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Le clash entre Sharon et les Travaillistes
CRISE ISRAELIENNE
Publié dans L'Expression le 03 - 11 - 2002

La défection des Travaillistes qui ont quitté le gouvernement de coalition de Sharon ouvre une nouvelle crise en Israël.
Le Premier ministre israélien, Ariel Sharon, sera sans doute contraint de recourir à des élections anticipées après l'éclatement de la coalition du gouvernement d'union nationale formée entre le Likoud (droite dont le chef de gouvernement est le leader) et les Travaillistes (de Benyamin Ben Eliezer) Ce dernier, détenteur du portefeuille de la Défense, et Shimon Peres, chef de la diplomatie, poids lourds du cabinet israélien sortant, ont démissionné, de même que trois de leurs collègues du Parti travailliste, en guise de protestation après l'adoption du budget d'austérité pour l'année 2003. Cependant, c'est encore le budget que Sharon veut allouer aux colonies juives, dans les territoires palestiniens occupés, qui a provoqué la rupture de la coalition Likoud-Travaillistes.
Adopté, mercredi dernier en première lecture, le budget d'austérité reflète en fait l'échec du gouvernement Sharon et la grave situation économique où se trouve l'Etat hébreu. Celui-ci a été plongé dans cette impasse par l'aventurisme du chef de gouvernement, Ariel Sharon, qui, depuis plus de deux ans, a engagé Israël dans une guerre sans issue contre la résistance palestinienne. Sharon a délibérément rompu tous les ponts avec les Palestiniens en rejetant le processus de paix, puis en organisant une répression féroce contre la population palestinienne. Le refus de l'érection d'un Etat palestinien aux côtés d'Israël, - seule alternative pouvant garantir la paix et la sécurité pour l'Etat hébreu -, est illustré par la loi de finances pour l'année 2003 qui réserve un budget en vue du renforcement des colonies juives en territoires palestiniens occupés. Ce qui montre bien l'intention de Sharon de tout axer sur une solution militaire qui ne prévoit pas, à terme, l'édification d'un Etat palestinien indépendant. C'est notamment sur ce point, que les Travaillistes, - qui estiment que les colonies de peuplement constituent un obstacle à la recherche de la paix avec les Palestiniens -, divergent avec la vision que professent Sharon et les extrémistes religieux et nationalistes israéliens.
La défection des Travaillistes ouvre ainsi la voie à la constitution d'un gouvernement encore plus à droite notamment par l'appel qu'a fait Sharon, à son adversaire pour le leadership du Likoud, Benjamin Netanyahu, pour le poste des Affaires étrangères, et à l'ancien chef d'état-major Shaoul Mofaz, pour celui de la Défense en remplacement respectivement de Shimon Peres et de Benyamin Ben Eliezer. Ces deux hommes, membres du Likoud, sont connus comme des ultras, et s'opposent à une paix véritable avec les Palestiniens, par leur refus du retrait israélien des territoires palestiniens occupés (jusqu'à son départ de l'armée au début de l'été, le général Mofaz a mené la répression contre la population palestinienne et a notamment été celui qui fut derrière la destruction des infrastructures de l'Autorité palestinienne à Gaza et à Ramallah). Mais Sharon, qui essaie de mettre sur pied une nouvelle coalition constituée avec les petits partis du centre et de l'extrême droite, n'est pas au bout de ses peines.
Son difficile montage politique peut ne pas être suffisant pour lui éviter de recourir à des élections anticipées, avant le terme de l'actuelle législature qui s'achève en octobre de l'année prochaine. Quoi qu'il en soit, et au cas où il arriverait à former un nouveau gouvernement, Sharon a réaffirmé qu'il poursuivra son actuelle politique de refus et de répression des Palestiniens, informant les Etats-Unis que «le nouveau cabinet ne dévierait pas de la ligne politique du précédent gouvernement d'union nationale». La politique de Sharon dans les territoires palestiniens occupés a mis l'économie israélienne à genoux, malgré l'aide substantielle octroyée par les Etats-Unis. Aussi, en dépit du fait que le chef du gouvernement israélien semble avoir le vent en poupe auprès de l'électorat israélien et, singulièrement, des lobbies qui encouragent la colonisation, Sharon n'est guère assuré en cas d'élections anticipées d'emporter une majorité de gouvernement.
Dès lors, Sharon, qui ne veut pas courir le risque de législatives avant l'heure, essaie-t-il de convaincre les partis de droite de rejoindre le Likoud en vue de former un gouvernement de coalition de droite élargi. Manière de conjurer le sort et de durer un peu plus, tournant encore le dos à la seule solution pouvant garantir la sécurité pour Israël: le retour au processus de paix et aux négociations avec la partie palestinienne. Mais à l'évidence, cette perspective n'est guère au programme de M.Sharon.


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