Un camion transportant un rétrochargeur a pu déséquilibrer un pont fraîchement réalisé. «L'autoroute Est-Ouest commence à enregistrer les premiers accidents de la circulation et ce avant même que le chantier soit réceptionné, ne serait-ce qu'à titre provisoire», ont regretté plusieurs usagers de la route des wilayas d'Oran, Sidi Bel Abbès et Tlemcen. Il est indiqué que «plusieurs manques, dont la signalisation sont à l'origine de cet état de fait». Le tronçon qui lie la wilaya d'Oran à Mascara via les localités d'El Karma et Sig n'est pas exempt de sévères critiques. A ce titre, «plusieurs réserves ont été émises par les responsables des travaux publics d'Oran», apprend-on des sources proches de la direction expliquant que «les remarques soulevées ne constituent pas une remise en cause de la qualité des travaux en cours mais un rappel qui vient à point nommé, quant à la nécessité de mener à terme le chantier en le dotant de tous les moyens édictés par le cahier des charges du projet, dont la mise en place des panneaux de signalisation». La direction des travaux publics, pourtant expérimentée dans la réalisation de plusieurs ouvrages d'art et de projets d'envergure dans la wilaya d'Oran, ne semble pas vouloir se confiner dans un silence. Le tronçon qui concerne la wilaya d'Oran doit être livré sans aucun manquement, souligne-t-on. Ainsi, dans un rapport confidentiel, les chargés de suivi de la réalisation dudit tronçon n'ont pas hésité à déplorer que le tronçon de l'autoroute traversant la wilaya d'Oran est caractérisé par des défauts perceptibles. Ces manquements, sur plusieurs points, peuvent s'avérer préjudiciables aux usagers de la route à la faveur de la réception définitive du chantier et son ouverture officielle. De ce fait, une seule lecture est plausible, les responsables locaux de travaux publics veulent, d'ores et déjà, s'en laver les mains. Tout accident qui sera causé par une quelconque malformation pourrait être imputé à la direction des travaux publics d'Oran, s'inquiète-t-on. Des rapports sur les accidents qui surviennent un peu partout dans le reste du pays traversé par l'autoroute expliquent cette inquiétude. «En attendant la livraison du chantier, dont la date officielle n'est pas encore fixée, le défaut de signalisation sur ledit tronçon constitue, pour l'heure, la principale observation à laquelle les responsables en charge du suivi du projet sont incités à passer à son équipement conformément aux recommandations du ministre des Travaux publics, Amar Ghoul», dit-on. Le département de ce dernier s'enthousiasme d'avoir mis au profit des hommes d'affaires, industriels, transporteurs ainsi que des citoyens algériens une des plus grandes oeuvres du siècle, l'autoroute Est-Ouest. Mais force est de constater que les critiques de plusieurs citoyens, notamment les usagers permanents de la route, sont fondées. «Cette infrastructure en question constitue plusieurs risques aux passagers et usagers de la route vu les nombreuses malformations perceptibles sur plusieurs tronçons». Outre le manque de panneaux de signalisation, l'on soulève l'état de la chaussée qui ne répond pas aux normes requises de l'autoroute. «Plusieurs axes, pourtant bitumés selon les normes, dit-on, sont déjà bombés tandis que plusieurs ponts, qui souffrent de problèmes d'ajustement, déséquilibrent le chauffeur et sa voiture». Par ailleurs, les débats, nés des suites de l'accident qui a isolé la capitale de la Mekerra, ne sont pas près de s'estomper de sitôt. Plusieurs interrogations ont été posées. Comment est-il possible qu'un camion, chargé d'un retrochargeur, puisse causer des dégâts irréversibles à un pont fraichement réalisé et ce, en le déséquilibrant?