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De la dictature de Saddam au césarisme de Bush !
SCOPIE
Publié dans L'Expression le 21 - 12 - 2002

L'unilatéralisme et l'arrogance sont devenus les deux piliers de la politique étrangère des Etats-Unis.
Washington, fort de sa puissance écrasante, impose au monde entier sa manière unilatérale de voir et d'appréhender les choses, de même qu'elle affiche une arrogance qui confine au mépris envers toute opinion divergente.
Ainsi, dans leur guerre personnelle contre le dictateur irakien, Saddam Hussein, les présidents américains ne reculent, et n'ont reculé, devant aucun expédient pour parvenir à leurs fins. Mais il semble que ce qui n'était qu'une sorte de pari, -certes de portée stratégique-, est devenu pour Bush junior une véritable obsession.
Il est vrai aussi que les prédécesseurs du président George W.Bush n'avaient ni la hargne et, encore moins, ce zèle vindicatif dont fait montre le fils aîné de l'ancien président Bush. De fait, le président Bush, -qui détient le triste record des exécutions de condamnés à mort au Texas, dont il a été le gouverneur, avant son accession à la tête des Etats-Unis- veut gérer le monde comme il a géré l'Etat du Texas, à défaut de pouvoir le faire pour les Etats-Unis dont le président reste sous l'étroit contrôle du Congrès. Si le pouvoir du président américain est relatif aux Etats-Unis, du fait du droit de regard du Congrès, sa part de manoeuvre est plutôt large pour ce qui est de l'étranger. Cette singularité du pouvoir américain fait que le président des Etats-Unis est plus puissant à l'extérieur de son pays qu'il ne l'est réellement chez lui. L'effondrement de l'Union soviétique, qui faisait barrage et endiguait quelque peu les dépassements auxquels pouvait se laisser aller le président américain, ont, -du jour au lendemain-, fait du citoyen américain élu à la tête des Etats-Unis, le véritable César du monde. Et c'est effectivement le cas de George W.Bush qui s'impose et impose sa seule vision (celle de ses conseillers en fait) de l'évolution des choses au reste du monde. Nous le voyons et nous le constatons quotidiennement dans l'affaire du dossier irakien. Sur ce dossier, le président Bush fait peu de cas de ce que peuvent dire l'opinion publique internationale ou ses pairs au sein du Conseil de sécurité. Ayant décidé que le régime irakien doit tomber et que le président Saddam Hussein doit être chassé de Bagdad, le président Bush ne lésine sur aucun moyen pour précipiter cette chute même si, à l'exception notable de la Grande-Bretagne, aucun autre pays du monde ne fait sien ce pari insensé et aventureux. L'Irak n'est pas l'Afghanistan et le risque de génocide humain est plus sérieux que ne semblent le supputer les faucons américains qui poussent à la guerre. Saddam Hussein, qui a tenu tête à six présidents américains, est toujours en place à Bagdad malgré une décennie d'un sévère blocus international. Ce qui n'a fait qu'ajouter à la frustration américaine. A la vérité, si le président irakien n'exerce, ce qui est déjà trop, sa tyrannie que sur le pauvre peuple irakien, réduit au rang rétrograde d'assujetti, le président américain veut de la même manière asservir l'ensemble de la planète (à l'exception du peuple américain) aux normes des valeurs et intérêts américains. George W.Bush se veut aujourd'hui un César régnant sur des pays et des Etats domestiqués. A l'instar des Etats arabes qui n'ont même pas un droit d'avis sur l'utilisation de leur territoire. C'est le cas avéré du Qatar et de l'Arabie saoudite consentant, à leur corps défendant, la présence de plus en plus conséquente de forces armées américaines, alors que Bahreïn sert de base arrière à la flotte américaine. Pour ne citer que ces cas les plus probants. De fait, l'ancien secrétaire à la Défense américain, William Cohen, n'avait pas hésité à apostropher en public son homologue saoudien, Sultan Ben Abdelaziz, lorsque celui-ci eut l'outrecuidance de déclarer que les troupes américaines quitteront le territoire saoudien si Riyad en fait la demande, démentant sur-le-champ l'émir Sultan en affirmant que seul Washington décidera d'un éventuel redéploiement des forces armées américaines. Quant aux émirs qataris la chasse à l'outarde est déjà une occupation suffisamment dépressive pour qu'ils s'opposent à l'installation sur leur territoire du commandement de guerre américain sur lequel, à l'évidence, l'emirat n'a aucun droit de regard. Il ne fait pas de doute, que dans le sillage de la chute du régime irakien, les pays arabes deviennent à nouveau des dominiums, gérés par la «tête de pont dans le monde arabe» de la démocratie occidentale, Israël, sous la supervision des Etats-Unis. La liberté des autres pays, tout aussi menacée, sera fonction des intérêts américains, comme nous en donne un aperçu probant l'Administration américaine à l'intérêt de laquelle n'échappe aucune région du monde. Les Américains ont leurs avis sur tout et décident, de préférence seuls, de tout. D'où aujourd'hui l'importance extrême du dossier irakien. Car, de la résistance ou de la non-résistance de la communauté internationale au diktat américain, se dessinera le futur du monde quand le pouvoir de décision dépendra de la seule puissance américaine. Si le monde et la communauté internationale acceptent aujourd'hui une guerre sans objet contre l'Irak, - on ne détruit pas un pays juste pour éliminer sa direction aussi tyrannique soit-elle -, ils signeront, outre leur aveu d'impuissance face aux Etats-Unis, leur reddition devant la force ouvrant la voie à un absolutisme sur le monde sans précédent et sans aucun doute plus dangereux que celui de Saddam Hussein, dont le pouvoir se limitait aux frontières de l'Irak. Accepter la guerre contre l'Irak, c'est aussi accepter le risque que l'ensemble des terriens soient soumis à cette nouvelle dictature mondiale qui n'aura de limite que son propre pouvoir. Nous en avons déjà les prémices avec une organisation des Nations unies phagocytée, depuis une décennie, par les Etats-Unis.


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