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Riyad au bord de la crise de nerfs
FINANCEMENT DU TERRORISME
Publié dans L'Expression le 27 - 11 - 2002

Une princesse saoudienne au centre d'un «scandale» de financement du terrorisme?
Sous les coups de boutoir d'une presse américaine très dynamique, qui ne pardonne pas à l'Arabie Saoudite sa tiédeur dans la lutte antiterroriste, de nouveaux faits sont constamment mis au jour tentant de montrer l'implication de citoyens saoudiens dans le terrorisme international, et plus singulièrement dans son financement. C'est de fait sur cet aspect de la question que les médias américains, connus pour leur persévérance, ont axé ces derniers mois leurs investigations quant à une éventuelle implication saoudienne dans le financement du terrorisme international.
Ainsi, le magazine Newsweek de cette semaine n'y va-t-il pas de main morte, en pointant un doigt accusateur en direction de la famille royale saoudienne, imputant carrément la princesse Haïfa Al Fayçal, -fille de l'ancien roi Fayçal -, épouse de l'ambassadeur d'Arabie Saoudite à Washington, le prince Bandar Ben Sultan, d'avoir «indirectement» contribué à aider financièrement des proches de terroristes impliqués dans les attentats du 11 septembre.
Selon le magazine américain, la princesse Haïfa Al Fayçal aurait versé des sommes d'argent à des étudiants saoudiens, établis en Californie, Omar Al-Bayoumi et Oussama Bassnan, qui auraient eu des relations avec deux des pirates ayant participé aux attentats de Washington, Khaled Al-Midhar et Nawaf Al-Hizmi.
Personne généreuse et prompte à aider, la princesse Haïfa aurait effectivement versé de l'argent à une dame, Magda Al Bayoumi, mais affirme ignorer que cet argent aurait servi, ou pu servir, à d'autres fins que celles de soulager les difficultés de la dame ayant bénéficié de sa générosité.
Il n'empêche que les Américains prennent très au sérieux cette histoire et veulent en avoir le coeur net, alors qu'il ne se passe pas un jour sans que les médias américains n'égratignent le royaume saoudien.
Mais l'affaire prend maintenant des colorations politiques avec la montée au créneau des sénateurs américains qui exigent une enquête.
Ainsi, dans une déclaration à la chaîne NBC, le sénateur républicain, Richard Shelby, qualifie les accusations contre l'Arabie Saoudite de «vraiment sérieuses» car elles tendent, selon lui, à montrer «qu'il ne s'agissait pas de donations amicales ou de transactions commerciales comme on aurait pu le penser initialement».
Aussi, indique-t-il: «Le peuple américain doit savoir si la famille royale saoudienne est impliquée ou pas dans le financement du 11 septembre.» Le même sénateur ajoute: «Nous devons suivre la piste de l'argent (des terroristes), où qu'elle nous mène. Si elle mène aux échelons élevés de la famille royale, tant pis.» Ainsi, de gros nuages assombrissent les relations entre Washington et Riyad, d'autant plus que les Saoudiens comptent fermement sur leurs positions contre toute frappe militaire de l'Irak, et refusent d'ouvrir, en cas de guerre, leurs bases aux Américains.
Ce qu'a réitéré encore récemment le ministre saoudien des Affaires étrangères, Saoud Al Fayçal, qui indique que l'Arabie Saoudite ne soutiendra aucune forme d'intervention contre l'Irak.
Dès lors, l'affaire de la princesse Haïfa Al Fayçal ne fait qu'aggraver une situation de plus en plus délétère entre Washington et Riyad. Cette dernière dément toute implication de la princesse Haïfa et attribue ce contretemps plutôt à la générosité proverbiale de la fille de l'ex-roi Fayçal.
Dans des déclarations à la chaîne américaine CNN, Adel Al Joubeir, conseiller diplomatique du prince héritier Abdallah Ben Abdelaziz, affirme: «Il n'y a aucune preuve de cette assertion» (les accusations de Newsweek, ndlr) indiquant par ailleurs: «Nous conduisons un audit de toutes les organisations caritatives» tout en soulignant: «Nous nous sommes rendu compte que des gens avaient exploité notre charité (...) notre innocence».
Le ministre saoudien de l'Intérieur, commentant les informations du magazine américain, soutient: «Il s'agit de purs mensonges et d'affirmations sans aucun fondement». Plus véhément, le quotidien saoudien Al Watan, estime, quant à lui, que «les milieux liés au lobby sioniste aux Etats-Unis ont repris leur campagne contre l'Arabie Saoudite après la déconfiture de leur première tentative», les accusant de déformer systématiquement la réalité, écrivant: «A chaque fois que quelqu'un contribue à bâtir une mosquée ou à aider des étudiants, ces milieux y voient une contribution aux activités terroristes.»
Il n'en reste pas moins qu'un nouveau contentieux, plutôt sérieux, s'est ouvert entre Saoudiens et Américains, et ajoute au malaise qui s'épaissit entre deux pays qui, hier encore, étaient les alliés les plus sûrs dans la région tourmentée du Proche-Orient.


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