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La grande incertitude
Evolution des prix du pétrole
Publié dans Liberté le 03 - 01 - 2009

L'évolution de la demande mondiale du brut déterminera la situation des cours.
D'aucuns estiment que les revenus d'exportations d'hydrocarbures de l'Algérie pourraient fortement baisser en 2009 si le prix du baril de pétrole poursuit sa chute actuelle. La dégringolade des prix du pétrole au cours des dernières semaines a déjà eu un impact sur les recettes d'hydrocarbures attendues à la fin de cette année. Elles accuseront un manque à gagner pour l'Algérie de 4 à 5 milliards par rapport aux 80 milliards de dollars prévus initialement. L'année 2008 sera clôturée avec des recettes pétrolières autour de 75 à 76 milliards de dollars. Comment la situation économique du pays va-t-elle évoluer en 2009 ? Quelle sera l'évolution que connaîtront les cours du brut au cours de cette nouvelle année ? Cela dépendra, expliquent des experts, de l'état de la demande mondiale en pétrole. Il est clair que si la baisse des prix de l'or noir se poursuit pendant l'exercice prochain, l'impact sur les revenus pétroliers de l'Algérie sera beaucoup plus prononcé. Le directeur du Fonds monétaire international (FMI), Dominique Strauss-Kahn, confirme cette tendance baissière. Il a annoncé récemment que le FMI devra revoir encore à la baisse ses prévisions pour 2009 si les Etats ne prennent pas de mesures de relance suffisantes.
L'ancien ministre français de l'Economie a déclaré que “2009 s'annonçait comme une année vraiment mauvaise”. Il a ajouté : “Je suis spécialement préoccupé par le fait que nos prévisions, déjà très sombres, seront encore plus sombres s'il n'y a pas assez de mesures d'incitation budgétaire”, a-t-il déclaré. Pour lui, la récession nécessite une action forte. Tous les regards seront également braqués sur les Etats-Unis. La relance économique constitue la priorité absolue d'Obama et du Congrès en janvier. Le plan de relance économique américain, dont le montant pourrait avoisiner 850 milliards de dollars, sera proposé dans les premiers jours de la nouvelle administration Obama au Congrès. Avec ce plan de relance, la demande s'exprimerait et les pays producteurs de pétrole pourraient ainsi en profiter. Or, des banques d'affaires de renommée mondiale s'attendent à ce que les cours tombent prochainement à 30 dollars. Il faut dire que dans son effort pour redresser la barre, l'Opep n'a reçu qu'un renfort symbolique de la Russie, second producteur mondial derrière l'Arabie Saoudite.
Tombé de 147,50 dollars à moins de 40 dollars, une chute qui pourrait se poursuivre en 2009 si la récession s'amplifie, une partie des rêves de prospérité et des ambitions internationales des pays de l'Opep s'évanouit.
Et une lourde hypothèque politique et sociale pèse sur des régimes, dont la stabilité repose en grande partie sur la redistribution de la rente pétrolière.
Gérer la situation avec prudence en 2009
L'Algérie pourrait vivre un tel scénario si les prix se maintiennent au-dessous des 40 dollars. Il ne faut pas oublier que la loi de finances pour 2009 a été établie sur la base d'un prix référentiel d'un baril à 37 dollars. Le gouvernement serait dans l'obligation de réfléchir à des mesures pour faire face à cette nouvelle donne. Un réajustement du budget 2009 serait-il envisagé afin de contrecarrer cette baisse des recettes du pétrole ? En effet, pour l'Algérie qui vit à plus de 95% de l'exportation de son or noir, la copie devrait-elle être revue et corrigée, notamment en ce qui concerne les grands choix stratégiques gouvernementaux ? Autant de questions auxquelles l'Exécutif n'a pas jugé répondre par l'affirmative. Au contraire, l'heure est à l'optimisme. Outre le FRR (58 milliards de dollars) et les liquidités des banques (33 milliards de dollars), le gouverneur de la Banque d'Algérie, M. Laksaci, a indiqué que 138 milliards de dollars de réserves de changes de l'Algérie étaient “un autre facteur permettant à l'Algérie de faire face sereinement aux chocs extérieurs, même si la crise (économique mondiale) venait à perdurer”. L'Algérie pourra tenir aisément pendant au moins deux ans. D'autres observateurs très avertis et moins optimistes indiquent, néanmoins, qu'il faut redresser la barre dans le cas d'une chute continue des prix du brut, sinon, c'est toute la croissance de l'économie algérienne qui va en pâtir, réduisant à néant un troisième plan de relance actuellement en cours d'élaboration et estimé à 150 milliards de dollars.
