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Les ministres passent, les cancéreux trépassent
Publié dans L'Expression le 06 - 09 - 2010

Il n´y aura plus de radiothérapie pour les nouveaux cancéreux d´Alger. Du moins et dans le meilleur des cas, pas avant la fin de l´année. Ainsi vient d´en décider le professeur, chef de service de radiothérapie au Centre Pierre et Marie Curie (Cpmc) de la capitale. Quelle valeur peut-on donner à cette information? Pour y répondre il faut faire le tour de la question. D´abord et avant tout, il faut avoir le courage de dire à la face de nos sommités que la prise en charge du cancer et des cancéreux est plus que nulle dans notre pays. Tant sur le plan organisationnel que celui de l´éthique. Quant à la qualité qui est la partie la plus visible, nul besoin d´en rajouter. Tout le monde sait de quoi il en retourne. Le cancer est une maladie qui nécessite l´intervention de plusieurs spécialités.
Théoriquement, dans les centres anticancer, il y a un conseil pluridisciplinaire qui siège pour décider de la thérapie à suivre dans chaque cas traité. Sauf que ces spécialités ont chacune un patron. C´est ainsi que dans un seul centre anticancer il y a plusieurs patrons. Ils sont tous jaloux de leur autonomie à tel point que parvenir à un consensus relève très souvent du miracle. Le cas, rapporté par le quotidien El Watan, du chef de la radiothérapie qui ferme les rendez-vous soi-disant «après concertation avec ses assistants et à leur demande» (il faut savoir c´est l´un ou l´autre?). Notez l´absence de «concertation» avec les autres chefs de service (oncologie, chirurgie...). Notez l´absence de «concertation» avec les associations de malades (il y en a une à demeure au Cpmc). De qui se moque-t-on? Depuis quand un patron se fait dicter ses décisions par ses assistants? L´heure n´est pas à la polémique mais à l´efficacité. Il est impératif que le gouvernement consacre au dossier de lutte contre le cancer l´attention que mérite tout être humain. Les milliers de nos malades sont complètement délaissés. D´abord où sont les statistiques? Combien de malades du cancer avons-nous réellement? Par types? Par durée de survie? Quel protocole nos oncologues ont-ils adopté? Radiothérapie ou chimio? Par quoi commencer ou les deux à la fois? Les questions sont multiples et les réponses rares. Chaque nouveau malade se voit ballotter au gré de la blouse blanche rencontrée. A chaque étape, c´est un nouveau calvaire. Pour un rendez-vous en radiothérapie? Pour un rendez-vous en chirurgie? C´est toujours l´attente insensée, exprimée en mois, face à un mal aussi grave et aussi imprévu tant pour ses rémissions que pour ses flambées. Autant dire sans rendez-vous puisque dans nombre de cas la maladie n´aura pas attendu. Le dossier en question est lourd. Il comprend des conflits d´intérêts (aux labos sont venues s´ajouter les cliniques privées). De la corruption (les essais cliniques). De l´incompétence (le chirurgien qui se prend pour l´oncologue). Du laisser-aller (accueil, hygiène...). Mais surtout des vies humaines à respecter. Nous avons rencontré des praticiens irréprochables et plein de mérite mais ils sont tellement rares qu´ils se cachent pour ne pas être la cible de la meute. Ce que nous étalons ici n´a rien de surprenant. Tous les ministres qui se sont succédé connaissent les faits. Ils devraient tous en répondre pénalement. Ils devraient répondre de toutes les vies humaines sacrifiées par leur inertie. En attendant, l´urgence est d´arrêter l´hécatombe. Elle n´est pas dans l´arrêt des rendez-vous d´un service qui n´en donnait pas de toutes façons.

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