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Krarib tombe dans l'oubli
Aomar (Bouira)
Publié dans Liberté le 03 - 11 - 2008

Situé à 30 km de la ville de Bouira, le village de Krarib surplombe la commune d'Aomar. Pour s'y rendre, on emprunte le chemin de wilaya 23 avec ses nids-de poule. À l'entrée du village, un paysage désolant saute aux yeux du visiteur. Une cité de transit construite à l'époque coloniale, en 1957. Pas moins de 36 familles survivent dans des semblants d'habitations construites l'une à côté de l'autre. Cette localité est dépourvue des moindres moyens élémentaires de vie, tels l'assainissement ou l'AEP.
Des familles nombreuses vivent dans des conditions extrêmement difficiles.
“Le colonialisme avait construit une cité de transit. Depuis 1962, nous sommes toujours dans les habitations construites par le colonialisme”, affirme avec amertume D. Saïd, 62 ans. “J'ai 5 enfants et le plus âgé passe la nuit sur le lieu de son travail, le deuxième dort chez sa grand-mère.” En 2001, l'Etat a initié un projet LSP de 118 logements. Ce projet constitue une lueur d'espoir pour les habitants du village. Et une première tranche de 60 000 DA sur les 150 000 DA a été payée par les 70 bénéficiaires. En 2003, les travaux de réalisation ont été confiés à l'agence foncière qui a réalisé 20 logements en semi-fini avant d'abandonner le projet. Les constructions sont, dit-on, en état de dégradation avancé. D'ailleurs, ces logements sont utilisés par certains comme des écuries. Pour les bénéficiaires, le projet tel qu'il est conçu, est truffé de malfaçons. L'assainissement n'a pas été bien réalisé. Un bénéficiaire, K. Slimane,
61 ans, attend impatiemment l'achèvement des travaux. Il avait fui son village Errabta en 1994 pour des raisons de sécurité. Il est hébergé chez un émigré et fait également office de gardien de sa demeure. En sa qualité de maçon, il évalue l'achèvement des travaux à plus de 50 millions de centimes, sans la main-d'œuvre. “Il faut un remblai de plus de 50 cm. Des cloisons non achevées, des plafonds non bâtis.”
A. Slimane, 53 ans, maçon, est SDF depuis que les terroristes ont brûlé sa maison au village Talaouitine. Son nom figure sur la liste des bénéficiaires. “Aux yeux de la loi, nous avons bénéficié de l'apport de la CNL, mais en réalité... Nous demandons une commission d'enquête pour déterminer la qualité du béton. On a utilisé le tout-venant de l'oued. Les murs de soutènement constituent un danger. Des murs se sont effondrés avant l'achèvement des travaux.” La localité ne dispose d'aucune infrastructure économique. Le chômage bat son plein. C'est le cas de K. Slimane, 53 ans, ex-menuisier. “J'ai quitté mon emploi pour des raisons de sécurité. Depuis, je n'arrive plus à subvenir aux besoins de ma famille.” Depuis 3 mois, il est atteint d'une paralysie partielle. Il ne vit que grâce à la générosité des voisins. En matière de transport scolaire, les habitants déplorent l'absence d'aide de l'Etat devant le manque de moyens de transport. Les démunis n'arrivent plus à faire suivre le cursus scolaire à leur progéniture. Parlant de gaz de ville, un citoyen commente : “Nous ne bénéficions que de la peur lors des actes de sabotage du gazoduc par les terroristes car il est à moins d'un kilomètre du village à vol d'oiseau.” Le village est dépourvu d'AEP. La majorité affirme que l'eau est cherchée à dos d'âne à des sources distantes de près de 3 km. Pour les plus chanceux, ils payent la citerne à 800 DA. Les citoyens rencontrés n'ont qu'un seul espoir, que les pouvoirs publics prennent en considération leurs doléances afin que le train du développement fasse une halte dans cette région oubliée.
A. DEBBACHE


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