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Obama, l'homme sur lequel repose l'avenir de la paix ?
Après la médiation de l'Egypte pour un cessez-le-feu à Gaza
Publié dans Liberté le 18 - 01 - 2009

Avec la prise de fonctions de Barack Obama, ce mardi, à la tête de la première puissance mondiale, et la trêve annoncée à Gaza, il s'agira de reprendre rapidement le processus de paix entamé par les accords d'Oslo à son début. Car ces accords se sont soldés par un lamentable échec et sont la cause première de l'expansionnisme d'Israël et de sa stratégie guerrière tous azimuts.
Dans sa première intervention, il y a quelques jours en qualité de secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères, Hillary Clinton a confirmé l'argumentation dévoilée par le président Obama bien avant d'être candidat : les Etats-Unis accepteront de discuter avec l'Iran, mais non avec Hamas considéré toujours (par les USA) comme un mouvement terroriste.
Barack Obama avait nettement opté, l'on s'en souvient, pour une opposition à la guerre lancée par Bush en Irak dans un discours prononcé en juillet 2004, avant d'être élu sénateur, et s'était déclaré pour un retrait en 16 mois des troupes américaines de combat d'Irak qui commencerait dès sa prise de fonctions, ainsi que le commencement d'un dialogue sans préalables avec l'Iran.
C'est là une porte ouverte sur le dialogue, contrairement à l'attitude de l'administration Bush vis-à-vis de l'Iran.
En outre, la ligne de conduite politique et diplomatique générale que compte donner à son pays le nouveau président US, nettement perçue par la plupart des milieux politico-médiatiques dans le monde, devrait permettre d'entrevoir un début de solution plus fondée au grave problème des Palestiniens. Une reprise du processus de paix entamé par les accords d'Oslo serait d'ores et déjà envisagée.
Ces accords prévoyaient, rappelons-le, une discussion sur l'ensemble de la question : le tracé de la frontière définitive, le cas particulier de Jérusalem, la problématique des colonies d'implantation, la problématique des installations stratégiques et des points d'eau, le problème des réfugiés et du droit au retour.
À la fin, ils ne concernèrent que Gaza et Jéricho, prévoyant la mise en place d'une Autorité nationale palestinienne, une autonomie progressive et partielle des territoires ainsi qu'une première phase de retrait israélien étendue sur 5 ans.
Avec la prise de fonctions de Obama et la trêve annoncée à Gaza, il s'agira par conséquent de reprendre bientôt le processus à son début.
Car les accords d'Oslo se sont soldés par un lamentable échec et sont la cause première de l'expansionnisme d'Israël et de sa stratégie guerrière tous azimuts.
Et le facteur important de l'échec fut l'attitude de “la communauté internationale”, les Etats-Unis et l'Union européenne s'entend, dont la ligne de conduite a été de faire pression sur les Palestiniens, pour les amener à plus de concessions.
Les Palestiniens récupérèrent le contrôle (partiel) de 90% de la population, mais 30% seulement de leur territoire, plus exactement 30% du seul territoire existant après la guerre de 67, c'est-à-dire presque rien.
Agir rapidement pour la paix
La pression sur les Palestiniens, en favorisant Israël, était perceptible lors des négociations secrètes d'Oslo, notait une chercheuse norvégienne (Hilde Henriksen Waage) ayant accès à tous les documents, qui ajoutait : “La Norvège a toujours travaillé sur la base des demandes israéliennes, accepté les “lignes rouges” israéliennes, reculé pour prendre en compte les préoccupations israéliennes de sécurité. C'était la seule manière de maintenir son rôle dans le processus de négociation : les Norvégiens savaient fort bien qu'ils devaient être acceptés comme facilitateurs d'abord et avant tout par la partie la plus forte.” Au-delà des vicissitudes qu'a entraînées sur son sillage la présidence américaine de Bush à travers l'histoire du monde toutes ces huit dernières années, la question primordiale est par conséquent de savoir aujourd'hui si le successeur de Bush est véritablement l'homme sur lequel reposera l'avenir de la paix au Proche- Orient. Il semble qu'une grande partie de l'opinion publique internationale retient son souffle à une attente légitime de voir le 44e président de Etats-Unis agir rapidement pour qu'enfin la paix s'instaure dans plusieurs foyers de tension de plusieurs régions du monde, les USA ayant par ailleurs toujours agi comme levier essentiel de l'ONU, qu'on le veuille ou non. Le Moyen- Orient est un problème de taille, où sur le plan politique reste notamment absente une solution juste au problème de la Palestine, autrement dit le droit au retour des Palestiniens et la restitution des territoires occupés.
