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Combien ça coûte
Le réveillon à l'étranger
Publié dans Liberté le 30 - 12 - 2008

Les séjours de fin d'année à l'étranger se vendent bien. Chez les plus importants voyagistes de l'Algérois, de l'Oranais et du Constantinois, les stocks disponibles sur la Tunisie, le Maroc, la Turquie et l'Egypte ont été épuisés depuis 15 jours. Pour passer les fêtes de fin d'année, des Algériens sont prêts à débourser plus de 400 000 dinars par famille. Une demande solvable que le marché national, s'il existe, n'est pas prêt à absorber.
Les formules de séjours de fin d'année à l'étranger et, à un degré moindre, dans certains établissements algériens ainsi que les dîners de la Saint-Sylvestre sont de nouveau proposées aux Algériens par des agents de voyages, des hôteliers et des restaurateurs. Cette année, crise économique mondiale ou pas, l'offre est moins timide que lors des trois derniers exercices.
En effet, pour trois saisons consécutives, les fêtes de fin d'année ont coïncidé avec celle du sacrifice : l'Aïd el-Kébir. Du coup, ces dernières se “sont accaparé” aussi bien des préoccupations des potentiels clients que de leurs budgets. À cela s'ajoute le fait que réveillonner à quelques jours d'une fête religieuse est considéré par une société hybride, culturellement, incorrect.
Comme d'habitude, pour des raisons de coûts et de faisabilité, c'est la Tunisie qui rafle la mise. Les forfaits, par personne, sont proposés à partir de 12 500 dinars la semaine en demi-pension dans un trois étoiles normes locales. À cela, il faut ajouter, pour la majorité, entre
3 500 et 6 000 dinars pour le dîner de la Saint-Sylvestre.
Les prix dans un 5 étoiles en all inclusive, toujours pour
une semaine, vont de 45 000 à 120 000 dinars. Ces tarifs n'incluent pas le billet d'avion. Tunis Air et Air Algérie proposent un aller-retour pour environ 15 000 dinars. Des sièges en promotion ont été cédés à 11 000 dinars. Un pack économique de 4 jours 3 nuits (le nombre nécessaire pour bénéficier des promotions) en demi-pension avec déplacement par route revient à 8 000 dinars par personne dans un 4 étoiles bien situé sur Hammamet Yasmine.
Après la Tunisie, vient le Maroc, suivi de la Turquie et de l'Egypte. Si la Tunisie est réputée pour être une destination de bas de gamme, le Maroc, l'Egypte et la Turquie sont de moyenne gamme. Les prix des séjours proposés pour ces destinations sont, par rapport à ceux de la Tunisie, majorés d'une moyenne de 30%. À cela s'ajoute les prix du billet d'avion. Ce dernier est de 15 à 30% supérieur à celui du séjour pour les offres les moins chères. Pour le haut de gamme, le prix d'avion peut représenter le tiers de l'ensemble du forfait. Ainsi, pour rester dans le cas de la Turquie, le produit star ces derniers temps, un séjour d'une semaine avec dîner de la Saint-Sylvestre pour une personne revient entre 90 000 et 150 000 dinars. Un couple avec deux enfants peut facilement débourser 400 000 dinars pour “réveillonner” sur les rives du Bosphore. C'est de quoi payer la première tranche d'un logement socio-locatif de 3 chambres. Malgré cela, plusieurs agences de voyages, ayant vendu leurs “allotements”, affichent un “no sales” depuis quelques jours.
Si depuis le début des années 1990, des milliers d'Algériens ont pris goût à la célébration des fêtes de fin d'année dehors, durant la décennie 2000, passer le réveillon, comme on dit, ne se limite plus au dîner du 31 décembre. Il est de plus en plus assimilé au package comprenant, en plus du dîner proprement dit, au moins 3 nuits dans un hôtel, ici en Algérie ou à l'étranger. Ainsi, le marché
touristique présente 5 grandes formules selon la bourse et la disponibilité des clients potentiels. La première, est celle qui se limite à un dîner dans un restaurant ou une brasserie. Des centaines d'établissements, dont des hôtels, proposent ce genre de forfait. La deuxième est celle que proposent certains hôtels en Algérie avec deux options. Le dîner de la Saint-Sylvestre tout seul ou avec une nuitée. La troisième, toujours proposée par des hôtels en Algérie, offre un séjour d'au moins 3 unités avec le dîner du 31 décembre.
La troisième formule est proposée par des agents de voyages. Ces derniers offrent un pack comprenant un séjour de plus d'une semaine incluant en plus de la demi-pension, le dîner de Noël et de la Saint-Sylvestre. Si pour la destination tunisienne le billet d'avion est proposé en option, pour les autres destinations, telles que l'Egypte ou encore la Turquie, il est souvent inclus. La quatrième formule, toujours à l'international, propose le même pack avec des séjours d'un maximum de 7 nuitées, dîner de Noël et de la Saint-Sylvestre inclus ou uniquement ce dernier.
Enfin, la cinquième formule, pour laquelle on ne peut qu'avoir un coup de cœur, est celle qui propose un circuit dans le Sud algérien avec le dîner de la Saint-Sylvestre. Assister à la naissance de la nouvelle année depuis le Hoggar, Ghardaïa, Timimoun ou Taghit, pour ne citer que ces villes, est une expérience que beaucoup sont tentés de vivre.
Les professionnels algériens et même tunisiens et marocains qui ont fait leurs études chez nous dans les années 1980, garderont toujours en mémoire le cas de l'école du complexe Sidi-Fredj. Le complexe, présentait chaque année, un même produit pour au moins 7 segments de clientèles.
À chaque client, selon son pouvoir d'achat et son âge, est proposée une formule qu'il trouvera dans un des points food and beverage. Pour les futurs cadres du secteur, l'étude des cartes ou menu de chaque point de vente était un véritable exercice d'initiation à la planification des menus et à la gestion des manifestations spécifiques.
Autrement dit, la célébration des fêtes de fin d'année est une sorte de “générale” avant l'entame dès la haute saison pour le Sud et le balnéaire.
Cette année, les fêtes de fin d'année coïncident avec les vacances scolaires d'hiver. Si on ajoute à cela le fait que la période coïncide avec la basse saison, que ce soit dans les complexes balnéaires algériens ou chez nos voisins, on peut s'attendre, à l'occasion, à une relative amélioration du taux de fréquentation. Alors qu'on attend des dizaines de charters qui ne
pointent toujours pas dans notre Sud, la clientèle
algérienne, celle disponible et solvable, à qui on tourne le dos pour s'occuper des éternels invités aux Eductour de conjoncture, fait le bonheur des économies touristiques de nos voisins, des Pharaons et du pays de Mohaned et Noor.
Si pour les autres secteurs de l'économie, le complexe vis-à-vis de l'investisseur étranger a longtemps éclipsé les capitaines de l'économie nationale, la fuite en avant pour attraper un touriste étranger virtuel est en train de faire perdre beaucoup de temps et d'argent au secteur du tourisme.
M. K.


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