel et ses complices. D'ailleurs, il n'arrive plus à contrôler son organisation depuis la Kabylie, depuis que Mokhtar Ben Mokhtar a choisi d'exporter les activités terroristes sur un territoire plus «fertile», la bande du Sahel. Il semble bien réussir dans cette région où il a tissé des liens et des complicités. Il reçoit des rançons grâce aux opérations de kidnapping contre les ressortissants occidentaux et libère facilement ces mercenaires. C'est plutôt de ce côté-là que la menace est plus sérieuse. L'Algérie ne manquera pas d'assister tous les Etats prêts à combattre le terrorisme dans cette zone. La condition est claire: pas de négociations et pas de rançon.
