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Un apprentissage à la spiritualité
LECTURES DE VERSETS CORANIQUES : LE JEÛNE (*)
Publié dans L'Expression le 27 - 11 - 2002

En arabe, le mot juste désignant le jeûne est «ciyâm» ou encore «çaoum», une abstinence religieuse absolue.
En Islam, outre ach-chahâda (la profession de foi), le ciyâme (le jeûne) est la quatrième obligation canonique, après aç-çalât (la prière) et az-zakât (l'aumône légale) et avant al-hadj (le pèlerinage à Mekka).
Le musulman accomplit le ciyâm, cette action de piété souveraine prescrite par Dieu durant tout le mois de ramadhâne qui est le neuvième du calendrier lunaire, après le mois de chaâbane et avant celui de chouwal. Lorsqu'il est temps de parler du mois de ramadhâne, certains exégètes, considérant qu'il est incongru de dire «ramadhâne est arrivé», préfèrent dire «le mois de ramadhâne est venu», rappelant en cela le célèbre hadith du Prophète (Salut et Bénédiction Sur Lui) faisant gracieuse annonce de ce mois à ses compagnons: «Le mois de ramadhâne qui vous est venu est un mois béni. Dieu vous y a prescrit le jeûne. Durant ce mois, les portes du Paradis s'ouvrent, les portes de l'enfer se ferment, et les démons sont enchaînés...».
Le mois de ramadhâne appartient au calendrier lunaire que les Arabes avaient adopté déjà avant l'Islam. Cependant, afin que les mois eussent le même nombre de jours et que chacun d'eux revînt à la même période, ils intercalaient des jours complémentaires.
Or, les arabes païens pratiquaient aussi un jeûne spécifique à leurs croyances pendant le mois «ramadhâne». Ce mois est ainsi appelé, car il revenait toujours à la saison des fortes chaleurs, «ramâdh» ou «ar-ramdhâ», - la si grande canicule bien connue de la péninsule arabique. (Dans certaines de nos régions, parfois, une ophtalmie saisonnière, apparaissant en été, est communément appelée «ramâdh».) Plus tard, le calendrier musulman, reprenant l'appellation des mois lunaires tout en respectant le nombre de jours de leurs cycles, rendait mobile le mois de ramadhâne, d'une année lunaire à l'autre. Et Ramadhâne traversait donc, au fil des mois et des ans, les quatre saisons...
Le ciyâm est clairement indiqué dans le Coran, sourate II (La génisse), versets (183-185). En voici, à titre indicatif, l'essentiel dans une traduction inspirée de plusieurs traductions comparées de spécialistes de renom :
«O vous qui croyez, le Jeûne vous est prescrit comme il a été prescrit à ceux qui furent avant vous. Peut-être [alors] serez-vous pieux (v. 183). [Jeûner] des jours comptés. Celui qui, d'entre vous, se trouve malade ou en voyage [compensera le jeûne non accompli par] un nombre [égal] de jours.
A ceux qui peuvent jeûner [mais ne le font point], incombe un rachat, moyennant la nourriture d'un pauvre [un par jour]; quiconque fait volontairement un bien, cela est un bien plus avantageux pour lui-même. Mais jeûner est [encore] préférable pour vous, si vous pouvez savoir (v. 184).
Le mois de Ramadhâne est celui au cours duquel le Coran a été transmis pour servir de bonne direction aux hommes, et en preuves de Guide, et de Discernement. Quiconque verra le mois [la nouvelle lune d'un tel mois] qu'il jeûne [durant] ce mois. Celui qui, d'entre vous, se trouve malade ou en voyage [jeûnera, plus tard] un nombre [égal] d'autres jours: Dieu veut vous rendre la chose [l'accomplissement des obligations religieuses] facile et non point difficile. Achevez cette période [de jeûne] et magnifiez Dieu de vous avoir bien dirigés. Peut-être serez-vous reconnaissants (v. 185).»
Certains exégètes définissent le jeûne comme une abstinence de toute alimentation et de tous plaisirs charnels, avec l'intention de jeûner de l'aube jusqu'au coucher du soleil, n'attendant de récompense que de Dieu, ne visant que son agrément.
En effet, Dieu dit: «Mangez et buvez jusqu'à ce que se distingue pour vous le fil blanc du fil noir, à l'aube [du jour]. Ensuite, faites jeûne complet jusqu'à la nuit (Extrait du v. 186, s. II).» De plus, il est nécessaire de formuler, à la veille du jour du jeûne (c'est-à-dire avant le lever du jour), la niya, l'intention, de jeûner. Un hadith de Safiya dit: «Quiconque ne formule pas l'intention et ne décide pas le jeûne, avec le fadjr, son jeûne ne sera pas admis; et l'intention est valide à n'importe quel moment de la nuit; l'intention est formulée par le coeur, et la langue n'a pas à intervenir. Sa force résulte de la décision d'agir.
Quiconque prend (as-souhour), repas avant l'aube, dans le but de jeûner afin d'être soumis à Dieu et pour accomplir une obligation manifeste, son intention et son jeûne sont valables.» Au reste, un autre hadith récise: «Le souhour est une bénédiction, n'y renoncez pas, même si vous ne devez boire qu'un peu d'eau.»
De fait, le ciyâm exige du pratiquant le respect des conditions, sans quoi il est tenu de l'expiation (majeure ou mineure, selon le cas et le degré de gravité). Ces conditions, à la fois simples et précises, sont toutes clairement exposées dans le Coran et rendues faciles d'accès grâce aux explications des exégètes et surtout aux Ahadiths et à la Sunna (La Tradition) du Prophète (SBSL).
C'est que le ciyâm n'est pas seulement «une abstinence de toute alimentation ou de tous plaisirs charnels», il exige une abstinence plus large visant à perfectionner la conduite, le comportement, le langage de la personne dans tous ses actes de la vie de tous les jours et dans ses relations avec autrui, et d'autant que cette personne espère «des biens dans l'au-delà». Le Prophète (SBSL) a dit : «Le jeûne n'est pas la seule abstinence de la nourriture et de la boisson. C'est aussi l'abstinence de toute futilité et de toute obscénité, si quelqu'un t'insulte, dis-lui: j'observe un jeûne!».
Les mérites du jeûne sont infinis : bienfaits physiques, bienfaits spirituels, bienfaits sociaux, bienfaits dans la vie terrestre, bienfaits dans l'au-delà, à ce point qu'il existe d'autres catégories de jeûnes. Ils sont surérogatoires (volontaires) - seul ramadhâne est obligatoire — et les jours, particulièrement recommandés pour les accomplir, sont indiqués par la tradition du Prophète (SBSL).
En somme, comme l'écrit cheïkh Abd Allah Ibn Abd El Ghani El Khayât, «le ciyâm est un apprentissage aux spiritualités, un obstacle dressé contre l'égoïsme de l'âme à l'égard des plaisirs et des désirs licites pendant un laps de temps, d'où le musulman apprend des leçons pratiques dans le traitement des spiritualités sous un certain angle, pour que la matière ne le domine pas, pour qu'il accomplisse sincèrement son jeûne, quand il a atteint un niveau plus élevé dans la passion des idéaux, se conformant aux conduites des pieux en suivant leurs sentiers. [...] Le jeûne de ramadhâne est une expérience pratique pour se diriger dans les sentiers de la perfection personnelle et psychique, durant un mois tout entier, de l'ensemble des douze mois de l'année.»


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