Sur fond de dissensions, les partis de l'Alliance préfèrent discourir sur l'histoire en attendant de voir plus clair. En panne de perspectives depuis des mois, les partis de l'Alliance présidentielle, (FLN, RND, MSP), se rencontreront, aujourd'hui à Sidi Fredj, (Alger), à l'initiative du vieux parti. Près de 500 délégués, composés essentiellement de personnalités historiques, des membres d'organisations estudiantines et de jeunes, prendront part à cette rencontre qui sera organisée à l'occasion de la Fête de la victoire et à l'ordre du jour des débats, «La révolution algérienne». Seulement, la question qui se pose est de savoir si la grogne sociale sera ou non abordée. Rien n'est moins sûr. En tout cas, il est attendu, lors de cette rencontre, à ce qui des thèmes se rapportant essentiellement à l'histoire soient traités. On annonce notamment: «La révolution algérienne», «Moyens de la torture de la France durant la Révolution», «Les armes chimiques, crime contre l'Humanité». Il faut signaler que les rapports entre les partis de l'Alliance ne sont pas au beau fixe. Le contexte est marqué par des tirs croisés entre les trois partis. Le FLN s'est démarqué du RND, quant à ses positions portant sur l'amendement du Code communal, qui sera adopté aujourd'hui à l'Assemblée populaire nationale (APN). Le parti de Belkhadem a soutenu que le projet de loi portant amendement du projet du Code communal est contraire aux attentes du FLN, car il comporte énormément de carences. Un autre tir est venu de la part du président du MSP, Bouguerra Soltani. Ce dernier a menacé de se retirer de cette Alliance qu'il a jugée obsolète du fait de sa passivité. Ainsi, il avait déclaré à la presse, qu'en sept ans de pratique, «beaucoup de choses ont changé au plan national et régional, mais malheureusement la coalition présidentielle est restée la même». Il faut signaler aussi que les récentes sorties médiatique du MSP font état du large fossé politique le séparant des deux autres partis. Dans ce sillage, Bouguerra Soltani a indiqué que «l'Alliance est dépassée par le temps et devrait même être suspendue, le temps de réfléchir sur d'autres missions à lui confier». Au regard de ces différences de fond caractérisant l'Alliance présidentielle, le président du MSP a même laissé entendre que son retrait de l'Alliance est imminent. «La balle est dans le camp des instances du parti et si elles décident de geler l'appartenance du MSP à cette Alliance ou de suspendre ses actions dans ce cadre, cela sera mis en oeuvre», a-t-il affirmé enfin à la presse.
