Ce consortium, avec un coût moyen du KWh le moins-disant de 7, 257 DA, s'est classé en première position. Les travaux de réalisation de la centrale éolienne d'Adrar seront lancés dans les quatre mois à venir, a affirmé hier, le président-directeur général de la Compagnie de l'engineering de l'électricité et gaz (Ceeg) en marge de la séance d'ouverture des plis tenue à Alger. Le marché de la toute première ferme éolienne en Algérie a été attribué, hier, au groupement Cegelec SAS (France)/ Cegelec Spa (Algérie). Ainsi, la commission d'ouverture des plis et d'attribution des marchés (Copam) a confié le marché provisoirement, sous réserve de vérification de données liées au consortium sus-indiqué. Cegelec France/Algérie a offert pour le KWh le plus bas prix du kilowatt, le coût le moins-disant est le modèle économique validé et appliqué par les 4 soumissionnaires. Après examen et évaluation des offres commerciales, le classement des soumissionnaires a été établis sur la base du prix du kilowatt le moins cher. Ainsi Cegelec, avec une offre globale d'investissement d'un montant totale de 2219 685.593 DA donnant lieu à un coût moyen du KWh ajusté et actualisé de l'ordre de 7, 257 DA, donc le plus bas, s'est classé en première position. Il est talonné par le consortium chinois Cecic/CGC donc le coût moyen du KWh est de 7, 596 DA. Ce dernier est suivi par l'espagnole Comsa Emte avec un coût du kilowatt actualisé de 7,749 DA. La dernière position est occupée par l'autre groupement français, Vergnet avec un coût KWh de 8,909 DA. «Nous avons mis beaucoup de temps dans les évaluations techniques du projet; l'examen de la coopération est entamée pratiquement depuis le mois d'avril dernier», a fait savoir le président-directeur général de la Ceeg à l'issue de la séance d'ouverture des plis. «Contrairement à 2006 et 2007, cette fois on a intégré la partie nationale et exigé des concessionnaires de venir avec une proposition d'achat local des matériaux de construction en Algérie, comme la charpente, les accessoires, câbles et tableaux électroniques», a-t-il indiqué, précisant que «cela a permis un gain de 30% sur le prix du KWh par apport aux précédentes soumissions». «On a reçu des garanties de la part de nos partenaires quant à l'accompagnement des sociétés algériennes qui vont se charger du volet de la construction d'une centrale éolienne répondant aux normes européennes» a-t-il encore souligné. «On a également vérifié avec le fabricant de la turbine», a-t-il appuyé. Trois objectifs sont assignés à cette coopération: «Il s'agit d'abord d'un grand pas vers la production de l'énergie renouvelable, renforcer nos capacités dans la prise en charge des besoins locaux en matière d'électricité et enfin le transfèrt du savoir-faire», a-t-il conclu. Pour rappel, Ceeg a lancé un premier appel d'offres en novembre 2007. Un seul soumissionnaire a déposé une offre lors de la séance d'ouverture publique des plis des offres techniques tenue en juin 2008. Ce premier appel d'offres a été déclaré infructueux. Aussi, Ceeg a relancé le projet en septembre 2008 en publiant un 2e appel d'offres à la suite duquel quatre offres ont été déclarées recevables lors de la tenue de la séance d'ouverture des plis des offres techniques en octobre 2008. L'ouverture des plis des offres commerciales s'est déroulée en janvier 2010. La commission d'ouverture des plis et d'attribution des marchés (Copam) a confié provisoirement le marché au soumissionnaire Vergnet S.A qui a offert le prix du kWh le moins cher. Après vérification et examen de l'offre, la Copam a décidé l'annulation de l'appel d'offres considérant le prix offert excessif. Un nouvel appel d'offres a été relancé en mars 2010.
