Les Confédérations patronales notamment la Confédération générale des opérateurs économiques algériens (Cgeoa), la Confédération algérienne du patronat (CAP) ainsi que la Confédération nationale du patronat algérien (Cnpa) ont « enfin » décidé d'accorder leurs violons et ce, afin de faire face à «l'opacité» de l'environnement dans lequel évoluent les entreprises algériennes et aux difficultés rencontrées dans leur environnement. Cette alliance, concrétisée le 17 novembre dernier, sera accomplie par une coordination dans les actions à mener et la mise en place d'une structure commune basée sur une plate-forme solide. Devenues un véritable partenaire du gouvernement, qui a son mot à dire notamment par le biais du Forum des chefs d'entreprises (FCE), les associations des patronats qui sont en pleine inflation, décident de se constituer en force de propositions pour, mentionne-t-on dans un communiqué de la Cgoea, contribuer efficacement au développement économique et social. Dans le souci d'éviter une détérioration des entreprises algériennes face à la concurrence déloyale au détriment de la production des biens et services, ces confédérations appellent les pouvoirs publics à faire preuve de plus d'écoute et d'intérêt aux problèmes que soulèvent les opérateurs économiques algériens. Elles interpellent par ailleurs le gouvernement pour définir un mode de concertation et entamer un dialogue portant sur les solutions pour un éventuel apaisement de la situation économique et sociale caractérisée actuellement par un «immobilisme préjudiciable et une totale absence de perspectives du monde des entreprises». Conscientes du rôle qu'elles ont à jouer, ces associations sont déterminées plus que jamais à jouer la «carte» de la promotion des entreprises algériennes notamment les PME/PMI qui sont pourvoyeuses de richesses et d'emplois. Toutefois, les confédérations n'ont pas raté l'occasion notamment, lors de la réunion du 17, pour déplorer la marginalisation dont font l'objet les chefs d'entreprises de la part des pouvoirs publics. Ces derniers sont confrontés, seuls, aux aléas d'un marché instable déstructuré et anarchique.