CICR: la reprise de l'agression sioniste contre Ghaza a déclenché "un nouvel enfer"    Le MAE palestinien appelle à des sanctions internationales contre les colons sionistes    CIJ: ouverture d'une semaine d'audiences sur les obligations humanitaires de l'entité sioniste en Palestine occupée    CHAN 2025/Algérie-Gambie: première séance légère pour les Verts    Colloque scientifique à Alger sur le manuscrit d'Avicenne "Le canon de la médecine"    « Le stress, un facteur de développement d'un certain nombre de troubles mentaux »    Exploiter les ressources du continent pour concrétiser l'intégration économique    Les renégats du Hirak de la discorde    Ça se complique au sommet et ça éternue à la base !    Le FC Barcelone arrache la Coupe du Roi face au Real Madrid    Quand les abus menacent la paix mondiale    Mise au point des actions entreprises    3.270 écoles dotées de tablettes électroniques à l'échelle nationale    Plus de 116.000 tonnes d'aide en attente    Un site historique illustrant l'ingéniosité du fondateur de l'Etat algérien moderne    Glissement de terrain à Oran: relogement de 182 familles sinistrées à Misserghine    Tribunal de Souk Ahras: un accusé placé en détention provisoire pour délit de vente de produits avariés et abattage clandestin    "Les bases arrières de la révolution algérienne ", thème d'un colloque international à Souk Ahras    Rekhroukh s'enquiert du chantier de réhabilitation d'un tronçon de la RN-52 reliant Adrar et In-Salah    Boughali souligne la nécessité de sensibiliser les jeunes générations aux droits des peuples    Glissement de terrain à Oran : le président de la République présente ses condoléances à la famille des victimes    El Bayadh : les corps des moudjahidine Sekkoum Laid et Besseddik Ahmed inhumés    Meziane appelle les médias arabes à œuvrer pour davantage de rapprochement interarabe    PME: la Finalep prévoit en 2025 des cessions de ses participations via la Bourse    L'Algérie et le Zimbabwe disposent de plusieurs opportunités de coopération    CHAN 2025/Gambie-Algérie: Bougherra dévoile une liste de 26 joueurs    Gymnastique artistique/Coupe du monde: Kaylia Nemour qualifiée en finales de la poutre et du sol    Jijel: arrivée au port de Djen Djen d'un navire chargé de plus de 10.000 têtes d'ovins en provenance de Roumanie    Pour bénéficier des technologies de pointe développées dans le domaine de l'hydrogène vert    Le temps des regrets risque de faire encore mal en cette fin de saison    Quand les constructions inachevées dénaturent le paysage    Sept produits contenant du porc illégalement certifiés halal    Se présenter aux élections ne se limite pas aux chefs de parti    Un art ancestral transmis à travers les générations    Condoléances du président de la République à la famille de la défunte    Un programme sportif suspendu    La Fifa organise un séminaire à Alger    Khaled Ouennouf intègre le bureau exécutif    L'Algérie et la Somalie demandent la tenue d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité    30 martyrs dans une série de frappes à Shuja'iyya    Lancement imminent d'une plate-forme antifraude    Les grandes ambitions de Sonelgaz    La force et la détermination de l'armée    Tebboune présente ses condoléances    Lutte acharnée contre les narcotrafiquants    La Coquette se refait une beauté    Cheikh Aheddad ou l'insurrection jusqu'à la mort    Un historique qui avait l'Algérie au cœur    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



«Cap sur la réconciliation nationale»
LE PRESIDENT L'A REAFFIRME ENCORE HIER
Publié dans L'Expression le 25 - 09 - 2001

Tous les observateurs attendaient les premiers mots qui allaient sortir de la bouche du Président Bouteflika.
Sur un ton vif, tranchant, le Président annonce la couleur dès sa descente d'avion: «Il faut maintenant, passer de la concorde civile à la réconciliation nationale.» Ce qui veut tout dire. Plus précis, il affirme: «Nous avons fait plus que tendre la main aux éléments de l'AIS.»
Ce message, qui est un clin d'oeil au mouvement des ârchs, se veut conciliant, pacifiste et unificateur. L'Algérie se fera avec tous les Algériens, sans exclusive, et ce grand chantier ouvert, le Président entend le mener à terme «à l'issue d'un dialogue avec toutes les parties», exception faite à ceux qui se sont éliminés d'eux-mêmes. En moins de vingt-quatre heures, Bouteflika lance deux messages, pour le moins inattendus, l'un à l'endroit de la Kabylie, l'autre vers tous les acteurs politiques, les islamistes, radicaux y compris. Pour inattendus que soient ces deux messages, ils le sont pour plusieurs raisons. Le mouvement des ârchs, qui a commencé à être sérieusement menacé d'implosion imminente, a été sollicité par le Président de la République lui-même. Après cinq mois de protestations et d'émeutes, qui ont pris parfois des formes d'insurrection, le Président prend en charge lui-même le dossier épineux de la Kabylie, et élimine, de fait, tous ceux qui ont misé sur le pourrissement de la situation et les retombées néfastes dont ils pouvaient tirer profit.
Le deuxième point culminant de cette sortie jijelienne est, bien sûr, son message lancé aux islamistes. Les portes du dialogue restent encore ouvertes et le Président entend tendre la main à quiconque montre des signes de repentir, de faire trêve et de dialoguer.
Après les attentats contre des objectifs à New York et Washington et les tambours de la guerre battus par les Etats-Unis, d'aucuns estimaient que c'en était fait de la mouvance islamiste radicale, et qu'elle ne pouvait intégrer une dynamique de dialogue politique depuis que le Président lui avait tendu une perche, au lendemain de son investiture, le 16 avril 1999, son exclusion de la scène politique légale était chose entendue.
Finalement, le Président a clairement délimité l'«aire de jeu» et fait le distinguo dans ce qui semble être un imbroglio de taille. Car d'un côté, il prend en compte les spécificités d'un radicalisme algérien qui se nourrit des éléments internes à la situation nationale, et n'a, donc, aucune prétention d'agir en terre étrangère.
De l'autre, il faut se mettre à l'évidence: en l'état actuel des choses, et vu l'enchevêtrement inextricable qui a caractérisé l'évolution politique intérieure, il est pratiquement impossible de déblayer le terrain et former un minimum consensuel sans l'apport de tous les Algériens, de tous les partis et mouvements politiques, sans distinction de couleur idéologique ou de tendance. L'islamisme algérien, avec tous les courants qui forment sa nébuleuse, les politiques «modérés», les radicaux, les «constitutionnels» et les «insurrectionnels», reste une réalité sociologique qu'on ne peut ignorer. Tous ces courants, qui, sous un emballage théologico-politique insaisissable, ont contribué à brouiller l'élaboration d'un schéma politique cohérent de l'Algérie, doivent intégrer le cadre de la légalité, de la constitutionnalité et du jeu politique transparent.
La contestation politique au nom de l'islam séduit encore les foules. Tout comme la Kabylie est tentée par la radicalisation de ses positions. En tendant la main aux uns et aux autres, Bouteflika entend non pas uniquement venir à bout d'une crise qui s'étend et pourrit dans le temps, mais encore faire intégrer tout le monde dans un cadre qui prendrait en compte, d'abord, les priorités de l'Algérie, en tant qu'ensemble qui doit avancer. Impérativement.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.