Un effort conséquent et immédiat concernant le budget doit aussi être suivi d'une limitation des dépenses de l'Etat, prévues pour l'année prochaine. Pis, le Premier ministre Ahmed Ouyahia l'a rappelé, l'Algérie est bel et bien trop dépendante en matière d'importations de biens d'équipement ou de biens alimentaires. Les membres de l'Opep et l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA) prévoient un net repli de la demande en 2009. La perspective d'une forte baisse (de la demande) des pays industrialisés, et surtout d'un coup de frein en Chine et en Inde, risquent alors d'accentuer l'effondrement des cours.
Les regards braqués sur le plan de relance d'Obama
En 2009, la demande devrait par contre recommencer à croître pour atteindre 86,3 millions de barils par jour, estime l'Organisation, qui précise se fonder sur la reprise prévue au second semestre 2009 par le FMI. Un point de vue en complète opposition avec celui de l'administration américaine, qui table sur une baisse de 450 000 barils par jour de la production en 2009. “Notre scénario actuel reste fondé sur une solidité de la demande en dehors des pays de l'OCDE, malgré une croissance plus faible qu'au cours des cinq dernières années”, explique l'AIE dans son rapport mensuel.
L'Organisation parie, en effet, sur une croissance de la demande d'environ 300 000 barils par jour en Chine et de 100 000 barils par jour en Inde l'année 2009. Une chose est certaine, actuellement, le marché échappe à l'Opep.
Qu'en sera-t-il pour 2009 ? Que les prix du pétrole soient en hausse démesurée ou en chute vertigineuse, l'Opep semble pour l'instant incapable de réagir.
Pour deux raisons : la première concerne le non-respect par les pays membres des quotas imposés par l'Opep lorsque leur objectif patrimonial n'est pas atteint. La seconde : il y a des phénomènes spéculatifs qui se greffent sur les équilibres entre l'offre et la demande et qui peuvent amplifier les fluctuations de prix. Le prix cible de l'Opep et celui prévu sur moyen terme devraient se situer plutôt entre 70 et 80 dollars.
On en est vraiment bien au-dessous aujourd'hui. L'Opep, qui veut maintenir le rythme d'investissements dans l'exploration et la production, avait estimé qu'un baril se situant dans cette fourchette est nécessaire. Des spécialistes avaient prévu que la destruction de la demande et l'augmentation des capacités d'extraction et de raffinage vont ramener en 2009 le prix du baril sous les 100 dollars. La Banque mondiale table sur un prix qui avoisine les 80 dollars le baril. Selon l'étude réalisée par la banque américaine Barklays, le pétrole a encore de beaux jours devant lui.
Il sera, selon de nombreux investisseurs, “le placement le plus intéressant dans le secteur des matières premières en 2009”. Car on s'attend à une reprise pour commencer et l'on sait aussi par expérience que “cette baisse des cours est momentanée”. De ce fait, 80% des investisseurs prévoient et souhaitent un prix moyen de 75 dollars ou plus dans les cinq prochaines années.
Il faut admettre que le brut remontera quand la demande augmentera de nouveau avec le retour de la croissance. Ce n'est qu'une question de temps, celui de la sortie de crise. Echaudés, les dirigeants du pays avouent que la crise des prix du pétrole a le mérite de lancer une réflexion plus sérieuse sur les voies et moyens à créer pour libérer l'économie nationale de sa dépendance des hydrocarbures. Pour cela, l'énergie d'aujourd'hui doit financer l'énergie de demain.
B. K.


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