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“40% des poubelles volées ou vandalisées”
Interview d'Ahmed Benalia, directeur général de Netcom
Publié dans Liberté le 26 - 11 - 2008

Dans cet entretien, le directeur général de Netcom revient sur la situation sur le terrain et les efforts quotidiens consentis par son entreprise en vue d'assurer la propreté dans les endroits publics. Ahmed Benalia saisit cette occasion pour parler de l'indiscipline des citoyens qui déposent les ordures ménagères toutes les heures de la journée, alors que cette tâche doit être faite la nuit seulement. Les campagnes de sensibilisation menées à cet effet n'ont pas servi à grand-chose. Ce qui pousse Netcom à effectuer des rotations tout au long de la journée dans la capitale dont elle assume la charge de veiller au ramassage d'ordures.
Liberté : Quelle est la mission de Netcom ?
Ahmed Benalia : Les missions de Netcom sont multiples : la collecte des ordures, le balayage des rues, le transport des déchets et leur acheminement vers la décharge publique avant enfouissement. Nous assurons aussi le nettoyage de la voie publique (rues, points de collectes, etc.). Le balayage dans les cités incombe normalement aux organismes propriétaires des bâtiments, pourtant ce sont nos agents qui s'acquittent de cette tâche ; ils ne peuvent laisser les allées sales en faisant la collecte des ordures. Nous intervenons dans les 20 communes du Grand-Alger et des zones déterminées de deux autres communes : Bouzaréah et Beni Messous.
Quels sont les moyens humains et matériels dont dispose Netcom ?
Netcom emploie 5 000 personnes tous corps confondus. 4 000 agents sont directement affectés aux tâches de collecte des ordures et de balayage. À noter que parmi ces 4 000 agents, il y a des travailleurs du filet social et de l'emploi des jeunes. Quant aux moyens matériels, nous disposons de 300 unités (camions, bennes tasseuses, camions à benne, balayeuses mécaniques, citernes). Ces moyens sont évidemment insuffisants pour prendre en charge la collecte des ordures et le balayage des rues d'une ville aussi importante qu'Alger.
Vous devez ramasser quotidiennement d'énormes quantités d'ordures ?
Chaque jour, nous procédons au ramassage de 1 800 tonnes d'ordures. En plus de la collecte quotidienne, nous intervenons pour éliminer les décharges sauvages, mais cette fois pour prendre en charge une autre catégorie de déchets : les gravats, les carcasses de voitures et des appareils électroménagers, ainsi que les chutes de bois. Cette deuxième mission génère à elle seule 20 tonnes de déchets. Nous traitons ainsi 2 000 tonnes de déchets par jour.
Que deviennent ces ordures une fois dans les décharges publiques ?
Il n'y a qu'une seule décharge ouverte dans la wilaya d'Alger, celle d'Ouled Fayet. Les ordures y sont traitées de manière moderne, c'est-à-dire placées dans des bacs d'enfouissement. Cette technique est efficace et ne laisse échapper aucune odeur. Nous sommes sur le point de trouver une solution aux “jus” émanant naturellement de ces ordures. Je peux vous garantir que la méthode d'enfouissement est efficace et ne représente que des avantages tant pour le citoyen que pour l'environnement.
Les citoyens vous reprochent un certain laisser-aller quant à la collecte et au balayage des rues ?
Voilà plus de six ans que nous menons des campagnes de sensibilisation pour inculquer aux citoyens les avantages de la collecte des ordures de nuit. Nous pensions, au début de cette campagne, que nous allions en finir avec les collectes diurnes. Après quelque temps, nous avons remarqué que les citoyens se sont remis à déposer leurs sachets d'ordures à toutes les heures de la journée. Cela nous avait contraint de recourir à des rotations dites “de réglage” faites de jour, en plus des passages nocturnes effectués par nos camions dans les différents points de collecte.
Le citoyen jette ses ordures sans respecter les horaires, pourtant annoncés sur tous les supports (radio, télévision, journaux, affichages, etc.). Aujourd'hui, pour ne pas laisser la ville sale, nous sommes obligés d'intervenir nous aussi tout le long de la journée. Pour les missions de jour, nous utilisons de petits camions afin de ne pas trop perturber le trafic routier dans les villes. Mieux encore, nous nous sommes retrouvés à deux rotations de jour en plus de celle de la nuit, tellement les citoyens jettent leurs ordures sans le moindre respect des horaires. À titre d'exemple, nous disposons pour la seule commune de Bab El-Oued de 4 micro-bennes, 2 camions à bennes ouvertes, 2 bennes tasseuses et 4 autres camions mobilisés par l'APC pour le ramassage des gravats. Ces 12 engins, nous les utilisons pour les rotations de jour uniquement.
Quel est votre message aux citoyens ?
Nous n'avons pas changé de langage :
faites sortir vos déchets la nuit en les déposant dans les conteneurs mis à votre disposition dans les points de ramassage. Mettez vos ordures dans des sacs et ne les jetez pas par terre.
Pour mener notre campagne de propreté dans la capitale, nous avons mobilisé pour la seule année de 2008, 4 000 bacs de 2 hectolitres, 1 500 autres de 200 litres chacun et 3 000 poubelles en caoutchouc. En plus de ces moyens, nous avons eu recours à des réceptacles plus importants, à savoir 30 caissons de 8 m3 chacun et 20 autres caissons de 12 m2. Cette opération nous a coûté 6 milliards de centimes et, chaque année, 40% de ces moyens sont volés ou vandalisés, ce qui induit une perte sèche de 2,5 milliards de centimes. Nous avons dû recourir au perçage des poubelles pour dissuader les gens de les voler, mais cela n'a rien changé, ils les utilisent pour y conserver des denrées solides. Certains jeunes n'hésitent pas à voler les conteneurs et les poubelles pour les revendre comme des déchets en plastique destinés à être recyclés. C'est pourquoi nous lançons un appel au civisme des citoyens pour préserver ces moyens indispensables à la propreté de notre ville. Cela nous évitera la prolifération des rats et nous prémunira des mauvaises odeurs et de l'agression visuelle des ordures mal gérées.
Justement, pourquoi en sommes-nous arrivés à cette situation ?
Les gens manquent de civisme et la disparition des concierges des immeubles sont les deux raisons principales qui ont conduit à cette situation. Comment expliquer que des citoyens déposent leurs ordures au pied des poubelles qui demeurent vides ? Il faut continuer à mener des campagnes de sensibilisation jusqu'à ce que la propreté devienne la priorité de chacun de nous.
D. A.


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