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Quand El Gueddafi croyait le monde à ses pieds
SAHARA OCCIDENTAL, AL QAÎDA, SUISSE, MAROC, TUNISIE...
Publié dans L'Expression le 26 - 02 - 2011

Le Guide de la Jamahirya avait fini par prendre ses désirs pour des réalités.
De la théâtralité à la réalité il n'y avait qu'un pas à franchir. Mouamar El Gueddafi n'a pas hésité à le faire, sûr de la puissance que lui conféraient les pétrodollars, les silences complices des pays occidentaux auxquels il a fait miroiter de fabuleux contrats. Cela s'est traduit par une mégalomanie à laquelle de nombreuses capitales du monde ont déroulé le tapis rouge sans craindre d'être grotesques. El Gueddafi a exigé de planter sa tente à Paris. Si toutes applaudissent aujourd'hui sa perte programmée, elles se sont couvertes de ridicule dans un passé pas si lointain. Elles ont passé sous silence les délires d'un des chefs d'Etat les plus excentriques du monde. Morceaux choisis.
A propos de la Tunisie
Dans un discours télévisé où il s'était adressé au peuple tunisien après la chute de Zine el Abidine Ben Ali, le dirigeant libyen avait regretté la chute du président tunisien estimant que celui-ci était toujours le président légal de la Tunisie. «Vous avez subi une grande perte...Il n'y a pas mieux que Zine (Ben Ali Ndlr) pour gouverner la Tunisie, je n'espère pas seulement qu'il reste jusqu'à 2014, mais à vie», avait déclaré le numéro un libyen. «Il n'a fait que de bonnes choses pour la Tunisie», a-t-il ajouté. «Le mandat du président doit durer jusqu'à sa fin, en 2014. Ben Ali vous a dit qu'il quittera le pouvoir, dans trois ans. Pourquoi n'avez-vous pas patienté?» s'est interrogé le Guide de la révolution libyenne qui a invité la Tunisie à adopter son modèle de «démocratie directe». Ironie de l'histoire, un mois plus tard c'était au tour de son peuple de se rebeller pour contester son «modèle de démocratie» et le chasser d'un pouvoir qu'il a exercé d'une main de fer pendant 42 ans.
Au sujet de Ben Laden
Le colonel a la mémoire courte. Dans une interview exclusive accordée aux médias français RFI et France 24, au mois de juillet 2010, le Guide de la révolution libyenne a exclu tout lien entre l'Aqmi et la nébuleuse de l'ennemi juré des Etats-Unis. «Ben Laden, dont cette organisation se revendique, peut se comporter comme un homme raisonnable, comme un cheikh, comme un théologien, il a notamment proposé la trêve à l'Europe. Je ne pense pas qu'il accepte ces groupes de la mort.» Dans une allocution téléphonique, jeudi, à la télévision d'Etat libyenne, Mouamar El Gueddafi a ressassé son discours de mardi dernier qualifiant les manifestants de «jeunes, adolescents et drogués». Il décrit même la scène et les conditions de leur révolte comme s'il était présent.
«Une personne est dans un coin de rue avec des cachets de drogue, pour leur demander d'attaquer un commissariat, c'est comme cela que ça se passe», a expliqué le leader libyen contesté. Qui est derrière ces «manipulations»? El Gueddafi désigne sans hésitation le «terrorisme international» tout en accusant nommément Oussama Ben Laden d'être derrière ce complot. «Ces gens (les Libyens Ndlr) n'ont pas de vraies revendications, leurs revendications sont celles de Ben Laden», a-t il précisé. «Pourquoi suivez-vous le chemin de Ben Laden?» leur a-t-il demandé tout en leur promettant un désastre. Selon le centre américain de surveillance de sites islamistes Site, Al Qaîda au Maghreb islamique soutient les insurgés et promet de «faire tout son possible pour les aider» estimant que leur combat est «le combat de tout musulman qui aime Allah et son messager».
Des rapports ambigus avec le Maroc
Lors de la célébration du 40e anniversaire de son arrivée au pouvoir, le 1er septembre 2009, El Gueddafi avait invité le président sahraoui Mohamed Abdelaziz à prendre part aux festivités. Le sang des Marocains n'a fait qu'un tour. Ils ont quitté sur-le-champ la Libye.
L'anecdote a pris des allures d'affaire d'Etat. «Le Royaume du Maroc demande aux autorités libyennes les explications nécessaires et appropriées face à ce geste inamical à l'égard des sentiments du peuple marocain», avait souligné un communiqué du porte-parole du gouvernement marocain. Au mois de mai 2010, le leader vieillissant de la Jamahirya a appelé à la réouverture des frontières terrestres entre l'Algérie et le Maroc, fermées depuis 1994 tandis que Mohamed Abou Al Kacem Zaoui, le secrétaire du Congrès général du peuple libyen déclarait: «La Libye soutient l'intégrité territoriale du Maroc aussi bien concernant la question du Sahara que pour ce qui est des présides occupés de Sebta et Melilla et des îles Jaâfarines.» Au mois de juillet 2010, le Guide de la révolution libyenne déclare: «J'insiste toujours sur le référendum sans lequel il n'y a pas d'autre solution». De quoi perdre la tête.
La crise diplomatique entre Berne et Tripoli
Au mois de février 2010, le leader libyen lance un appel pour se venger de l'affront subi par son fils Hannibal qui fut arrêté en Suisse suite à une plainte pour maltraitance. «Boycottez la Suisse: boycottez ses marchandises, ses avions, ses navires, ses ambassades, boycottez cette race mécréante, apostate, qui agresse les maisons d'Allah», avait appelé le colonel libyen. L'hystérie verbale s'est transformée en crise entre les deux pays qui n'ont jamais été aussi près d'une rupture diplomatique.
Le pic de la pitrerie, et sans doute de la provocation, a été atteint lorsqu'en voyage officiel en Italie au mois d'août 2010, le fantasque colonel libyen a lancé un appel pour que l'Islam devienne «la religion de toute l'Europe».
Epilogue
Mouamar El Gueddafi, qui se terre à Tripoli, attend de se faire débusquer par son peuple libre et en «colère». A moins qu'il ne se fasse, dans un ultime geste de désespoir, hara-kiri pour échapper à ses justiciers.


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