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Ces Algériens qui vendent leurs reins
TRAFIC D'ORGANES
Publié dans L'Expression le 03 - 12 - 2002

Combien coûterait un rein sur le marché parallèle des organes en Algérie? Le pays a-t-il échappé à la nébuleuse du trafic où les principaux acteurs seraient basés.
Des organes humains ont-ils été prélevés sur des personnes vivant en Algérie afin d'être vendus? Deux choses inquiètent et hantent l'opinion publique. La première est la prolifération sauvage et peu contrôlée des cliniques privées. La seconde est bien la culture du secret qui, à chaque fois, étouffe des affaires. C'est un réseau constitué de personnes qui sont loin d'être de simples bandits. «En général, ce sont des spécialistes qui connaissent et gravitent autour du secteur de la santé», nous a déclaré un enquêteur. L'écheveau n'est pas démêlé, mais tout porte à croire que le pays a bel et bien été touché par ce trafic juteux.
Les contours du circuit englobent le réseau Méditerranée dont les principales bases sont Istanbul, Tel-Aviv. La situation géographique politique et sécuritaire a fait d'Alger une source très convoitée avec la complicité d'Algériens.
Tout comme beaucoup de pays en conflit armé, ainsi que des pays de l'est de l'Europe, la matière première des organes humains a fait baver plus d'un mafieux. A Istanbul c'est là où l'on procède au prélèvement d'organes que la victime a consenti à vendre, le receveur recevra immédiatement l'organe et le donneur repart avec son argent.
«Ce genre de commerce comprend très peu d'intermédiaires, l'on préfère négocier directement avec le donneur après avoir recueilli le maximum d'informations sur lui, sinon il reste le recours aux méthodes fortes, à savoir le kidnapping», nous déclare le même enquêteur en ajoutant qu'une fois leur demande satisfaite, les Israéliens sont devenus les principaux tenants de ce commerce en lui donnant une dimension mondiale.
Toutes les transplantations qui se sont déroulées ont été opérées dans des cliniques privées d'Istanbul. Le rôle des infirmiers et des médecins venant généralement du secteur public est beaucoup plus explicite, en ce qui concerne les victimes ciblées et suivies.
Comment se procure-t-on les informations si ce n'est dans les hôpitaux ou les cliniques? A Istanbul, les dégâts ont été remarqués dans les cliniques privées. Mais beaucoup de dossiers médicaux et l'historique des victimes sont carrément volés des hôpitaux. Aussi souvent les rabatteurs sont des infirmières. Combien d'enfants ont disparu dans des hôpitaux? Ce secret, jalousement gardé, couperait le souffle si jamais il était révélé.
Seulement peut-on empêcher un Algérien d'aller vendre un rein ou n'importe quel autre organe à l'étranger? Y a-t-il un moyen juridique pour contrôler ce genre de trafic? Il nous est difficile de recueillir des témoignages mais des bribes d'information provenant de sources dignes ont indiqué que des Algériens ont fini par céder. Des jeunes ont déjà effectué le voyage à Istanbul. Le secret a été dévoilé lorsque certains ont été obligés d'aller voir des médecins. Le rein n'est plus là et les documents prouvant une intervention légale sur la personne, nous a confirmé un médecin qui est allé encore plus loin : les interventions de greffe ont été suspendues en Algérie principalement à cause du trafic d'organe justement pourquoi aller à Istanbul? Si ce n'est une histoire de devises.
Il n'y a pas de fumée sans feu. Le ministre de la Santé, le professeur Aberkane, donnait l'impression d'être inquiet sur l'éventuelle prolifération des vols d'organe en Algérie. «La loi est ferme avec les personnes qui s'impliquent dans de telles affaires», a-t-il déclaré en ajoutant: «Beaucoup d'Algériens ont été victimes de telles pratiques.»


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