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L'illustration d'un fossé croissant entre économies
LA «GUERRE DES MONNAIES»
Publié dans L'Expression le 29 - 12 - 2010

«Nous vivons aujourd'hui une guerre des monnaies internationale, une dépréciation des monnaies généralisée», lançait le ministre brésilien des Finances, Guido Mantega, fin septembre.
La «guerre des monnaies», les tensions sur les taux de change du dollar et du yuan et les incertitudes sur l'avenir de l'euro ont illustré cette année le fossé grandissant entre des économies développées en crise et des pays émergents champions de la croissance. «Nous vivons aujourd'hui une guerre des monnaies internationale, une dépréciation des monnaies généralisée», lançait le ministre brésilien des Finances, Guido Mantega, fin septembre. L'expression allait fleurir. Elle donnait un nom accrocheur à des différends larvés entre les dirigeants des plus grandes économies de la planète, celles qui exportent beaucoup (la Chine, l'Allemagne, le Japon) et celles qui aimeraient le faire plus (les Etats-Unis, des pays de la zone euro).
La décision la plus importante de l'année, celle de la banque centrale chinoise de laisser flotter plus librement le yuan, peu avant un sommet du G20 à Toronto (Canada) en juin, a eu des effets mitigés. Elle n'a pas calmé la rhétorique des parlementaires américains en guerre ouverte contre Pékin. «Seule une législation forte fera changer les Chinois et arrêtera le flux d'emplois et de richesse qui fuient l'Amérique», lançait le sénateur Charles Schumer, qui cherche à faire adopter une loi de rétorsion commerciale.
La Chine, du haut de ses 10% de croissance, s'agace contre les «pressions étrangères». Sa politique est «cohérente et responsable», selon son président Hu Jintao. Une hausse rapide du yuan «conduirait beaucoup d'entreprises chinoises à la faillite, mettant des gens au chômage (...) et créant des troubles sociaux», selon le Premier ministre Wen Jiabao. En six mois, la monnaie chinoise ne s'est appréciée que de 2,9% face au dollar.
Le Fonds monétaire international la juge toujours «nettement sous-évaluée». Et le dollar ayant lui-même baissé face à presque toutes les autres monnaies, le yuan s'est déprécié face à l'euro (d'environ 3%) et au yen (d'environ 4,5%). S'il y a bien «guerre des monnaies», Européens et Japonais se considèrent comme des victimes. En zone euro, des pays qui ne voient pas le bout de la récession comme la Grèce ou l'Irlande souffrent d'avoir la même monnaie que l'Allemagne, en pleine expansion. Inimaginable en 2009, un débat sur l'éclatement de l'union monétaire a agité l'année 2010. Tokyo, en intervenant le 15 septembre pour arrêter l'ascension du yen, s'est attiré des critiques qui épargnent d'autres pays bien plus interventionnistes. Cela fait près de 40 ans que le monde voit cohabiter des monnaies dont le cours flotte au gré des marchés, et d'autres pilotées par les banques centrales. Mais ce système de l'étalon-dollar paraît toucher ses limites. L'économiste français, Patrick Artus, a expliqué dans son livre La Liquidité incontrôlable qu'il poussait tous les pays à créer des quantités démesurées de monnaie. Les Etats-Unis, écrivait-il, jouissent du privilège d'émettre «sans complexe» une monnaie pour laquelle la demande semble intarissable. Face à eux, les banques centrales sont contraintes de contrer la hausse de leur monnaie en achetant ces dollars, réinvestis en réserves, principalement des titres de dette du Trésor américain. Et pour ce faire, la Chine émet des yuans, le Brésil des reals, la Corée des wons...Ce système paraît si intenable que les Etats-Unis eux-mêmes le remettent en cause. «Tel qu'il est bâti aujourd'hui, le système monétaire international a une faille structurelle», jugeait en novembre le président de la banque centrale américaine, Ben Bernanke.


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