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420 000 cartes de paiement en circulation
Développement de la monétique en Algérie
Publié dans Liberté le 03 - 02 - 2009

Parler de mise à niveau des banques algériennes est indissociable de l'état du système de dématérialisation des opérations de paiement.
Parler de monétique ne peut se faire sans largement évoquer la Société d'automatisation des transactions interbancaires et de monétique (Satim), née en 1995
Elle est la filiale de 8 banques algériennes : Badr, BDL, BEA, BNA, CPA, CNE, CNMA, Al Baraka. Sa principale mission consiste à promouvoir la modernisation des banques en favorisant la mise en place de moyens de paiement par carte. Une mission en rapport direct avec la mise à niveau du système de paiement et des prestations des banques algériennes.
De ce fait, son activité principale se résume à la mise en place, au développement et à la gestion d'un système monétique interbancaire axé sur l'utilisation d'un réseau de transmission de données et la personnalisation des cartes interbancaires sécurisées.
C'est en 2002 que le projet de système de paiement interbancaire a été lancé, après avoir été confié à la Satim. L'année suivante, en 2004, on a opté pour le système de paiement par carte conforme aux normes EMV (Europay Mastercard Visa). En 2005, le COMI (Comité monétique interbancaire) a vu le jour et en 2006 a démarré le pilote du système de paiement interbancaire (CIB). C'est en novembre 2007 que le système de paiement interbancaire a été généralisé, alors que durant l'année 2008 un grand effort a été déployé en vue de couvrir l'ensemble du territoire national par un réseau de plus en plus dense de DAB et de TPE.
Après la mise en place du chèque normalisé, et donc sécurisé, la Satim s'est consacrée à la mise en œuvre de la carte de retrait et de paiement interbancaire, qui se trouve pour l'heure à ses premiers pas. Mais selon son directeur général, M. El Hadj-Alouane, la Satim compte bien généraliser l'utilisation de la carte de retrait à partir de DAB (Distributeur automatique de billets de banque) dans un proche avenir à l'ensemble du réseau monétique interbancaire.
Mais la chose ne va pas sans difficultés. Il y a le problème de pannes dues au réseau de câblage X25, très sécurisé mais qu'il faut entretenir fréquemment, en collaboration avec les PTT. Le chèque normalisé : beaucoup de monde se plaint des retards accumulés avant d'obtenir satisfaction auprès de l'agence où l'on est domicilié.
Ces retards peuvent être expliqués de diverses manières : les clients sont parfois négligents, au point de ne faire la demande de nouveau chéquier qu'une fois qu'ils ont utilisé tous leurs chèques. Il y a le fait que les agences ne demandent de chéquiers pour leurs clients qu'une fois qu'ils ont rassemblé un bon nombre de demandeurs, à leur niveau, avant de les communiquer à leur succursale, qui enverra la liste à la maison mère, ce qui risque de porter les retards à des semaines sinon des mois.
Car le chéquier devra faire le chemin inverse, du sommet, la banque mère, à l'agence en passant par la succursale ! La Carte de paiement interbancaire (CIB) est individualisée pour chaque banque, en porte ses insignes et logo et assure aussi bien les retraits de billets que le paiement par TPE. La fonction retrait s'opère sur piste magnétique et la fonction paiement sur puce EMV (Europay Mastercard Visa). Pour les confectionner, la Satim a recouru aux plus récentes technologies en usage dans le monde : les standards Visa et Mastercard.
Les banques peuvent émettre deux types de carte CIB :
- la carte classique, qui est proposée aux clients disposant
d'un revenu régulier, offre les services de paiement et de retrait interbancaire ;
- la carte Gold qui est proposée aux clients dont les revenus sont élevés et qui offre un plafond
de retrait plus élevé que la précédente.
Le retrait par carte : depuis 2006, le retrait par carte a été déplafonné, selon M. El Hadj Alouane. Avant cette date, les retraits étaient plafonnés à 10 000 dinars par mois. Le niveau des retraits est délimité par le contrat signé entre le client et sa banque.
