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Ce qu'ils en pensent
Publié dans Liberté le 05 - 10 - 2008

Ahmed Ouyahia, SG du RND “C'est une vaste manipulation”
Ahmed Ouyahia est formel : les événements d'Octobre 1988, dont nous célébrons le 20e anniversaire, sont “les fruits des contradictions du système. Je les ai vécus dans une situation tragique. C'est une vaste manipulation, ce n'est pas un sursaut démocratique, c'est la conjonction de deux facteurs : l'effondrement du prix du pétrole qui a vu le rêve de notre jeunesse s'évaporer et le débat contradictoire dans le système. Il y avait des manœuvres d'appareils”, car Chadli pour lequel Ouyahia rend hommage “a voulu opérer des changements”. “Les contradictions systémiques internes se sont soldées dans la rue. Notre armée de conscrits a dû descendre dans la rue pour ramener le calme et l'Etat s'est trouvé secoué gravement.”
Pour le chef du gouvernement, “c'est vrai, il y avait une soif de changement dans la société, mais ce n'est pas la rue qui a ramené le pluralisme. L'histoire s'écrira un jour”, indique-t-il, en concluant qu'“il y a une évolution démocratique pas assez vite qu'on le souhaite mais en avance”.
PS : Cette déclaration a été faite lors de sa dernière conférence de presse en réponse à une question de Liberté.
Saïd Bouhedja, chargé de la communication au FLN “Il n'y a pas une véritable démocratie
en Algérie”
n La période qui nous sépare du 5 Octobre 88 est “très courte pour évaluer les choses”. C'est, du moins, ce qu'a indiqué Saïd Bouhedja, le chargé de la communication au Front de libération nationale (FLN), en guise de réaction à vingt ans après les évènements du 5 Octobre 88. “L'Algérie avance avec des pas constants vers la concrétisation de la démocratie réelle”, note le responsable du FLN avant d'expliquer qu'“il n'y a pas une véritable démocratie en Algérie”. “La démocratie est synonyme de culture, et sans culture, nous ne pouvons pas enraciner la démocratie”, explique à ce sujet Bouhedja.
Aussi, la construction démocratique, du point de vue du représentant de la formation majoritaire, “a besoin de gens capables ayant la culture institutionnelle et avec des programmes politiques”. Or, selon lui, “il y a beaucoup de médiocrité”. “Nous avons dès lors besoin d'alternatives.”
Quoi qu'il en soit, notre interlocuteur pense qu'il y a “une volonté politique pour changer les choses”. Toutefois, aux yeux de notre interlocuteur, il y a au moins un acquis, “le multipartisme”. “Le multipartisme c'est devenu quelque chose de clair, net et précis dans notre pays”, note Bouhedja pour lequel “il y a une tolérance entre les différentes formations politiques”. Définissant le multipartisme comme étant “un dialogue entre les différents partis pour créer une complémentarité dont l'aboutissement est de bâtir le pays”.
Tarik MIRA, Secrétaire national aux relations internationales du RCD “Octobre 1988 demeure un repère fondateur”
Les évènements du 5 Octobre 1988, au-delà de l'importance de son aspect tragique, ont d'abord révélé a posteriori que le multipartisme s'est installé par effraction dans notre pays. À cette période, les contradictions internes avaient, en effet, atteint leur sommet au sein d'un système déjà obsolète et vieillissant. Ce dernier a implosé. Le souffle de la légitimité historique, elle-même usurpée, s'est épuisé.
Une nouvelle génération frappe à la porte de la scène politique avec ses propres aspirations et d'autres espérances.
Le 5 Octobre, c'est une jeunesse marginalisée, ignorant toute manipulation, qui quêtait le changement, synonyme d'une meilleure vie dans le respect de la dignité humaine. Contre la hogra, cette revendication portée par les manifestants n'est autre que cet immense désir d'être respecté et considéré. La pureté et la fraîcheur juvéniles d'une population en révolte tournant au drame ont révélé, à la face du monde, la vraie nature du système : une variante sous-développée du totalitarisme qui recourt sans vergogne à la violence sanguinaire.
Quelles que soient les manipulations, Octobre 1988 n'est pas le fruit du hasard. La société civile a commencé à s'émanciper de la force tutélaire de l'Etat et revendiquait la fin du monopole partisan, et ce depuis le début des années 1980. Le combat pour les libertés démocratiques et les droits de l'homme a pénétré en profondeur les esprits jusqu'à ébranler un certain nombre au sein même du système.
La chute brutale des prix du pétrole en 1986 a précipité la chute en aiguisant les frictions internes.
Octobre 1988 demeure un repère fondateur car il a soulevé une formidable espérance qui reste d'actualité. Les promesses non tenues et les détournements qui ont pu être opérés sur ce moment historique, au nom de la démocratie réduite exclusivement à l'arithmétique du nombre, ne peuvent détourner notre génération de notre mission relancée par l'élan d'Octobre 1988 : réconcilier l'Algérie avec son passé, réconcilier les Algériens avec leur Etat grâce à cet instrument — but et moyen — qu'est la démocratie dans sa plénitude.


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