DES groupes terroristes sont passés de Draâ El-Mizan vers la forêt de Boumahni mitoyenne et vice versa. Les terroristes, après avoir respecté une «courte pause» se signalent une nouvelle fois en Kabylie. Faux barrages avec l'enlèvement d'un citoyen, subtilisation de véhicules accompagnée de brimades et passages des groupes armés en lisière de certains villages ont été signalés durant ces jours derniers. A environ 6 km au nord de Draâ El-Mizan, sur la route menant vers Tizi Gheniff et à proximité du village de Bouflima, un groupe d'une dizaine d'éléments armés et porteurs de kalachnikovs, de fusils Simonov et, pour quelques-uns, d'armes de chasse à canon scié, a dressé un faux barrage dans la nuit de dimanche à lundi, vers 3h. Un véhicule de tourisme, une Renault-Mégane, conduite par son propriétaire accompagné d'un ami, est tombé dans un faux barrage. Les terroristes ont vérifié l'identité des passagers puis ont subtilisé le véhicule et kidnappé son propriétaire. Plus au nord de la wilaya et sur la RN 24 entre Tigzirt et Dellys, c'est dimanche vers 21h qu'un citoyen circulant à bord d'un Renault-Trafic est tombé dans un faux barrage dressé par des terroristes. Là aussi, on parle de 10 terroristes en tenues afghanes et armés de fusils d'assaut AK 47, de pistolets automatiques et de Simonov. Dans ce faux barrage dressé sur la RN 24, à hauteur du lieu dit Ighezrane, les terroristes ont obligé le conducteur du fourgon après l'avoir rossé à les conduire un peu plus loin, du côté de Mazer. Avant de le relâcher et de continuer au volant du véhicule subtilisé leur route du côté de Dellys. Selon des sources, les terroristes ayant commis cette action sur la RN 24 s'étaient scindés en deux groupes après la «prise» du fourgon en question. Un premier groupe est resté pour surveiller le chauffeur et les passagers du véhicule et un second, aux commandes du véhicule, s'en est allé «faire» des provisions. Au bout d'une heure, ils reviennent, remirent le véhicule à son propriétaire, libèrent les autres passagers et ce, après un prêche sur les obligations religieuses, puis s'évanouissent dans la nature. Des deux versions, ainsi soutenues par les uns et les autres, les services de sécurité n'en retiennent que la subtilisation du véhicule et les violences sur le conducteur. Par ailleurs, des citoyens ont fait part de passages de groupes terroristes aussi bien de Draâ El-Mizan vers la forêt de Boumahni, mitoyenne et vice versa. Comme sont signalés des passages depuis certaines zones du massif de Sidi Ali Bounab vers les maquis environnants. Selon ces villageois, les terroristes sales, hâves et apparemment affamés semblent assez bien armés, et évitent au maximum de traverser les villages, se contenter de les contourner. Toujours est-il que ces allées et venues d'éléments armés, notamment dans les régions de Draâ El-Mizan, Tizi Gheniff et les alentours du Sidi Ali Bounab, inquiètent fortement les populations.
