Un peu plus de 12 000 élèves sont privés d'établissements scolaires depuis que des pluies diluviennes se sont abattues sur la wilaya de Ghardaïa. Ce sinistre a causé près d'un milliard de DA de pertes pour le ministère de l'Education nationale. M. Benbouzid a installé une commission interministérielle permanente chargée de solutionner ce problème. De nombreuses mesures vont être prises pour scolariser les 12 000 élèves de la wilaya de Ghardaïa qui, à cause des intempéries n'ont pas pu reprendre les cours après l'Aïd. C'est ce qu'a annoncé le ministre de l'Education nationale en marge de la cérémonie de célébration de la journée mondiale de l'enseignant, tenue hier à la Bibliothèque nationale d'El- Hamma. En effet, après avoir récompensé et honoré, hier en début de matinée, des cadres de l'éducation auxquels il a, par ailleurs, promis une amélioration des conditions socioprofessionnelles, Benbouzid s'est ensuite rendu au siège de son ministère pour procéder à l'installation d'une commission interministérielle. Placée sous sa responsabilité, ladite commission est composée de représentants des ministères de la Solidarité, de l'Habitat, du Transport et de l'Intérieur. Elle est chargée de trouver et d'appliquer des solutions afin que les 12 000 élèves sinistrés puissent continuer les cours dans les plus brefs délais. Au cours de cette première réunion, de nombreux constats ont été faits et des mesures d'urgence ont d'ores et déjà été décidées. Dix-neuf établissements sont en arrêt de cours dans les communes de Ghardaïa, Bounoura et El-Atteuf. Cinq de ces structures n'ont pas été détériorées par les pluies cependant, elles sont occupées par des familles sinistrées. “Nous allons tout d'abord trouver une solution pour les familles sinistrées qui occupent ces établissements afin qu'ils puissent accueillir les élèves dès le début de la semaine prochaine”, a décidé le ministre. Il précisera, par ailleurs, que la priorité sera donnée aux classes d'examens et que la surcharge dans les salles de cours ne pourra être évitée. Quant aux travaux de restauration des établissements endommagés par les eaux, ils ne pourront débuter qu'une fois les expertises du CTC (Contrôle technique des constructions) achevées. En outre, M. Benbouzid a sollicité l'aide des ministères du Transport et de la Solidarité afin de mettre en place en urgence des dispositifs de transport et de restauration des élèves. Mais pour accueillir les 12 000 élèves, ces cinq établissements ne seront pas suffisants. Il a donc été décidé de lancer un plan d'urgence d'installation de salles de classe en préfabriqué comme mesure palliative. Ceci sera donc du ressort du ministère de l'Habitat dont le SG était présent à la réunion d'hier. Ce dernier a expliqué que l'Etat dispose de logements sociaux en cours de finalisation. “Ces habitations seront très vite achevées et attribuées prioritairement aux sinistrés, ceci permettra entre autres d'évacuer les écoles occupées par ces familles dans les plus brefs délais”, a-t-il déclaré. Le département de Ould-Abbès devra également se charger de doter les élèves en fournitures et manuels scolaires mais aussi en effets vestimentaires. Le représentant du ministère de l'Intérieur a indiqué à ce sujet, que de nombreux dons ont été collectés dans les wilayas limitrophes notamment en denrées alimentaires et que ceux-ci seront très vite acheminés vers les lieux du sinistre. Ce dernier s'est montré plutôt rassurant quant au déploiement de tous ces dispositifs. “Les expériences de Boumerdès et de Bab El-Oued sont acquises, je pense que la situation sera rétablie dans des délais plus court qu'annoncé”, a-t-il affirmé. Pour finir, M. Benbouzid a promis que le gouvernement débloquera une enveloppe financière conséquente qui permettra de solutionner tous ces problèmes même si ceux-ci n'ont pas encore été totalement recensés. “À situation exceptionnelle, mesures exceptionnelles”, a-t-il répété. Amina Hadjiat
