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La guerre médiatique de la France contre l'Algérie
TROIS DOCUMENTAIRES SUR L'HISTOIRE DIFFUSES EN UNE SEMAINE
Publié dans L'Expression le 25 - 09 - 2010

Certains spécialistes mettent l'accent sur une volonté cachée et inavouée de la chaîne publique française de casser la sortie du film «Hors-la-loi» dans les salles en France.
La chaîne publique France Télévisions a diffusé trois documentaires sur le thème de la Guerre d'Algérie en une semaine et diffusera dimanche prochain, le long métrage de Rachid Bouchareb Indigènes, avec cette annonce plutôt étrange: «Indigènes! Vous êtes chez vous sur France 2», allusion faite à ces Algériens qui ont combattu aux côtés de la France durant la Seconde Guerre mondiale. Trois productions critiquant le FLN en une semaine, c'est excessif voir flagrant, ont jugé certains spécialistes audiovisuels et historiens, tout en mettant l'accent sur une volonté cachée et inavouée de la châine publique de casser la sortie du film de «Hors-la-loi» dans les salles en France.
Jeudi soir, France 2 a consacré sa seconde partie de soirée à l'histoire de l'Algérie avec la programmation de deux documentaires, l'un est inédit: Les Guerres secrètes du FLN en France de Malek Bensmaïl et l'autre une reprise: L'Autre 8 mai 1945 de Yasmina Adi, programmé à la dernière minute par la direction de France 2 et celle du programme spécial Infrarouge. Pour le documentaire de 70 mn de Malek Bensmaïl, on a eu droit à un reportage sobre et objectif sur un épisode non éclairé de la Guerre d'Algérie. Mais l'idée générale c'était de montrer comment un pays colonisé qu'était l'Algérie avait pour la première fois dans l'histoire, déplacé la lutte pour son indépendance dans le pays même du colonisateur. «Une résistance qu'étaient même pas capable de faire les Français en Allemagne durant la Seconde Guerre Mondiale» avait affirmé l'avocat Jacques Vergés, dans son introduction. Contrairement à ce qu'on s'attendait, le réalisateur n'a pas trop mis l'accent sur la lutte contre le MNA en France. L'intervention fort intéressante de la fille de Messali El Hadj, Djanina Benkelfat, n'a pas apporté grand-chose à l'histoire, si ce n'est que le leader du MNA, en résidence surveillée en France, était en vacances lors du déclenchement des événements du 1er novembre, ce qui démontre sa déconnexion totale de la situation politique en Algérie. Les nombreux témoignages des anciens éléments de la Fédération de France, sur l'organisation secrète du FLN en France et plus particulièrement dans la capitale Paris, ont démontré le bon fonctionnement de cette organisation. Aux côtés des hommes d'action du FLN en France, on a pu constater les divergences d'opinion dans la méthode prônée par le FLN entre Ali Haroun l'un des membres politiques de la Fédération de France entre 58 et 62 et l'historien Mohamed Harbi, membre du Comité fédéral de la Fédération de France du FLN entre 1956 et 1958, qui avait toujours dénoncé les méthodes parfois dures du FLN. L'élimination de personnes du MNA et d'Algériens qui n'avaient pas payé leur cotisation au mouvement de libération du pays, avaient été dénoncée par les exécutants eux-mêmes. Tout en mettant l'action sur les méthodes parfois dures du FLN, le réalisateur en souligne parfois l'audace de son action, notamment dans la tentative d'assassinat du gouverneur général Jacques Soustelle, à Paris, le 15 septembre 1958.
L'autre point saisissant de ce documentaire c'est l'intervention prudente et intelligente de Constantin Melnik, conseiller du Premier ministre pour la Sécurité et le Renseignement, qui s'est présenté comme un homme propre, préférant jeter toutes les accusations contre Maurice Papon, alors préfet de Paris. Il a également dédouané les responsables politiques de l'époque pour toute implication dans la répression du 17 décembre 1961, contre 11.700 manifestants algériens et qui aurait fait entre 100 et 300 morts. Le réalisateur a également omis de mettre l'accent sur méthodes nazies de l'organisation de la Main Rouge, de démontrer les sympathies des communistes et surtout l'appui financier et militaire des Allemands et des Suisses pour la cause nationaliste des Algériens en France et qui est si bien montré dans «Hors-la-loi». Malek Bensmail, a joué le documentaire qu'il écrit, divisé en chapitres à l'équilibriste et évité de se positionner politiquement, usant d'une structure de documentaire très utilisée en Espagne et en Amérique latine, pour évoquer les périodes difficiles de la guerre civile, notamment en Argentine, au Chili et en Espagne. Le réalisateur ne fait pas de commentaire, il laisse tout simplement parler les témoins sans les juger, les appuyer ou les accompagner dans leur témoignage. Et pourtant, dans une note d'intention accompagnant le communiqué de France Télévisions, le réalisateur a clairement signifié son engagement dans cette oeuvre et a indiqué que ce documentaire est un hommage à son père qui était président de L'Ugema (Union générale des étudiants musulmans algériens) section de Toulouse (1956) et membre permanent de la section universitaire du FLN de la ville de Toulouse (1957-1960). Dans sa conclusion et sans faire de bruit, Malek Bensmaïl donne en lettres les chiffres de cette guerre sur le deuxième front: 4000 Algériens tués entre militants MNA et FLN, 13 militaires, 53 policiers et 150 civils français victimes de la Fédération de France du FLN, 24 supplétifs algériens des forces auxiliaires de police tués par les membres du FLN, 80 militants du FLN en France tués lors des attentats du «second front», 43 membres du FLN sont condamnés à mort, 25 seront exécutés, 10.000 détenus algériens dans les 83 prisons et les camps d'internement. Ainsi, avec la programmation d'un documentaire sur les harkis lundi, de documentaires sur Les guerres secrètes du FLN en France et un autre sur le massacre du 8 mai 1945 jeudi, ainsi que la diffusion prochaine de l'avant-dernier film de Rachid Bouchareb Indigènes, la nouvelle direction de France Télévisions, désignée par le président Nicolas Sarkozy, affiche son ambition de faire du thème brulant et sensible de la guerre d'Algérie son cheval de Bataille dans cette guerre idéologique et historiques d'images entre l'Algérie et la France.


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