On a souvent parlé de la possibilité, pour un tricheur, d'opérer plusieurs retraits à partir de plusieurs DAB différents, sans que la supercherie soit découverte avant trois jours. Si le plafond des retraits est limité par le contrat signé entre la banque et le détenteur de la carte, il existe un risque à ce niveau. Une infraction de ce type expose son auteur au retrait pur et simple de la carte de retrait, en plus de son inscription sur une “black list” qui le signalera en tant que client indélicat, à la communauté interbancaire. Actuellement, un usager peut opérer un retrait à partir de n'importe quel DAB, de n'importe quelle banque, pourvu que son compte soit suffisamment approvisionné.
Il arrive qu'un usager voie sa carte de retrait avalée par le DAB, pour diverses raisons, dont l'oubli du code. Il faut savoir que les DAB sont programmés pour retenir la carte au bout de trois fausses propositions de code personnel. “C'est une bonne chose, je pense, puisque cela préserve les intérêts du client qui aurait perdu sa carte… même si cela se passe au cours d'un week-end, et que l'usager doive attendre l'ouverture des banques, comme n'importe où ailleurs dans le monde”, déclare El Hadj Alouane.
Ce qui est sûr c'est qu'un réseau monétique interbancaire existe donc, qui ne couvre peut-être pas entièrement l'ensemble des besoins des populations, mais qui, en revanche, ne cesse de se développer, et c'est la Satim qui en assure la bonne marche grâce à la connexion des DAB, et à son exploitation technique. Aux banques algériennes qui font naturellement partie de ce réseau monétique interbancaire, géré par Satim, sont venues s'ajouter des banques étrangères de droit algérien : Société Générale, BNP Paribas, Housing Bank, HSBC, Natixis, etc. Algérie Poste et la Badr gèrent leurs propres DAB.
Terminaux de paiement électronique : ce nouveau mode de paiement sera en vogue dans les quelques années à venir, selon les experts, dont M. Benkhalfa président de l'ABEF, en accord avec le directeur général de la Satim.
Ce sera une question de prestige ou de grave carence, dans quelques années, et le terminal de télépaiement électronique (TPE) sera aussi banal qu'un téléphone mobile. Pour l'heure, environ 2100 TPE sont en service à travers l'ensemble du territoire national, chez les pharmaciens, les gérants de grandes et petites surfaces de distribution, des hôtels et des restaurants. À noter que le coût de la transaction de paiement par carte CIB est nul pour le porteur, alors que la redevance du commerçant pour sa banque domiciliataire est de 1,5% du montant de la transaction. Ce taux est identique pour toutes les banques.
Repères
Commission : pour chaque retrait, elle s'élève à 10 DA, au cas où le retrait est opéré par le client à partir du DAB de l'une des agences de la banque où il est domicilié. Dans le cas contraire, si le DAB appartient à une autre banque, ou Algérie Poste, la commission s'élèvera à 15 DA par retrait.
- 17 institutions adhèrent au réseau monétique interbancaire, à fin 2008 de la Satim, dont des banques publiques actionnaires, Algérie Poste et des banques privées.
- Cartes en circulation : 420 000 cartes CIB classiques et 52 000 gold.
- 7500 transactions, en moyenne, sont réalisées par jour, avec des pointes de 20 000 transactions à la veille des fêtes.
- 624 DAB sont exploités sur l'ensemble du territoire national au niveau des agences bancaires. Leur taux de disponibilité atteint 86,78%, selon les données Satim.
Les cartes CIB peuvent aussi être utilisées dans les GAB (guichet automatique de billets de banque) situés dans les banques.
- 2120 TPE sont installés sur l'ensemble du territoire national.
- Satim prévoit pour fin 2009 un total de 850 000 cartes CIB, 720 DAB opérationnels, 4300 TPE installés, ainsi que l'ouverture vers l'international, par l'intermédiaire de cartes Visa.


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