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2009 et les soubresauts de la crise
Publié dans Liberté le 03 - 01 - 2009

La crainte réelle engendrée par une baisse du prix du baril, toujours présente en deçà d'un certain seuil, pourrait enfin entraîner les cercles concernés au niveau de la République à concevoir, dans de très courts délais, une stratégie d'ensemble pour moduler toute l'économie nationale
autour d'autres ressources en devises.
L'Algérie saura-t-elle parer intelligemment à cet effondrement de la dynamique de l'activité économique et d'investissement dans le monde, dont elle aura du mal à éviter les conséquences directes ? Les fanfaronnades ne servent à rien dans de pareilles circonstances, et de même que le ton alarmiste ne peut qu'attiser inutilement les tensions sociales, les condescendances démagogiques n'ont pas lieu d'être quand les chiffres parlent d'eux-mêmes. Si la crise dépasse les huit à neuf mois, c'est tout l'approvisionnement mondial qui sera touché.
Deux évènements majeurs
Avec un baril à 40 dollars en moyenne, durant tout le temps que durera la crise, évidemment l'Algérie pourrait s'en sortir pour trois années, et en puisant éventuellement dans les réserves de change. L'attractivité en Algérie restera présente en Algérie en 2009. Mais, l'activité économique devra se maintenir au rythme actuel, et surtout, pour l'Algérie, cette crise représente une réelle opportunité, comme le note l'ensemble des observateurs, et les pouvoirs publics vont certainement en tirer la leçon. L'année 2009 devrait constituer, en d'autres termes, un tremplin pour préparer l'entrée rapide dans l'ère de l'après-pétrole. Pour cela, deux évènements majeurs sont mis en avant.
La stabilité politique du pays devrait en 2009 se renforcer avec la réélection du président Bouteflika. C'est un gage de continuité dans tout ce qui a été entrepris. Il restera alors à concrétiser dès cette nouvelle année, et à partir du moment où les procédures électorales de la présidentielle seront achevées, un plan de développement destiné à délivrer l'Algérie de sa dépendance des recettes en hydrocarbures. Si la décennie écoulée s'est traduite par de gros efforts en faveur du double objectif, d'un côté de ramener la paix par le moyen de la réconciliation nationale, et de l'autre de lancer de grand projets — le premier et le second étant interdépendants —, les prochaines années consacreront naturellement au moins trois autres objectifs. L'année 2009 en sera l'année porteuse.
Il s'agirait d'instaurer une paix durable, en reprenant l'argumentation qui repose sur la détermination de l'Etat à combattre le terrorisme pendant que les portes du pardon resteront ouvertes devant tous ceux qui feront montre d'une ferme volonté de repentir. En second lieu, la crainte engendrée par une baisse du prix du baril toujours présente en deçà d'un certain seuil, pourrait à elle seule entraîner les cercles concernés au niveau de la République à concevoir dans de très courts délais, une stratégie d'ensemble pour rénover les paramètres des exportations algériennes en s'orientant vers d'autres ressources que les ressources pétrolières et gazières, et en conséquence de moduler toute l'économie nationale dans cette optique. Enfin, l'initiation ou la poursuite de grands projets n'étant pas exemptes d'un ralentissement, des alternatives moins coûteuses que la construction d'autoroutes et de trémies par exemple, pourraient être entrevues, en attendant, pour ne pas stopper la dynamique. Précisément, c'est là sûrement l'objet en partie du programme quinquennal 2009-2014 d'un montant de 150 milliards de dollars en phase d'élaboration par le gouvernement Ouyahia, plan qui fera le second événement majeur de 2009.
Les crédits à la consommation
Pour autant, la crise ne devrait pas toucher le pouvoir d'achat du citoyen plus que de coutume, d'abord parce que les salaires ne sont pas en cause, sauf dans de rares secteurs liés directement à des effets exogènes (Acilor, Michelin…), puis pour la simple raison que le pouvoir d'achat de l'Algérien subit de toutes manières une dégringolade constante et une érosion sans cesse plus profonde. La flambée des prix de tous les produits y est pour beaucoup (fruits et légumes, viande, habillement, transport, etc.) sans que les autorités concernées par la régulation et le contrôle cherchent au moins à comprendre pourquoi. C'est d'ailleurs l'autre revers de la médaille de cette année 2009, et cela ne va pas dans le sens de l'apaisement d'une tension sociale exacerbée par plusieurs grèves annoncées dans l'éducation, la Fonction publique et les établissements publics de santé.
Les crédits à la consommation pourraient-ils connaître en 2009 un rétrécissement, sinon même un blocage ? Dans l'état actuel des choses, il semble prématuré de répondre à la question, nous ont dit des spécialistes.
Certaines banques étrangères ayant pignon sur rue à Alger limiteraient peut-être les crédits pour les achats des particuliers, pour cause de manque de liquidités, mais de là à prévoir un blocage total, il serait pour le moins hasardeux de l'affirmer, selon les mêmes sources. L'industrie de l'automobile ayant été l'un des principaux secteurs à être atteint par la crise, la plupart des marques seraient susceptibles d'accentuer, toutefois, leurs efforts de vente vers les marchés porteurs, et l'Algérie en est un.
Du coup, l'on peut imaginer que de nouveaux mécanismes de crédit et des offres encourageantes seront mis en place, afin que cette industrie, l'une des plus performantes dans l'économie mondiale et la plus mondialisée, poursuive les immenses progrès réalisés depuis plus d'un siècle.
Quant à l'immobilier, véritable talon d'Achille des transactions financières et facteur principal de la crise, il devrait indirectement supporter, en Algérie, les retombées de la crise. Comment ? Probablement par une stagnation momentanée, une sorte de wait and see, si l'on s'en tient aux prévisions de quelques patrons de grandes agences immobilières que nous avons contactés, à Alger. Cela est expliqué par le fait qu'à l'instar de tous les autres secteurs, le marché de l'immobilier en Algérie dépend lui aussi du niveau de l'activité économique du pays dans toutes ses composantes, et expressément du niveau de l'épargne. Celle-ci, à son tour, est en corrélation étroite, on le sait, avec la croissance économique, le taux de l'inflation, l'emploi et dans une moindre mesure la tension sociale. Ce sont les grands projets actuellement en cours qui iront, en vérité, déterminer cette croissance future. Car beaucoup d'experts attendent de voir, au-delà du discours officiel, quelle sera effectivement la stratégie à très court terme de l'action gouvernementale. Et l'on peut prévoir que l'année 2009 pourrait en fin de compte s'avérer décisive dans la mise en œuvre d'une politique qui tiendrait compte d'un argument capital : le grand retard accumulé par l'Algérie depuis son indépendance parce que le pétrole était toujours là pour la sauver de toutes les difficultés.
Z. F.


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