En protestation contre leurs «mauvais traitements» les enseignants et les personnels du lycée Hadjerès, sis à Cinq-Maisons, ont débrayé, hier, pour une journée, et menacent de recourir à la grève, si leurs doléances ne sont pas satisfaites dans un délai de 10 jours, comme entendu avec les concernés de l'Académie et l'Ugta dépêchés sur place pour la circonstance. En effet, le staff pédagogique et le personnel de l'éducation, se plaignent «du retard répétitif et des erreurs exagérées dans le traitement des salaires, depuis la centralisation de la paye du secteur», selon un syndicaliste. «Nous endurons la misère et l'humiliation, depuis mai dernier. Chaque mois, on nous sanctionne pour des congés de maladie que certains n'ont jamais pris. Des retours de congés de maternité ne sont pas rétablis en temps opportun. Des hadji ont vu carrément sauter la paie du mois de leur séjour aux Lieux saints», déclare Benlaouar B., chef de la section syndicale. Son second, M.El Asri, explique encore que «sur le plan ponctualité, nous sommes très lésés. Il n'y a pas un suivi sérieux, on nous comptabilise les absences et les retards pour nous assommer 6 mois après, en vidant la fiche de paye». Il citera l'exemple de cet «agent, père de famille, qui a reçu en septembre 80 DA sur les 8000 de son salaire. C'est insupportable!» Reconnaissant le fait que c'est un problème national, les enseignants «en grogne» s'interrogent sur «cette politique de traitement non réfléchie». «On est las d'être ballotté», dira-t-il. Devant une situation qui perdure, «nous demandons le retour pur et simple du traitement des salaires au niveau de l'intendance de l'établissement», concluront les enseignants.