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Quelle vie en cité universitaire ?
Chambres suroccupées, bourse dérisoire, longues queues devant les “restos”
Publié dans Liberté le 09 - 11 - 2008

Le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a annoncé près de 84 000 lits réceptionnés cette année qui viendront s'ajouter à ceux qui existent déjà. Le chiffre peut paraître rassurant, mais la réalité est tout autre. Trop souvent, ce qu'ils comptabilisent comme étant “un lit” se réduit à un simple matelas posé à même le sol.
Les bus et taxis arrivent pleins à craquer aux portes des résidences universitaires. Des étudiants chargés de sacs ou de valises, parfois accompagnés de leurs parents, affluent sans trop savoir à qui s'adresser. C'est la grosse pagaille. Ballottés d'une administration à une autre, les requêtes sont nombreuses et variées, mais les réponses favorables n'interviennent pas toujours. Les facultés et les résidences universitaires accueille les étudiants. Et pour ceux qui connaissent le système de la vie en cité, le calvaire recommence. Dépités, ils réintègrent leurs chambres en espérant que la compagnie ne sera pas trop mauvaise. Les chambres dont la superficie n'excède pas les 10 m2 doivent être partagées à plusieurs. En règle générale, ils sont cinq étudiants par chambre. Mais dans les cas les plus extrêmes, ils peuvent être huit étudiants à vivre en collocation forcée. C'est difficile à imaginer mais ils arrivent quand même à s'entasser grâce aux lits superposés et aux matelas posés à même le sol, tapissant ainsi toute la surface de la chambre. Chaque espace est exploité. Quant aux nouveaux venus, ils découvrent avec effroi ce que signifie réellement “la galère de l'étudiant”. Et ce n'est pas un euphémisme. Les étudiants logés en cité universitaire, quel que soit leur niveau de vie, galèrent et peinent à s'adapter. Même ceux issus de familles très modestes en arrivent à se plaindre des conditions de vie en résidence universitaire. Amira, originaire de Sétif, étudiante en deuxième année de magistère à l'ITFC et résidante à la cité de jeunes filles confie : “Cela fait six années que je vis ici et je ne me suis toujours pas adaptée. Je suis contente que ce calvaire soit bientôt fini.” D'ailleurs, nombreux sont parmi eux qui abandonnent ou tentent de trouver une autre solution pour se loger. Et là encore, ce n'est pas chose aisée, le marché de l'immobilier étant ce qu'il est, notamment dans les grandes villes. Même si un étudiant est prêt à y mettre le prix, il devra faire face aux réticences des bailleurs qui évitent soigneusement cette clientèle malgré les garanties apportées.
L'orientation, source de nombreux problèmes
Alors que dans les grandes villes, les étudiants s'entassent dans les chambres, dans les petites villes, les résidences universitaires affichent rarement complet. Dans certains cas, des pavillons entiers restent inoccupés. Rappelons qu'en 2004, les œuvres universitaires algéroises ont eu recours aux baraques préfabriquées, sur instruction du ministère de tutelle, pour loger le grand nombre d'étudiants admis. Ce problème se pose parce que l'étudiant est le plus souvent orienté vers une filière qui ne lui convient pas. “J'ai obtenu mon baccalauréat section scientifique avec 10,60 de moyenne générale. Certes, je n'ai pas eu de mention, mais j'ai tout de même eu un 14 en mathématiques et de très bonnes notes en langues française et anglaise. Ce qui a fait chuter ma moyenne, ce sont mes notes en langue arabe, philosophie et histoire-géographie. Je vous laisse imaginer ma surprise le jour où j'ai reçu ma fiche d'orientation dans laquelle je lis “professeur de musique” en première proposition… Je n'ai jamais joué, de ma vie, d'aucun instrument de musique !” affirme en riant Djamila, une étudiante en économie de gestion. Pour accéder à cette formation, il lui a fallu faire un transfert.
Et même si elle en rit aujourd'hui, ce n'était pas le cas le jour où elle a reçu ce courrier qui, en quelques lignes, compromettait peut-être son avenir. “Nous avons dû faire jouer des relations pour que je soit transférée à l'université de Bouzaréah”, a-t-elle ajouté. Ces mauvaises orientations engendrent un trop grand nombre de recours et de demandes de transfert. Selon le vice-recteur de l'université d'Alger, le nombre des demandes de transfert entre les différentes universités d'Alger frôle cette année les 10 000. “La satisfaction de cette demande est impossible”, a-t-il précisé tout en expliquant que “plus de la moitié de ces demandes ne sont pas fondées”. Et là encore s'ajoutent d'autres problèmes. On constate un autre phénomène, à savoir celui des interventions. “Il y a trop de transferts basés sur le copinage et le clientélisme, c'est une des tares de l'administration des œuvres universitaires”, nous dit un responsable de l'Onou qui requiert l'anonymat.
L'Onou, une gestion qui laisse à désirer
“C'est une rentrée universitaire bâclée”, reprend ce cadre. Il a noté de nombreux problèmes de gestion, notamment dans l'accueil des étudiants dans les résidences universitaires. “Par exemple, dans une résidence universitaire dont la capacité d'accueil est de 2 000 étudiants, nous recevons le double, à savoir plus de 4 000. Cette année, les étudiants seront plus de 5 par chambre, ce qui est inadmissible”, a-t-il avoué. Toujours selon lui, “la mauvaise gestion est à l'origine de tous les problèmes que rencontrent les étudiants, notamment celui de la baisse du niveau de connaissances”. Par ailleurs, en plus des étudiants déjà trop nombreux, il existe également le phénomène des indus occupants. Ce sont des anciens étudiants qui sont déjà sur le marché du travail et qui, pour des raisons financières, refusent de libérer les chambres, et ce avec la complicité de l'administration. Cette information a été confirmée par le représentant de l'association estudiantine Alliance pour le renouvellement estudiantin national (Aren).
En effet, Othmane, étudiant à l'USTHB, nous a assuré que “tous les problèmes rencontrés dans les cités universitaires découlent de la mauvaise gestion de l'Onou et des nombreux passe-droits qu'ils accordent à droite et à gauche”. Les étudiants de l'Aren ont organisé, récemment, une rencontre ayant pour objectif de trouver les solutions qui permettraient de régler les problèmes de l'Université algérienne, insistant sur le volet des œuvres sociales. De nombreuses propositions ont été émises, notamment la nécessité d'augmenter les bourses. Et pour améliorer les conditions de vie en cité universitaire, l'association propose de recourir à une gestion privée des résidences. “Le passage à la gestion privée devrait régler de nombreux problèmes, seulement il faudra bien étudier les prix et rehausser le montant de la bourse”, a-t-elle suggéré.
A. H.
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