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Le nouveau plan Bouteflika est-il compromis ?
Impact de la crise financière mondiale et chute des prix du pétrole
Publié dans Liberté le 28 - 12 - 2008

L'Algérie ne révisera pas fondamentalement ses projets d'investissements publics, martèlent les responsables. Ces déclarations occultent le prix à payer, conséquence d'une telle orientation.
Le discours officiel reste rassurant. Le Premier ministre Ahmed Ouyahia vient de déclarer qu'avec des prix du pétrole à 20 dollars, l'Algérie pourra financer le nouveau plan de relance 2009-2014 doté d'une enveloppe entre 100 et 150 milliards de dollars. Les prix du pétrole sont actuellement sous la barre des 40 dollars. Il s'agit de savoir d'abord quelle est l'importance de la poursuite des investissements publics. Le nouveau plan viendra compléter, en fait, l'effort précédent accompli lors de la mise en œuvre des deux programmes de relance pour moderniser les infrastructures et améliorer les conditions de vie de la population. Il s'agira de rattraper au cours des cinq prochaines années le retard accumulé dans la modernisation du pays, notamment en matière de développement du rail. Et d'atténuer la pression liée à la satisfaction en particulier des besoins, notamment en éducation, santé, logement. Pour faire face à la demande, il faudra construire au moins 250 000 logements par an. L'enjeu est également d'accueillir en particulier 2 millions d'étudiants dans les universités en 2015. Ce qui exigera un effort supplémentaire important pour accroître le nombre de places pédagogiques. En résumé, ce nouveau rattrapage demandera beaucoup d'argent. Autrement dit, sans ce nouveau plan Marshall, la situation économique et sociale risque de se détériorer. Il vient, n'oublions pas, en soutien à la croissance économique génératrice en principe de richesses et d'emplois.
au moins 250 000 logements/an pour faire face à la demande
La nouvelle garantie d'Ouyahia que le rythme des investissements publics sera maintenu fait oublier le prix à payer. La détermination en fait du président Bouteflika à autoriser la poursuite des dépenses d'investissements publics mérite le respect. En dépit de la chute importante des prix du pétrole, une baisse de 100 dollars en quelques mois, l'Algérie ne change pas de cap. Elle ne révisera pas fondamentalement ses projets d'investissement. En tout cas, les responsables ne cessent de l'affirmer. Mais cette insistance occulte, en mot, le coût de cette orientation. Dans le scénario pris en compte dans les déclarations, une chute des prix du pétrole et son maintien en moyenne sur les cinq prochaines années au niveau de 37 dollars ou pis à 20 dollars, l'Algérie devra puiser dans ses réserves en devises et le Fonds de régulation des recettes pour pouvoir financer ce programme d'un coût d'au moins 100 milliards de dollars. Le gouverneur de la Banque d'Algérie l'a d'ailleurs souligné. En cas de chute durable des prix du pétrole, on assisterait à une forte baisse des réserves en devises et des fonds accumulés dans la caisse de régulation. Le Premier ministre, dans un scénario de prix du pétrole à 37 dollars, a avancé que ce matelas de devises atteindrait 50 milliards de dollars en 2014, contre 138 milliards de dollars à fin novembre 2008. On pourrait y puiser près de 20 milliards de dollars par an. On pourrait également recourir à 10 milliards de dollars par an tiré du Fonds de régulation dont l'argent accumulé a atteint 60 milliards de dollars à fin novembre 2008. Dans l'hypothèse d'un rejet du recours à l'endettement extérieur.
On assisterait ainsi à un épuisement des ressources. Les réserves en devises couvriraient seulement un peu plus d'importations en bout de course, affaiblissant la capacité de l'Algérie à résister aux chocs extérieurs au-delà de 2014.
À 20 dollars le baril, on ne pourrait pas maintenir le rythme actuel des importations : près de 40 milliards de dollars. Ce qui veut dire qu'on va dans ce scénario, vers un déficit de la balance commerciale, risquant de conduire au déficit de la balance des paiements. Qui devra être couvert au détriment d'un renforcement des réserves de change. En fin de compte, le plan Bouteflika n'est pas compromis au regard des ressources financières disponibles. Mais il faudra payer le prix fort pour maintenir le rythme des investissements. Espérons que la crise financière sera de courte durée et qu'elle n'ira pas jusqu'à compliquer les choses en Algérie. Elle devrait plutôt nous contraindre à mettre en œuvre en urgence sur le terrain les mesures adéquates de diversification de l'économie nationale
K. R.


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