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Les désillusions des jeunes diplômés
MASCARA
Publié dans Liberté le 29 - 11 - 2008

Ils sont des milliers de jeunes des deux sexes à avoir poursuivi des études supérieures jusqu'à l'obtention de leurs diplômes (licence, Daua, doctorat et autres), des titres qui récompensent tant d'années de sacrifices. Mais l'euphorie de ces diplômés n'est que de courte durée puisqu'ils réalisent qu'ils ne peuvent aller jusqu'au bout de leur rêve qui consiste à décrocher un emploi en conformité avec leurs capacités.
En effet, ils apprennent à leurs dépends que leur calvaire ne fait que commencer avec des queues interminables devant les guichets de l'administration pour se faire délivrer les pièces nécessaires à la constitution d'un dossier qui accompagnera la demande d'emploi formulée en vue d'une embauche au sein d'un organisme.
Pour multiplier leurs chances, ces jeunes adressent par courrier ou en déposant en mains propres plusieurs demandes d'emploi à différentes directions.
Dès lors, c'est l'attente chaque matin du passage du facteur dans l'espoir d'une réponse à leurs démarches.
Ainsi, plus les jours passent et plus leur déception augmente au point d'être gagnés par le découragement, car chacun d'eux entretenait un rêve qu'il ne peut finalement pas réaliser eu égard aux nouvelles circonstances qui se sont imposées d'elles-mêmes.
Fragiles sur le plan mental et dépourvus de toute connaissance, ces jeunes finissent par mettre une croix sur leur statut de diplômés et orientent leurs recherches vers des emplois “quelconques” pourvu qu'ils soient rémunérés et leur permettent de subvenir à leurs besoins et à ceux de leurs familles, car bien souvent ces jeunes sont issus d'un milieu modeste. Âgé de 26 ans, Karim exerce en qualité de serveur dans un restaurant. “J'ai décroché ma licence avec mention en 2006, et ce n'est pas une fierté que je ressens mais une honte car tous mes efforts se sont avérés vains et mes diplômes n'ont finalement servi à rien puisque je n'ai pu obtenir un emploi conforme à mes capacités. Après avoir attendu plus d'une année, j'ai dû me résigner à mon triste sort, et grâce à un parent, je travaille dans un restaurant au même titre qu'un illettré.J'ai l'impression d'avoir perdu du temps en poursuivant mes études et que mes parents ont investi dans le vide. Toutefois, quand je compare ma situation actuelle à celle de certains de mes anciens camarades, je croise les doigts car la leur est pire que la mienne. Figurez-vous que mon meilleur camarade titulaire d'une licence en droit a postulé pour un emploi en qualité d'agent de nettoyage au niveau de l'APC, et il a reçu une réponse négative. Toutes les portes donnant accès au marché de l'emploi sont fermées devant ceux issus d'un milieu social modeste, démunis de connaissances car les deux critères de base pour décrocher un poste sont le piston et l'argent”, a déclaré notre interlocuteur. Le même constat d'échec est ressenti chez les jeunes filles diplômées, comme a tenu à le souligner Amina, titulaire d'une licence en sciences. “Quand j'étais étudiante, j'avais une fausse idée sur la réalité des faits, mais j'ai appris à mes dépends que parfois les études supérieures ne servent à rien. À l'instar de mes camarades, j'ai contacté plusieurs entreprises tant privées que publiques dans l'espoir d'être recrutée, mais, à ce jour, je n'ai rien reçu de positif. Je suis âgé de 25 ans et je vis une situation plus complexe car habitée par la peur de vieillir sans être utile. Sans travail, c'est tout mon rêve qui va s'effondrer car mes parents qui m'ont payé les études aspiraient à ce que je leur rende une partie de leurs dépenses, mais, en l'absence d'un emploi, je reste les mains liées. Comme toute jeune fille, je dois préparer mon trousseau et une telle opération nécessite de grosses sommes.Heureusement que ma mère est une couturière. Elle n'a pas fait d'études comme moi mais elle gagne bien sa vie puisqu'elle participe aux dépenses du foyer familial avec mon père titulaire d'une pension de retraite insuffisante pour supporter toutes les charges.
Contrainte de rester à la maison, je me suis mise à la couture. Après six mois seulement, je me débrouille pas mal et j'ai amassé par mal d'argent, ce qui me console des désillusions que m'ont procurées les études supérieures.”
A. B.


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