L'administration Bush n'aura fait aucun effort pour aider au règlement de cette question, en avalisant systématiquement la politique d'Israël, et pour finir, la Maison-Blanche a encouragé indirectement le massacre accompli depuis quelques semaines en Palestine. Mais aux Etats-Unis, au moment où se dessine un tournant capital de leur histoire avec la première élection d'un Noir à la présidence, l'ambiguïté politique plane sur l'attitude par rapport à la question palestinienne du nouveau président, dont le secrétaire général, qui a la double nationalité américaine et israélienne, a soutenu la guerre en Irak et a fait son service militaire en Israël.
“Je garantirai qu'Israël puisse se défendre…”
Concernant les relations qu'il entend entretenir avec Israël et avec les Palestiniens, Barack Obama aura commencé dans ses interventions publiques par une équivoque, a priori significative d'une gêne d'avoir à se prononcer clairement sur la question palestinienne, pourtant fondamentale dans le futur des relations internationales. Le règlement définitif du problème des Palestiniens, assurent certains observateurs, pourrait en effet bouleverser l'ensemble des données politiques et diplomatiques et pousser vers un nouvel ordre mondial.
Le 4 juin 2008, à la conférence du lobby pro-israélien Aipac (American Israel Public Affairs Committee), un groupe de pression visant à soutenir Israël ainsi que l'idéologie sioniste, le nouveau président élu des USA prononçait un discours dans lequel il répétait qu'il ferait tout ce qui est en son pouvoir pour défendre Israël contre l'Iran. “Je garantirai qu'Israël puisse se défendre contre toute menace, de Gaza à Téhéran. En tant que président, je mettrai en place un protocole d'accord afin de fournir une aide de 30 milliards de dollars à Israël pour la décennie à venir”, avait-il encore précisé devant l'Aipac.
Barack Obama apporte-t-il un engagement ferme dans la politique suivie par George Bush par rapport à Israël ? Rien n'est moins sûr. Sans doute faudrait-il replacer tout cela dans un contexte diplomatique international complexe, c'est-à-dire et surtout au moment où les gouvernements des pays occidentaux, la France en tête du peloton, ont tous déroulé un tapis rouge au gouvernement israélien pour que ce dernier puisse se prévaloir d'un conflit dit défensif quant aux massacres de Gaza, Tel-Aviv rejetant de cette manière toute option, s'arrêtant aux roquettes lancées par Hamas, comme si le règlement définitif du sort des Palestiniens spoliés de leurs terres ne dépendait que de cela. De ce point de vue, il n'appartient donc pas vraiment aujourd'hui à Obama d'arrêter le conflit.
Après la médiation de l'Egypte pour un cessez-le-feu, ce serait par l'intermédiaire de la Turquie puis de l'Iran que viendrait – ou des deux ensemble – l'arrêt total des massacres sur le sol palestinien par Israël et la reprise des pourparlers pur un nouveau processus de paix. “Le Hamas est favorable à un rôle de médiateur de la Turquie dans le règlement du conflit ; c'est le partenaire le plus crédible aux yeux du Hamas”, affirmait récemment un ancien haut responsable au ministère français des Affaires étrangères. “Les gens du Hamas envisagent même la possibilité de voir s'installer, aux points de passage avec Israël, une force d'observateurs turcs”, indiquait le même diplomate pour lequel “l'Egypte est disqualifiée aux yeux des islamistes en raison de la violence des propos du président Moubarak contre le Hamas au début de l'offensive israélienne”. Une fois entamés les préliminaires avec l'Iran, ce dernier pourrait par la suite jouer un rôle considérable dans son implication indirecte dans des discussions sérieuses entre Hamas et Israël pour une vraie solution politique au drame des Palestiniens. D'où l'importance de la déclaration de Hillary Clinton d'entrouvrir une première brèche dans le mur dressé par George Bush aux contacts directs avec Téhéran.
ZOUBIR FERROUKHI


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