Le 1er Salon international de l'industrie de la sidérurgie, de la métallurgie et de la transformation, qui a ouvert ses portes au public depuis samedi dernier au pavillon U, au Palais des expositions, aux Pins Maritimes à Alger, à l'initiative de Metalex, s'est clôturé hier. Organisé sous le haut patronage du ministre de l'Industrie et de la Promotion des investissements, Hamid Temmar, ce salon a connu la participation de treize sociétés exposantes nationales (Alexo, ADPE, ALTUB, Sogemetal, Fondal Group) et internationales (Zhongyuan, corredor, Arcelor Mittal). La tenue de ce salon a été, en effet, une opportunité d'échanges et de débats entre les professionnels du secteur. C'est ainsi que le directeur du salon, Saïd Irzi, estimera à ce sujet, que “l'Algérie qui, pour des raisons multiples, a perdu du terrain dans ce domaine, aspire plus que jamais à reconquérir sa place d'antan”. “Un objectif que Metalex s'approprie en mettant à la disposition des acteurs nationaux un espace d'échange d'idées et de compétences”, selon lui. Ce salon est une occasion de faire valoir le potentiel des pays arabes en matière de capacités de production, de même qu'il contribuera à mettre en évidence les opportunités d'investissement “dans un domaine qui reste très peu développé par rapport aux potentialités effectives”, expliquera-t-il encore à ce propos. Il faut dire à ce sujet que la situation du secteur dans la région arabe met en évidence une faible exploitation des potentialités, sachant que les capacités théoriques installées sont de l'ordre de 25 millions de tonnes de fer ne représentant que 2% de la production mondiale, évaluée à 1,3 milliard de tonnes. Dans ce cadre, il est utile de relever que les pays arabes qui ambitionnent d'élever leur niveau de production à 30 millions de tonnes d'ici à 2010, consomment actuellement 30 millions de tonnes et importent 35 millions de tonnes de fer, soit 32 milliards de dollars. M. Chetih, ancien P-DG de Sider, expliquera à ce sujet que la tenue de ce salon concorde avec une “relance de ce secteur en Algérie matérialisé par l'existence de plusieurs projets proposés aux pouvoirs publics par de grands opérateurs internationaux, mais aussi d'importantes réalisations du secteur privé national après une longue période de sous-investissement”. À ses yeux, cet intérêt s'explique sans doute par “la croissance importante du marché national dont le volume a été multiplié par 2,5 depuis 1998, mais aussi par le formidable attrait que présente le pays en matière des coûts bas de l'énergie”. “Le marché national ne pourra plus être satisfait à 80% par l'importation pour des produits stratégiques qui concernent son propre développement et dont la facture dépasse actuellement largement le milliard de dollar US”, note-t-il avant d'expliquer que “les évolutions récentes des prix et leur non-maîtrise par les opérateurs nationaux peuvent générer de graves distorsions internes et seul un minimum de production nationale peut en atténuer les effets”. NADIA MELLAL B.